Revue de presse internationale

À la Une: la semaine de tous les dangers en Ukraine, face à une attaque russe ce «mercredi»?

Publié le :

Le président russe Vladimir Poutine vérifie sa montre avant une conférence de presse avec le président français Emmanuel Macron, le lundi 7 février 2022 à Moscou. (Image d'illustration)
Le président russe Vladimir Poutine vérifie sa montre avant une conférence de presse avec le président français Emmanuel Macron, le lundi 7 février 2022 à Moscou. (Image d'illustration) AP - Thibault Camus
Publicité

L'inquiétude s'affiche en Une de la presse européenne qui prend très au sérieux les annonces extraordinairement alarmistes des États-Unis qui n'excluent pas une attaque russe dès ce mercredi contre l'Ukraine. « La guerre va-t-elle commencer cette semaine ? », s'interroge le Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Le compte à rebours vers la guerre est lancé », affirme de son côté le Daily Mirror britannique, alors que le Daily Mail prédit « 48 heures frénétiques pour sauver l'Europe de la guerre ».

Prise entre « le marteau et l'enclume », entre les avertissements américains et le déploiement des troupes russes, « l'Ukraine entre dans la spirale » de l'escalade, titre de son côté Le Soir. Le quotidien belge rapporte comment « plusieurs dizaines d'ambassades ont ainsi décidé d'évacuer leur personnel et demandé à leurs ressortissants de quitter l'Ukraine », au plus vite.

Américains, Canadiens, Britanniques, et même les Allemands font leurs valises, note de son côté Le Temps qui souligne que « la France reste le seul grand pays occidental à maintenir son personnel à Kiev », en « signe de soutien, aux autorités ukrainiennes fragilisées ». Ces évacuations sont « peut-être un message stratégique » envoyé aux Russes pour montrer que l'Occident prend la situation au sérieux, explique de son côté le Guardian, qui rapporte « toute la frustration des Ukrainiens face à ces retraits » qui, ajoutée à la fermeture potentielle de l'espace aérien, « leur donne l’impression que ce sont eux qui sont sanctionnés et non pas la Russie ».

Olaf Scholz à Kiev aujourd’hui avant Moscou demain

C'est le « voyage de la dernière chance pour la paix », estime le Süddeutsche Zeitung qui souligne « que des tonnes d'espoir reposent sur les épaules du chancelier », qui devrait « prévenir Poutine de la détermination de l'Occident sur l'Ukraine » et réclamer au Kremlin « des signes immédiats de désescalade ».

« Mais, peut-être, cette médiation arrive-t-elle trop tard », commente, de son côté, le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui note que « le président français a déjà lui-même échoué dans sa tentative d'influencer le président russe ». « Le chancelier Scholz court le risque de devenir un figurant dans le jeu truqué de Poutine », s'inquiète le quotidien allemand pour qui « la fenêtre de la diplomatie se referme ».

« Les options d'Olaf Scholz à Moscou sont limitées », estime également le Guardian, même « s'il devait insister sur le coût faramineux des sanctions occidentales en cas d’invasion », Moscou ne semble guère impressionné, note le quotidien britannique qui rappelle, à l'instar de l'ensemble de la presse mondiale, la sortie vulgaire de l'ambassadeur russe en Suède pour qui la Russie « n'en a rien à foutre des répercussions économiques ».

À Ottawa, les anti-vax du « Convoi de la liberté » ne désarment pas

Même si les forces de l'ordre canadiennes « ont pu dégager, hier, le très stratégique pont Ambassador entre le Canada et les États-Unis », le gouvernement d'Ottawa reste « ébranlé par l'intransigeance des manifestants qui entament leur troisième semaine d'occupation de la capitale », explique le New York Times. 

Alors que de son côté, la presse canadienne, rapporte « que les protestations contre l'obligation vaccinale se poursuivent également dans une douzaine de villes canadiennes ». « Une véritable crise nationale », commente Le Devoir qui fustige « la légèreté dont le Premier ministre Justin Trudeau fait preuve face à ces extrémistes qui remettent en cause l'État de droit ».

Le quotidien canadien commente également la progression du « convoi de la liberté », en France, convoi inspiré des camionneurs canadiens « qui, après des violences à Paris, met le cap sur Bruxelles ». Dans la capitale belge, « où la police les attend de pied ferme », prévient de son côté Le Soir, des « barrages routiers ont été établis sur tous les grands axes de la ville », et les manifestants devraient être cantonnés sur un parking près du stade du Heysel. Pour éviter tout trouble autour au Parlement européen, les personnels de la Commission européenne ont été « invités à télétravailler » aujourd’hui, rapporte encore le quotidien belge.

En Nouvelle-Zélande, des chansons ringardes pour faire dégager les manifestants

Face aux dizaines de manifestants qui campent depuis une semaine au pied du Parlement néo-zélandais, les autorités sortent « l'arme musicale », explique le New Zealand Herald qui rapporte que depuis le week-end end dernier, les hauts-parleurs du Parlement diffusent à plein volume et en boucle « des messages sur les vaccins, mais également des chansons des années 70 de Barry Manilow, le vieux crooner américain, ainsi que la Macarena ou bien encore du Céline Dion jouée à la flûte à bec ». Bref, les « pires chansons du monde », de quoi rendre chèvre les manifestants, « en espérant que cela les conduira à rentrer chez eux », explique encore le quotidien néo-zélandais.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:00
  • 03:52
  • 03:53
  • 03:32
  • 04:06