À la Une: sanctions renforcées par les Occidentaux, embargo sur le pétrole russe à l'étude
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Alors que l’armée russe continue son offensive brutale contre les civils ukrainiens, les Occidentaux entendent « renforcer leurs sanctions économiques contre la Russie », et réfléchissent désormais activement « à la mise en place d’un embargo sur le pétrole russe », explique The New York Times. « Au vu des images de dévastation de l’Ukraine, il est de plus en plus difficile pour l’Occident de justifier l’achat de pétrole et de gaz russes », estime également le Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Des achats qui, qui plus est, remplissent les caisses du Kremlin », note encore le quotidien allemand, et lui permettent de « poursuivre sa guerre meurtrière ».
« Les parlementaires américains démocrates et républicains se seraient déjà mis d’accord pour interdire les importations énergétiques russes », rapporte de son côté le Washington Post, et font désormais « pression sur le président Biden pour qu’il décrète un embargo ». Reste à convaincre les alliés européens, beaucoup plus dépendants que les Américains du pétrole et du gaz russe, notamment les Allemands. Le chancelier Scholz a d’ores et déjà rejeté un tel boycott qui laisserait « des millions d’Allemands sans chauffage », note le Daily Telegraph. Les Russes également mettent en garde contre un embargo qui « pourrait faire grimper le prix du baril au-delà de 300 dollars », rapporte le Wall Street Journal.
Pour autant, « les États-Unis sont prêts à franchir – seuls – le pas d’un boycott complet et immédiat », affirme le New York Times alors que les Européens de leur côté pourraient opter pour une réduction plus progressive. Selon le Financial Times, l’Union européenne pourrait ainsi « décider dès aujourd’hui d’une réduction des deux tiers de ses importations d’énergie russe ».
Les Occidentaux poursuivent leurs envois d’armement en Ukraine
En attendant la possible fourniture d’avions de combat, toujours en cours de négociation, Américains et alliés continuent leurs livraisons d’armes à l’Ukraine : « 17 000 armes antichars ont ainsi été livrées en une semaine seulement », fait valoir le New York Times, qui décrit « le vaste pont aérien » mis en place par les États-Unis et L’Otan, « engagés dans une vaste course contre la montre », « pour acheminer des tonnes d’armes dans les mains des forces ukrainiennes tant que leurs voies d’approvisionnement sont encore ouvertes ».
L’avancée des forces russes complique chaque jour un peu plus « l’effort de réapprovisionnement », mais le matériel livré a déjà aidé l’armée ukrainienne « à faire la différence sur le champ de bataille », souligne le quotidien américain. « Cela change la donne », estime également le Mitteldeutsche Zeitung, qui affirme que « les services secrets occidentaux fournissent également aux combattants ukrainiens des images satellites et des communications décryptées du commandement militaire russe ». Un véritable avantage face à des forces russes « longtemps laissées dans l’ignorance de leurs objectifs par leur état-major », estime encore le quotidien allemand.
Le président Zelensky nargue les Russes depuis Kiev assiégée
Volodymyr Zelensky s’est exprimé pour la première fois hier « depuis son bureau présidentiel », dans une vidéo « où il nargue le président Poutine », rapporte le New York Times. « Je ne me cache pas, je suis à Kiev, je n’ai peur de personne », dit ainsi le président ukrainien pour montrer « sa confiance dans la défense ukrainienne de la capitale », sous le feu pourtant de l’artillerie russe. Le président Zelensky montre son courage et sa détermination, tout en se préparant possiblement au pire.
Le gouvernement ukrainien a ainsi « déjà préparé des plans pour sa survie et la poursuite de la lutte contre les Russes en cas d’assassinat du président », rapporte le Times citant le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Alors que Zelensky a déjà survécu à trois tentatives d’assassinat, « le gouvernement ukrainien a ainsi mis en place des plans pour assurer une ligne de succession, et permettre aux Occidentaux de continuer à fournir une aide militaire à l’Ukraine ».
Un petit Ukrainien de 11 ans fait 1 200 km seul pour se réfugier en Slovaquie
C’était le week-end dernier, je vous laisse imaginer la tête des douaniers slovaques quand le petit garçon a débarqué tout seul à la frontière « avec seulement un petit sac en plastique, un passeport et un numéro de téléphone écrit sur sa main », rapporte le Guardian. Le numéro, c’est celui de sa mère qui, effrayée par le bombardement russe de la centrale de Zaporizhzhia, près de laquelle elle vit, a mis son fils dans un train pour la Slovaquie.
Le petit a terminé son voyage à pied, tout seul pendant qu’elle restait elle à la maison pour veiller sa mère handicapée. « Le petit garçon a ému les Slovaques avec son sourire innocent », souligne de son côté le Times, la Slovaquie en a fait un héros et publie son histoire. Le petit garçon a maintenant rejoint ses proches à Bratislava, la capitale slovaque.
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