Revue de presse internationale

À la Une: Novak Djokovic expulsé d’Australie

Publié le :

Novak Djokovic (au centre) à l’aéroport de Melbourne, avant d’embarquer sur un vol quittant l’Australie, le 16 janvier 2022.
Novak Djokovic (au centre) à l’aéroport de Melbourne, avant d’embarquer sur un vol quittant l’Australie, le 16 janvier 2022. REUTERS - LOREN ELLIOTT
Publicité

C’est de loin le visage qui revient le plus ce lundi 17 janvier dans la presse du monde entier. Masqué mais pas vacciné, Novak Djokovic raccompagné vers la sortie à l’aéroport de Melbourne. Le joueur de tennis est en Une de La Nacion ou de Clarín en Argentine, en Une d’El País ou de la Vanguardia en Espagne, de la Repubblica en Italie, du Times et même du Financial Times en Grande-Bretagne. Je vous épargne la liste, elle est bien trop longue.

En tout cas, le « numéro un du tennis devenu également symbole mondial du mouvement anti-vaccin » a quitté l’Australie ce dimanche, relate El País. « Après onze jours passés à Melbourne, dont six en détention et en isolement dans une chambre d’hôtel […] Le retrait de son visa et son expulsion du pays pour défaut de vaccination l'empêcheront donc de défendre son titre de champion de l’Open, qui a déjà commencé sans lui d’ailleurs et qui le présentait comme l'attraction principale », souligne encore El País

Une réputation « en lambeaux »

Et le plus grand journal australien revient évidemment sur ce dossier. « Jeu, set et match : les juges expulsent Djokovic », titre The Australian. Pourtant, « peu après 16h à Melbourne hier, le programme de la première journée du tournoi a été publié ». Novak Djokovic, en quête d'un dixième titre, a été « programmé pour la séance de nuit de la Rod Laver Arena, en prime time », mais finalement « il a fallu moins de deux heures pour que ce plan soit déchiré », explique The Australian.

Djokovic, « si proche de l’histoire, mais quand rejouera-t-il ? », s’interroge aussi le quotidien. « Alors qu'il semblait ces derniers mois que sa popularité était en hausse, sa réputation est en lambeaux », remarque le journal. Même ses plus fervents supporteurs ont, par exemple, « du mal à défendre sa décision du mois dernier de participer à une interview et à une séance de photos avec le journal français L'Équipe, deux jours seulement après avoir été contrôlé positif au Covid-19 ».

En somme, si « les chances sont toujours bonnes de voir Djokovic terminer sa carrière comme le plus grand joueur masculin de tous les temps – il est à égalité avec Roger Federer et Rafael Nadal avec 20 trophées majeurs –, son héritage a sans aucun doute été terni par toute cette affaire et il ne gagnera certainement pas le concours de popularité subjectif parmi les "trois grands" ».

Boris Johnson en quête de popularité

En Grande-Bretagne, Boris Johnson aura également du mal à remporter le concours de la popularité… « Boris Johnson accusé de s'en prendre à la BBC pour sauver son poste de Premier ministre » : révélations à lire en Une du Guardian. « Un certain nombre de députés conservateurs seraient sur le point d'exiger sa démission, en raison de la colère de leurs électeurs face aux allégations d'une culture de la fête à Westminster alors que les restrictions liées au coronavirus étaient en place ».

Des scandales à répétition qui font les choux gras de la presse britannique ces derniers mois. Résultat, selon les informations du Guardian, « 35 des 54 lettres nécessaires pour déclencher un vote de défiance ont déjà été envoyées, bien que le nombre réel soit un secret bien gardé ».

Face aux départs d’incendies multiples, « Downing Street espérait donc trouver des moyens de contenir la crise », explique encore le Guardian, et voilà que « la secrétaire d'État à la culture, Nadine Dorries, l'une des plus fidèles alliées de Johnson, a annoncé hier (dimanche) que la redevance de la BBC serait supprimée en 2027 et que le financement du radiodiffuseur serait gelé pour les deux prochaines années ».

Une stratégie visiblement calculée. Un « initié du gouvernement » affirme que cette annonce « n'était pas attendue ce week-end ». Mais « bien que cette mesure oblige la BBC à fermer des services et à procéder à des milliers de licenciements », analyse encore le Guardian, eh bien elle devrait s'avérer « populaire auprès des membres et des partisans du parti conservateur, ainsi qu'auprès des médias de droite qui n'ont pas encore appelé à la démission de Johnson ».

Et le journal croit savoir que « d’autres mesures seraient en préparation, notamment une nouvelle campagne visant à empêcher les gens de traverser la Manche dans de petites embarcations, ou bien encore la levée des restrictions sur le Covid le 26 janvier »… Des mesures populaires qui tomberaient bien pour Bojo !

► À lire aussi : «Opération Viande Rouge» à Londres, ou comment «sauver» le soldat Boris Johnson

L'éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha'apai

Vous connaissez sans doute la théorie de l'effet papillon : un battement d'aile au Brésil qui peut provoquer une tempête au Texas. Alors imaginez ce que peut provoquer l'éruption d'un volcan sous-marin. C'est ce qui s'est passé ce week-end avec le volcan Hunga Tonga-Hunga Ha'apai, près de la nation insulaire des Tonga, relatent notamment le New-York Times ou le Süddeutsche Zeitung en Allemagne. Une éruption « massive  »  qui a « mis en alerte de nombreux pays du Pacifique et déclenché des raz de marée », développe le journal allemand. « Les vagues du tsunami ont été enregistrées non seulement aux Tonga, mais aussi en Nouvelle-Zélande, au Japon et aux Fidji », apprend-on. Les inondations à Santa Cruz, en Californie, ont également « été attribuées » à cette éruption. Même en Allemagne, « les météorologues ont enregistré l'onde de pression de l'explosion ».

Les conséquences ont été plus dramatiques au Pérou. El Comercio revient sur la mort de deux femmes noyées sur une plage du nord du pays. El Comercio nous parle de l’une des éruptions « les plus puissantes depuis trois décennies et visible depuis l'espace », « les cendres et la vapeur ont été éjectées à une vingtaine de kilomètres de haut ». L’île des Tonga, elle, s’est retrouvée coupée du monde, et les dégâts seraient encore en cours d’évaluation. Voilà qui rappelle à quel point nous sommes tout petits face à la nature. 

► À lire aussi : L'éruption d'un volcan aux îles Tonga provoque un tsunami dans le Pacifique

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:00
  • 03:52
  • 03:53
  • 03:32
  • 04:06