À la Une: Biden renforce ses troupes en Europe, alors que la crise russo-ukrainienne s’intensifie
Publié le :

Washington montre les muscles alors que la diplomatie patine. « 3 000 soldats américains vont ainsi être déployés en Allemagne, en Pologne et en Roumanie », titre la presse mondiale « afin de renforcer les capacités défensives des États alliés proches de la ligne de front, et dissuader toute agression », explique La Repubblica.
Face aux 120 000 hommes que Moscou a massés à la frontière ukrainienne « l’augmentation des forces américaines a certes peu de poids », fait valoir le Suddeutsche Zeitung, mais « c’est un véritable signe de solidarité et de détermination envoyé aux alliés de l’Otan en Europe de l’Est », souligne le quotidien allemand. « Cela reflète en tout cas la nervosité des pays de l’Otan proche de la frontière russe et qui craignent qu’un conflit en Ukraine ne déborde chez eux », analyse de son côté le Times pour qui « les efforts diplomatiques pour calmer les tensions semblent arriver à leur terme ».
Reste à savoir si « cette stratégie américaine est la bonne », s’interroge de son côté le New York Times qui souligne que ce déploiement militaire – censé pousser Moscou à choisir la voie de la diplomatie – correspond à la stratégie de tension de Vladimir Poutine « qui souhaite réactiver une nouvelle guerre froide », où Washington se voit accusé de « pousser ainsi les Russes à la guerre ». « L’approche américaine pourrait bien provoquer Poutine », commente le quotidien américain, et ce « au moment même où les responsables du renseignement américain pensent que le président russe n’a pas encore décidé d’une éventuelle invasion ».
► À lire aussi : Ukraine: les États-Unis annoncent le déploiement de 3 000 hommes en Europe
Poutine attendu à Pékin, chez son allié chinois pour l’ouverture des Jeux olympiques
Et il y a comme un petit air de « déjà vu », note en français un politologue dans le Japan Times qui rappelle que, lors des dernières olympiades chinoises en 2008, les rumeurs de guerre avaient déjà accompagné le président russe à Pékin. « Les rapports affligeants sur l’invasion de la Géorgie par Moscou avaient d’ailleurs détourné l’attention d’un spectacle olympique par ailleurs de qualité », ironise le quotidien japonais pour qui la présence de Poutine dans la capitale chinoise sera en tout cas demain « un rappel inconfortable pour un monde à bout de nerfs qu’une guerre catastrophique avec l’Ukraine est toujours d’actualité ».
« Poutine et Xi Jinping vont mettre en avant leur partenariat contre les États-Unis », commente de son côté le Wall Street Journal qui note que dans le conflit ukrainien le président chinois a déjà « exhorté les États-Unis et l’Europe à répondre aux préoccupations de la Russie ». « Ce qui les rapproche, c’est leur intérêt commun à affaiblir les États-Unis », souligne encore le quotidien américain. Et dans ces intérêts bien compris, Le New York Times estime de son côté « que Poutine ne voudra peut-être pas cette fois contrarier le président chinois en envahissant l’Ukraine, au moment où débutent les Jeux ». Des Jeux olympiques qui se termineront le 20 février prochain, précise le quotidien américain.
► À lire aussi : JO-2022: Pékin dévoile sa brochette d'amis
Bruxelles crée la polémique sur un « label vert » pour le gaz et le nucléaire
Le « passage en force » de la Commission européenne pour soutenir le nucléaire et le gaz s’affiche en une de la presse européenne et même américaine qui, à l’instar du Washington Post, raille « la décision de Bruxelles de qualifier de durable et écologique le gaz naturel et l’énergie nucléaire ». « Est-ce vraiment crédible ? », s’interroge le quotidien américain qui estime que cette décision « pourrait influencer la lutte contre le changement climatique en Europe et dans le monde ».
La Commission européenne « elle-même est divisée », rapporte la Repubblica qui note que « fait rarissime, au moins six commissaires se sont prononcés contre cette classification » Les Pays-Bas, l’Espagne et l’Autriche entendent se battre contre cette proposition « qui n’envoient pas les bons signaux à l’investissement dans les énergies propres », souligne de son côté El Pais « L’Autriche et le Luxembourg envisagent même de porter l’affaire devant les tribunaux européens », rapporte encore le quotidien espagnol.
► À lire aussi : L'Union européenne annonce la création d'un «label vert» pour les centrales nucléaires et au gaz
Melinda Gates ne veut plus laisser « toute sa fortune » à la Fondation de Bill
Un an après son divorce avec le fondateur de Microsoft, la milliardaire américaine prévoit de « rechercher de nouvelles destinations philanthropiques pour son argent », rapporte le Wall Street Journal. Une information reprise dans la presse mondiale. « La nouvelle vie de Melinda, note El Pais, la conduit à s’éloigner un peu de la Fondation Gates, l’une des plus importantes du monde avec une dotation de plus de 50 milliards de dollars ».
Elle continuera à la soutenir, mais a décidé de s’investir dans des projets personnels, notamment en faveur de « l’égalité des femmes », alors que son ex-mari entend lui se consacrer « au changement climatique et à la lutte contre la maladie d’Alzheimer », rapporte encore le quotidien espagnol.
► À lire aussi : États-Unis: Bill et Melinda Gates continuent à gérer leur fondation, malgré leur divorce
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne