À la Une: Moscou intensifie son offensive dans la plupart des grandes villes ukrainiennes
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La presse internationale de redouter « une escalade dramatique des hostilités », à l'instar du Daily Mail et du Wall Street Journal qui tous deux publient en Une des photos d'explosion dans le ciel de Kiev. Parce qu'il n'a pas réussi à porter « un coup fatal », dès les premiers jours de guerre, le Kremlin est désormais « prêt à recourir à des mesures encore plus désespérées », s'inquiète de son côté le Guardian qui rapporte que « les tirs de roquettes ont déjà tué hier des dizaines de civils à Kharkiv », la deuxième ville d'Ukraine, et que Kiev la capitale est maintenant directement « sous la menace d'une offensive de grande ampleur ».
« Poutine bombarde des civils », s'émeut d'ailleurs en Une le quotidien britannique, comme le Times qui dénonce lui « le symbole tragique » des enfants pris au piège en Ukraine. Le bombardement intense de Kharkiv est survenu quelques heures après que les marchés russes aient été secoués « par une vague de sanctions occidentales sans précédent », analyse de son côté le Financial Times qui redoute également l'escalade « destructrice » de Vladimir Poutine.
Les sanctions occidentales plongent la Russie dans le chaos économique
La monnaie russe, «le rouble plonge dans l'abîme», titre le Süddeutsche Zeitung qui comme l'ensemble de la presse internationale décrit la panique de la population russe, « les longues files d'attente qui se sont formées devant les guichets automatiques du pays », pour tenter de « récupérer leurs économies avant que les dégâts ne s'aggravent ». Mais « le mal est fait », explique le correspondant du Guardian pour qui « les Russes font face à un point de non-retour économique ».
Pour eux, « les avantages de la mondialisation ont brusquement disparu », explique également le correspondant du New York Times , qui souligne que la décision des Occidentaux de restreindre l'accès de la Banque centrale russe à ses quelques « 643 milliards de dollars de réserves en devises étrangères -a réduit à néant les efforts du Kremlin pour atténuer l'impact des sanctions ». « L'économie nationale est entrée dans une autre nouvelle réalité », reconnaît de son côté la Nezavisimaya Gazeta, le quotidien russe qui ne cache pas que « cette réalité économique est encore plus dure qu'elle ne l'avait été ces huit dernières années », depuis l'imposition des première sanctions occidentales.
Des doutes sur l'efficacité des sanctions internationales
Même si ces sanctions visent « à contraindre le Kremlin de renoncer à son invasion de l'Ukraine », explique l'éditorialiste du Guardian , la vérité est, dit-il, « que les sanctions ne fonctionnent pas et que seule une diplomatie sérieuse peut arrêter Poutine ». « En Iran, en Corée du Nord ou bien encore en Syrie, les sanctions ont au contraire renforcé le pourvoir », note encore notre confrère britannique qui redoute une escalade meurtrière en Ukraine, si l'Occident ne trouve pas les mots pour convaincre « l'orgueilleux régime russe d'arrêter son agression injustifiée ».
« Plus le scénario de la menace s'aggrave, plus la question d'une éventuelle sortie de l'escalade se pose », estime pareillement le Frankfurter Neue Presse qui souligne qu'à moins « que le peuple russe ne se soulève contre son président belliqueux, ce qui parait irréaliste pour le moment », l'Occident ne pourra faire autrement « que de construire un pont avec Poutine ». Et le quotidien allemand de se féliciter que le président français Emmanuel Macron ait maintenu le fil avec Poutine et « ait tenté hier d'explorer les possibilités de compromis », lors d'un entretien téléphonique. « Même si Poutine est un criminel de guerre , l'Europe ne doit pas lui interdire toute possibilité de repli », insiste également le Hamburger Abendblatt.
La guerre en Ukraine impacte la lutte réchauffement climatique
C'est également à la Une de la presse internationale, avec ce nouveau rapport extrêmement alarmiste du Giec, «l es plus grands climatologues du monde », explique le Japan Times soulignent que les « effets irréversibles » du dérèglement climatique l'emportent sur le « rythme des efforts déployés pour protéger des milliards de personnes vulnérables ».
Mais les signaux d'alarme du Giec, sont couverts par « les alarmes anti-aériennes qui retentissent au-dessus des villes ukrainiennes », note le Süddeutsche Zeitung qui redoute que la protection du climat ne devienne « un dommage collatéral de la guerre de Poutine », alors que les Nations devraient se battre toute ensemble contre le réchauffement mortifère de la terre, le quotidien allemand regrette que « la planète doive ainsi attendre ».
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