À la Une: les Jeux olympiques de Pékin s'ouvrent dans un véritable climat de guerre froide
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Ces Jeux s'ouvrent dans un contexte très lourd. Sans spectateurs pour cause de Covid. Boycottés par les États-Unis et de nombreux alliés en réponse aux multiples attaques de Pékin contre les droits de l’homme. Et sous extrême tension alors que la guerre menace en Ukraine, souligne le New York Times.
Rien, pourtant, qui ne saurait entamer l'optimisme et la détermination du président chinois qui a promis des jeux « sûrs et splendides », rapporte le Wall Street Journal qui estime que le seul message que veut faire passer Xi Jinping est celui de la toute-puissance d'une Chine qui lance au monde : « Nous sommes là, habituez-vous (à cette idée) ». « L'objectif de la Chine est de montrer sa puissance, son prestige et sa domination », explique un expert dans le quotidien américain.
Avis partagé par une historienne dans le New York Times pour qui « le boycott des jeux n'aura que très peu d'effet sur le public chinois », bien au contraire, car ces boycotts « sont considérés comme faisant partie de l'intimidation des pays occidentaux à l'égard de la Chine ».
Et Pékin de montrer du doigt les États-Unis, responsables « de la guerre froide menée contre la Chine et la Russie », explique de son côté le Global Times, le quotidien nationaliste chinois qui se réjouit bruyamment de la rencontre au sommet à Pékin entre Xi Jinping et Vladimir Poutine, saluant « la célébration d'une relation et d'un partenariat stratégique à toute épreuve ». Face à « la sinophobie et la russophobie de la Maison Blanche », écrit le Global Times « la Chine et la Russie, se regardent les yeux dans les yeux et continueront à affronter leurs adversaires côte à côte ».
Washington accuse Moscou de chercher « un prétexte » pour envahir l’Ukraine
Les tensions sont remontées d'un cran hier, après que les États-Unis ont « accusé la Russie de chercher à fabriquer un prétexte pour envahir l'Ukraine », rapporte la presse mondiale. Avec notamment, explique le New York Times, « la fabrication d'une vidéo de propagande mettant en scène de fausses explosions, des cadavres et des équipements militaires détruits ».
Une vidéo entièrement fabriquée par les « services de renseignements russes », rapporte le quotidien américain pour « incriminer les soldats ukrainiens et donner un prétexte aux russes pour attaquer ». Un scénario dévoilé par le Pentagone et validé également par les services de renseignement britannique qui dénoncent de leur côté « les activités sournoises de la Russie pour déstabiliser l'Ukraine », souligne le Times.
Paris en première ligne des efforts diplomatiques pour engager « une désescalade »
Le Guardian évoque même une véritable « frénésie diplomatique » avec les mains tendues « de la France, l'Allemagne et la Turquie à Poutine ». Des offres de « médiation concurrentes », commente le quotidien britannique qui pointe néanmoins celle du président Macron – qui a donc confirmé sa visite à Moscou lundi et à Kiev mardi. « En coordination avec Washington, le président français devient, de facto, le principal interlocuteur de Poutine en Europe », estime le Guardian.
Le chef de Daech, al-Qourachi, éliminé dans un raid américain en Syrie
C'est à la Une de l'ensemble de la presse internationale. Un peu plus de deux ans après l'élimination d'al-Baghdadi, l'armée américaine a ainsi éliminé son successeur al-Qourachi lors d'un raid mené hier par les forces spéciales dans le Nord-Ouest syrien. « Dans un ultime geste de couardise, le chef de Daech s'est fait exploser, tuant avec lui sa femme et ses enfants », a insisté Joe Biden, rapporte Le Temps. Le quotidien suisse souligne par ailleurs « qu'avec cette victoire, le président américain peut espérer revigorer un peu sa présidence ». La mort d'al-Qourachi « tombe à pic pour Joe Biden », commente également Le Soir, alors que « Poutine semble faire le pari qu'il ne lèvera le petit doigt pour défendre l'Ukraine », « cette opération consolide le profil de chef de guerre de Joe Biden ».
Mais « la mort du chef de Daech ne doit pas donner de faux espoirs », nuance de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui salue « une victoire d'étape dans la longue lutte contre Daech ». C'est assurément « un coup dur contre l'organisation terroriste », estime aussi le Guardian, mais « Daech est toujours là, prêt à frapper », comme le rappelle « l'attaque massive contre une prison dans la partie kurde de la Syrie le mois dernier », qui prouve « que trois ans après la défaite de son califat, Daech est bien vivant sous les décombres ».
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