À la Une: après Ottawa, le «convoi de la liberté» menace de s'exporter dans le monde
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« Douze jours après le début du siège d’Ottawa, les manifestations de camionneurs se multiplient dans le monde entier », titre le Times qui s’inquiète que « leur cause ne déclenche un mouvement antigouvernemental plus large ». « Le convoi pour la liberté fait des petits à travers le monde », nous dit également le Journal de Montréal, qui souligne « qu’inspirés par leurs collègues canadiens », des manifestants ont ainsi organisé des « blocages dans les capitales australienne et néo-zélandaise ces derniers jours », alors que « monte la grogne populaire contre les mesures sanitaires ».
« Des convois s’organisent également en France pour le week-end prochain », ajoute le Times, « avec des milliers de partisans qui ont des liens avec le mouvement des gilets jaunes qui a paralysé la France à l’automne 2018 », précise le quotidien britannique. « Cette semaine de désobéissance civile » à Ottawa est « un signal d’alarme pour la classe politique occidentale », commente de son côté le Wall Street Journal, qui explique que « de larges pans de l’humanité en ont assez des restrictions, des obligations de vaccination et de l’ingérence excessive du Covid dans leur vie ». « Le monde entier devrait s’inquiéter du siège d’Ottawa », souligne de son côté le Guardian qui explique « qu’il s’agit (en effet) bien plus que de quelques camionneurs antivax ».
« C’est peut-être une minorité marginale », commente le quotidien britannique, mais « ils sont puissants » grâce à leurs soutiens politiques comme celui de Donald Trump, grâce également à « des millions de dollars reçus par des donateurs internationaux sur des sites de crowdfunding ». Plus inquiétant encore, note le The Guardian, l’occupation d’Ottawa « est le résultat d’une coordination inédite entre les organisations anti-vaccins et anti-gouvernementales et dirigée par des théoriciens du complot et autres adeptes de Qanon ». Un mouvement « extrémiste », qui entend « ne rien lâcher », prévient le quotidien.
Crise ukrainienne : les Européens intensifient leurs efforts de médiation
Même si, comme le souligne le Times, « le Kremlin rejette les allégations selon lesquelles le président Macron aurait obtenu des concessions de Poutine », la presse européenne entrevoit l’esquisse « d’un possible apaisement entre l’Ouest et la Russie », titre Le Soir, pour qui « malgré les tensions et manque de chaleur entre les deux présidents », « ils se sont quand même accordés sur la nécessité de trouver une solution à la crise », commente le quotidien belge.
« Même s’il n’est pas parvenu à combler le fossé avec Moscou, le président Macron a réussi à gagner du temps pour permettre de nouveaux entretiens », estime également El Pais. « C’est un nouvel espoir dans le conflit ukrainien », veut aussi croire le Süddeutsche Zeitung qui note les espoirs de l’Allemagne et de la France de pouvoir prochainement « réunir la Russie et l’Ukraine pour des pourparlers », et rappelle la visite du chancelier Scholz la semaine prochaine à Moscou.
En attendant, rapporte le Times, « Vladimir Poutine a décidé de rapatrier son super yacht, le Graceful, du chantier naval de Hambourg vers la Russie », le yacht de luxe de 82 mètres a quitté hier l’Allemagne, « une manière sans doute », explique le quotidien britannique, « d’éviter qu’il soit saisi en cas de sanctions occidentales après une possible invasion de l’Ukraine ».
En Inde, la polémique sur le port du foulard islamique s’intensifie dans le sud du pays
« Trois jours de fermeture » pour les écoles et collèges de l’État du Karnata, dans le sud de l’Inde, « alors que les manifestations contre l’interdiction du port du hijab semblent échapper à tout contrôle », explique l’Indian Express, qui rapporte « de multiples incidents, des jets de pierre notamment entre des collégiennes portant le foulard islamique et des groupes de garçons et de filles portant des châles safran ».
La colère de la communauté musulmane monte « depuis la récente interdiction du port du foulard », explique de son côté le Guardian. « La minorité musulmane du pays dénonce une nouvelle persécution du gouvernement nationaliste hindou du Premier ministre Modi ». La « Haute Cour » de l’État a été appelée à trancher la question, rapporte encore l’Indian Express.
Le décor « non montagnard » des JO de Pékin suscite les railleries
Avec notamment cette photo – reprise dans de nombreux quotidiens aujourd’hui – qui montre des sauts à ski devant des tours à hauts fourneaux. « Un décor aberrant », raille Le Soir, « bien loin de la magie d’un décor naturel en montagne ». Sentiment partagé par le New Zealand Herald, qui précise que le site de Shougang où sont donc organisés les épreuves de Big Air « est un ancien site sidérurgique », une véritable « friche industrielle » sur laquelle a été monté ce tremplin géant, avec bien sûr de la fausse neige, qui détonne « dans ce paysage post-apocalyptique », et qui enflamme les réseaux sociaux, les internautes très critiques qui dénoncent comme certains sportifs, souligne le quotidien néo-zélandais « un lieu totalement inapproprié et non inspirant », et qui suscite parfois une farouche ironie. « J’adore le décor de la centrale nucléaire », a ainsi tweeté un journaliste de CBS.
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