À la Une: Boris Johnson s'accroche au pouvoir, malgré le rapport accablant sur le «Partygate»
Publié le :

Les déboires du Premier ministre britannique s’affichent encore en Une de la presse mondiale, qui est d’ailleurs d’une sévérité extrême à l’encontre de Boris Johnson à l’instar du rapport de Sue Grey rendu donc public hier, premier rapport d’enquête sur les fêtes illégales à Downing Street en plein confinement. « Un rapport accablant » qui dénonce « les défaillances de leadership et de jugement » du Premier ministre Johnson et le « plonge dans la crise », souligne le New York Times. C’est « la gueule de bois au 10 Downing Street », titre le Süddeutsche Zeitung qui décrit un « Premier ministre en détresse », contraint à de « piteuses excuses », raille également le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
La presse britannique est encore plus cruelle, dénonçant « un Boris Johnson qui n’a aucune honte », titre le Daily Mirror « après avoir refusé une nouvelle fois de démissionner ». Un « Premier ministre sans honte », et sans beaucoup de regrets, explique de son côté le Guardian qui explique « que Boris Johnson joue sur la crainte des conservateurs de perdre le pouvoir » en cas de nouvelles élections qu’entraînerait sa démission.
« Ce rapport est pourtant une preuve supplémentaire de l’inaptitude de Boris Johnson à exercer ses fonctions », assène le Financial Times, alors que le Times lui prédit « des mois difficiles à venir avec l’enquête maintenant menée par la police ». « Si son avenir est assuré à court terme », il reste plus que jamais « en zone de danger », estime encore le quotidien. En attendant, « il s’accroche au pouvoir », analyse le Soir en promettant des avancées sur le Brexit, ou bien encore en se drapant dans ses habits de chef de guerre « il est attendu aujourd’hui à Kiev » en Ukraine, après avoir proposé de nouvelles sanctions contre le Kremlin.
Washington et Londres préparent des sanctions ciblées contre Poutine et ses proches
Alors que le Sénat américain « finalise tout un ensemble de sanctions sans précédent contre le président Poutine et ses proches », le Royaume-Uni « entend également s’attaquer à la mafia du Kremlin », titre le Wall Street Journal qui rapporte les propos de Liz Truss la chef de la diplomatie britannique qui souhaite « que les oligarques de Poutine ou les entreprises russes proches du Kremlin n’aient nulle part où se cacher ».
Liz Truss qui n’exclut pas d’aller jusqu’à « la saisie des propriétés des oligarques russes à Londres ». Car la capitale britannique, parfois appelée « Londongrad reste un lieu de prédilection pour les Russes fortunés qui souhaitent placer leurs biens mal acquis à l’étranger », explique encore le quotidien américain qui rapporte également la grande crainte des Russes face à de telles sanctions. « Un plan extrêmement alarmant », selon le Moscow Times qui cite un porte-parole du Kremlin selon lequel « une telle politique de sanctions nuirait à l’attractivité des investissements au Royaume-Uni ». « Des menaces de riposte », qui prouvent nous dit le Wall Street Journal « que les Britanniques ont fait mouche ».
Nouvelles sanctions contre la junte birmane, un an après le coup d’État
De nouvelles sanctions prises par Londres et Washington « à l’encontre de hauts responsables judiciaires et des chefs d’entreprises » qui aident la junte, rapporte le New York Times qui décrit « une Birmanie embourbée dans le conflit et le chaos », un an jour pour jour après le coup d’État des militaires, « l’économie est paralysée, la guerre s’est étendue à tout le pays et des milliers de civils ont été tués, des centaines torturées ». La principale dirigeante civile du pays « Aung San Suu Kyi risque, elle, jusqu’à 173 ans de prison pour 17 chefs d’inculpation, inventés de toutes pièces ».
« Quiconque s’oppose au régime est considéré comme un terroriste », explique de son côté le Süddeutsche Zeitung qui souligne que « même si l’armée commet des crimes graves, elle n’a guère à s’inquiéter d’une éventuelle intervention étrangère ». Aucune troupe étrangère ne viendra au secours des Birmans, « il ne leur reste donc qu’un seul espoir », explique le quotidien allemand « que l’armée birmane se désintègre petit à petit », alors que « les désertions se multiplient déjà ».
Jonathan la tortue, est à 190 ans l’animal le plus vieux du monde
« C’est devenu une véritable star médiatique », nous dit le Washington Post alors que Jonathan vient d’être reconnu « comme étant le plus vieil animal terrestre vivant au monde ». 190 ans au moins pour cette tortue géante des Seychelles qui vit depuis 140 ans sur l’île de St Hélène au large des côtes africaines.
On la voit sur une photo de 1882 déjà en train de brouter de l’herbe, la tortue a ainsi vu « passer 39 présidents américains, des rois des reines des guerres des famines, sans que cela affecte son pas tranquille ». Seul signe de l’âge, Jonathan est désormais aveugle, mais « à 190 ans, il a toujours bon appétit... et même encore une très bonne libido », note de son côté CNN. Quelle santé !
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne