À la Une: toujours pas de percée dans la crise ukrainienne, même si Poutine évoque des «compromis»
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Six heures de discussions lundi 7 février au soir entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Moscou n’auront « pas permis d’aboutir à une percée sur le dossier ukrainien », titre The Guardian, même si « les pourparlers ont montré quelques signes de progrès », note le quotidien britannique. « Le président russe se disant ouvert à l’examen des propositions françaises », mais « tout en critiquant sévèrement la porte ouverte de l’Otan », qui constitue « une véritable menace contre la Russie », a fustigé Vladimir Poutine.
« Poutine met en garde l’Occident et l’Ukraine, et garde le mystère sur ses intentions », commente également The New York Times, qui rapporte que le président russe « a lancé un sévère avertissement quant à la possibilité d’une guerre totale entre la Russie et l’Occident », tout en laissant « le monde dans l’incertitude quant à ses intentions ». « Il n’a toujours pas exclu une invasion de l’Ukraine », souligne de son côté le Washington Post qui s’inquiète « qu’en l’absence de percée diplomatique les marges de manœuvre se rétrécissent pour parvenir à une résolution pacifique de la crise ».
De son côté la presse russe, moque les ambitions du président français qui aurait confié à quelques journalistes « avoir compris la psychologie de Poutine ». « Peu de gens peuvent dire cela d’eux-mêmes », raille Kommersant, le quotidien russe qui ironise également sur les 5 mètres de distance qui séparaient les deux présidents, de part et d’autre de cette longue table du Kremlin qui n’a « pas dû aider à une conversation les yeux dans les yeux ».
Pas facile « d’apprivoiser l’ours Poutine », reconnait de son côté Le Soir, qui parle d’un possible « jeu de dupes » avec le président français, « une manière pour Poutine de gagner du temps en dictant l’agenda avec des exigences inacceptables pour les Occidentaux ». « Si vous invitez un ours russe à danser, ce n’est pas vous qui décidez la fin de la danse, c’est l’ours », ironise ainsi un diplomate européen en citant un proverbe russe.
Le scandale d’espionnage Pegasus prend de l’ampleur en Israël
C’est un « véritable tremblement de terre en Israël », titre le Jerusalem Post après que le quotidien économique Calcalist a hier révélé que la police israélienne avait utilisé le logiciel espion Pegasus « pour espionner à grande échelle non seulement de simples citoyens israéliens, mais également des directeurs généraux de ministères, des opposants, des hommes d’affaires, des journalistes et même des proches de l’ancien Premier ministre Netanyahu, dont son propre fils. »
Le Premier ministre Bennett promet « une réponse forte et une enquête », souligne de son côté le New York Times, qui explique que « le logiciel israélien Pegasus est dénoncé en Israël comme dans le reste du monde, comme étant une menace contre la démocratie ». « Le scandale Pegasus est une énorme boîte de Pandore sur le point d’éclater, et d’ébranler toute la classe politique israélienne, les forces de l’ordre, les services de renseignement », commente de son côté le Haaretz. « Par conséquent, il est peu probable que l’enquête aille très loin », estime, fataliste, le quotidien israélien.
Après deux ans de fermeture, l’Australie va rouvrir ses frontières au monde entier
C’est la « fin de la forteresse Australie », « la lumière au bout du tunnel », se réjouit la presse australienne qui salue la décision du Premier ministre Scott Morrison d’une « réouverture des frontières dès le 21 février pour tous les touristes entièrement vaccinés et tous les détenteurs de visas ». Un soulagement pour les familles australiennes séparées, et une bénédiction pour « l’industrie du tourisme australien qui a fait sauter les bouchons de champagne », explique The Australian, notamment les compagnies aériennes « qui peuvent enfin espérer remplir leurs cabines après deux ans d’exploitation d’avions quasi-vides ».
Seul bémol dans cet océan de félicité, les restrictions maintenues à l’intérieur du pays, le vaste État d’Australie occidentale reste, lui, fermé à la plupart des non-résidents. « Ridicule », dénonce le directeur de Tourism Australia dans The Age qui appelle « à la réouverture de Sydney, la principale porte d’entrée en Australie ».
Un nouveau passeport belge illustré... avec des dessins de Tintin
Tous les nouveaux passeports belges sont désormais illustrés sur leurs 34 pages « de dessins tirés des bandes originales de BD, de Tintin aux Schtroumpfs en passant par Lucky Luke et Blake et Mortimer », rapporte le Guardian. Manière de célébrer « le neuvième art » qu’est la BD, et de rendre hommage à la culture belge, même si le passeport reste un véritable document administratif, ultra-sécurisé, « les autorités belges font notamment valoir que grâce à ces dessins, il est également plus difficile de contrefaire ou de falsifier » les passeports.
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