Revue de presse internationale

À la Une: les États-Unis mettent en garde la Chine contre tout soutien à la Russie

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Yang Jiechi Yang Jiechi (gauche), directeur du Bureau de la Commission centrale des affaires étrangères pour la Chine et Jack Sullivan, conseiller à la sécurité nationale  américaine
Yang Jiechi Yang Jiechi (gauche), directeur du Bureau de la Commission centrale des affaires étrangères pour la Chine et Jack Sullivan, conseiller à la sécurité nationale américaine © AP/Frederic J. Brown - Evan Vucci - Montage RFI
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Alors que les services de renseignements américains ont révélé hier que Moscou a demandé à Pékin « des armes et un soutien économique dans sa guerre contre l’Ukraine », note le Washington Post, les États-Unis menacent désormais la Chine de « conséquences significatives », si elle devait apporter son aide à la Russie.

En clair, résume de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung « la Chine courrait alors le risque d’être entraînée – à son tour dans le tourbillon des sanctions occidentales ». « Un sérieux avertissement », lancé lundi à Rome par le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan à son homologue chinois lors d’une réunion de « plus de 7 heures », rapporte La Repubblica, une réunion qualifiée de « franche et intense », au terme de laquelle le diplomate chinois a « clairement indiqué que Pékin n’était pas satisfaite du conflit entre la Russie et l’Ukraine ». La Chine qui dit aujourd’hui « refuser d’être affectée », par les sanctions contre la Russie. Et c’est précisément ce que recherchent les États-Unis « isoler la Russie », explique le Washington Post. « Pousser Pékin qui a adopté une position de neutralité biaisée en faveur de Moscou », à se demander « si c’est vraiment une bonne idée de se lier aussi étroitement avec un "has been" comme Poutine », dont la guerre « infructueuse en Ukraine a mis à nu la faiblesse de Moscou », commente de son côté Die Welt. « C’est un moment décisif pour le président Xi Jinping », souligne encore le quotidien allemand. De quoi – en tous cas – faire enrager la presse nationaliste chinoise qui, tout en félicitant du dialogue entre les États-Unis et la Chine, s’insurge contre les pressions américaines « pas de respect, pas de coopération », martèle le Global Times, alors que le South China Morning Post cite de son côté en titre un politologue chinois pour qui « la Chine risque de s’isoler si elle ne prend pas ses distances avec la Russie ».

► À écouter aussi : Guerre en Ukraine: les États-Unis préoccupés par la position de la Chine

Le président Zelensky devant le Congrès américain demain

« Après trois semaines de résistance héroïque face à la brutale invasion russe », le président ukrainien devrait à nouveau « lancer un vibrant plaidoyer pour que l’Occident adopte une ligne plus dure contre Poutine », explique le Guardian, et notamment demander aux législateurs américains « d’intensifier la pression sur le président Biden pour qu’il autorise le transfert d’avions de combat, des Mig-29 polonais à l’armée ukrainienne ». Une demande rejetée par l’administration Biden « par crainte de provoquer une véritable escalade militaire », souligne le Wall Street Journal mais qui est pourtant « soutenue par les républicains et certains démocrates », rapporte le quotidien américain « des élus qui ne comprennent pas pourquoi on ne donne pas aux Ukrainiens une chance de contrôler leur espace aérien et de pouvoir ainsi se battre contre les Russes ».

Face à la guerre, les Allemands se dotent d’avions de combat américains

 « Le grand tournant de la politique de sécurité a commencé », titre le Suddeutsche Zeitung qui rapporte que la Bundeswehr va ainsi de doter « de 35 avions de chasse F-35 américains pouvant également transporter des bombes nucléaires américaines ». « L’Allemagne pourra ainsi assurer sa contribution au concept de dissuasion nucléaire de l’Otan », se félicite le quotidien allemand, à l’instar du Temps, qui salue « le renforcement des moyens militaires de l’Otan face à la menace russe », mais tout en regrettant que les « matériels américains soient privilégiés », « après le Belgique, la Finlande, la Suisse, la décision allemande de se doter d’avions américains jette notamment une ombre sur le projet SCAF », le projet d’avion européen censé être disponible à l’horizon 2040, explique le quotidien suisse pour qui ces achats d’avions américains « posent un vrai problème sur la capacité de l’Union européenne à s’imposer en matière de défense ».

► À lire aussi : L'Allemagne veut moderniser son armée de l'air en s'équipant d'avions américains F-35 «Lightning II»

Une journaliste russe défie Poutine en direct à la télé

L’info est reprise dans l’ensemble de la presse mondiale et est devenue virale sur les réseaux sociaux, le Guardian en fait même sa une, qui salue le « courage extraordinaire » de cette journaliste de Channel One, Marina Ovsyannikova qui, en plein journal télé, a fait irruption sur le plateau en criant « Arrêtez la guerre » et en brandissant une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Ne croyez pas la propagande. Ils vous mentent ». La journaliste a été immédiatement arrêtée, « elle encourt jusqu’à 15 ans de prison », rapporte de son côté le New York Times pour qui cette protestation reflète « le désespoir de milliers de Russes qui refusent que la guerre en Ukraine soit menée en leur nom ». Quelques heures seulement après ce coup d’éclat « 40 000 personnes avaient déjà affiché des messages de soutien à la courageuse journaliste », note de son côté le Guardian dont celui de la porte-parole d’Alexeï Navalny, le dissident emprisonné, « Waouh, cette fille est cool ! », vraiment.

► À lire aussi : Russie: une militante opposée à la guerre en Ukraine interrompt le principal journal télévisé russe

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