Revue de presse internationale

À la Une: crise ukrainienne, les négociations diplomatiques se tendent avec Moscou

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Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et son homologue britannique Liz Truss se sont rencontrés à Moscou, le 10 février 2022, dans un contexte de tensions militaires grandissantes en Ukraine.
Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et son homologue britannique Liz Truss se sont rencontrés à Moscou, le 10 février 2022, dans un contexte de tensions militaires grandissantes en Ukraine. © AP
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Non content de « montrer les muscles », en engageant des milliers de soldats dans des « exercices militaires de grand ampleur » avec la Biélorussie, la Russie continue également « d'agir en mode offensif sur le terrain diplomatique », souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le quotidien allemand rapporte comment « le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov s'en est ainsi violemment pris à son homologue britannique Liz Truss hier à Moscou ». Sergueï Lavrov qui n'a pas hésité devant les caméras à dénoncer « une véritable comédie », estimant que la réunion avec Liz Truss était « comme parler à une personne sourde », rapporte le Times, qui souligne que le chef de la diplomatie russe a également « raillé Liz Truss sur sa méconnaissance de la géographie russe », après qu'elle eut confondu des villes russes avec des villes ukrainiennes.

« Des remarques humiliantes », dénonce le quotidien britannique, et « qui mettent en évidence le fossé qui séparent les Occidentaux et la Russie sur l'Ukraine ». La Russie qui « tente également par ailleurs de diviser les pays de l'Union européenne », note de son côté El País, qui rapporte que Moscou a ainsi envoyé « une lettre à chacun des 27 pour les sonder séparément sur leur appréciation des garanties de sécurité demandées par la Russie ». Une tentative de « briser le front européen, à l'heure où coexistent différentes positions sur la manière de gérer la crise en Ukraine », explique le quotidien espagnol. Tentative en tout cas déjouée par Bruxelles qui « a envoyé une réponse commune des 27 à Moscou », avec toujours la menace de sanctions « en cas d'invasion de l'Ukraine ».

La démission « fracassante » de Cressida Dick, la patronne de Scotland Yard

Une « démission spectaculaire », titre le Guardian, qui est intervenue quelques heures seulement « après qu'elle ait déclaré qu'elle resterait en poste ». « Dame Cressida a été poussée vers la sortie par le maire de Londres Sadiq Khan après avoir été mise sous pression par toute une série de scandales », explique le Daily Telegraph, qui parle d'une « véritable crise de confiance après la publication d'un rapport pointant des comportements sexistes, racistes et homophobes » au sein de Scotland Yard.

« Une culture toxique de la police métropolitaine », souligne de son côté le Times, que « Dame Cressida avait promis de juguler ». Avec son départ, « le Met » est maintenant « à la dérive », s'inquiète encore le quotidien, alors que « Scotland Yard préside l'une des enquêtes les plus sensibles de son histoire sur le plan politique, avec les auditions à venir de personnalités sur les fameuses soirées alcoolisées à Downing Street pendant le confinement ».

Le scandale du « Partygate » plombe l'avenir du Premier ministre Johnson

Boris Johnson qui va donc être « entendu » prochainement par Scotland Yard, voit son « autorité chaque jour remise en cause » sous les feux de l'opposition mais également des membres de son propre parti. L'ancien Premier ministre John Major a ainsi lancé hier « une attaque cinglante contre Boris Johnson », rapporte la presse britannique. « Le grand manitou des conservateurs », comme le nomme le Times, n'a pas hésité à fustiger « un gouvernement sournois », avec des mots très durs contre Boris Johnson, accusé « d'avoir enfreint les lois sur le confinement pour ensuite envoyer ses ministres défendre l'indéfendable, en se faisant passer pour des idiots ou des crédules », John Major qui réclame ni plus ni moins que « la démission du Premier ministre » si la police le met à l'amende.

Donald Trump accusé d’avoir jeté des documents officiels aux toilettes

Dernières révélations d'un livre à paraître d'une célèbre journaliste du New York Times, qui rapporte « que sous l'administration Trump, les employés de la Maison Blanche découvraient parfois que les toilettes étaient bouchées par des morceaux de papier imprimé ». « Connaissant la prédilection de Trump pour déchirer des notes et autres documents, la conclusion naturelle est que certains de ses rebuts ont ensuite fini dans les toilettes », commente le Washington Post, qui rappelle qu'en contravention avec toutes les règles, « Trump a bel bien négligé ses documents officiels », preuve en est, affirme le Post, « certains des documents officiels retrouvés dans sa résidence en Floride portent clairement la mention "top secret" ».

Et au-delà du côté « anecdotique des toilettes, la destruction de documents par Trump n'est pourtant pas une chose à négliger », estime encore le quotidien, alors même, explique-t-il, que les enquêteurs sur l'émeute du 6 janvier « ont trouvé des lacunes dans les registres téléphoniques officiels de la Maison Blanche le jour de l'attaque meurtrière contre le Capitole ».

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