À la Une: le président Zelensky prêt à renoncer à une adhésion de l’Ukraine à l'Otan
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Le président ukrainien reconnaît que « l’Ukraine ne deviendra pas membre de l’Otan », titre le Times, et c’est – de l’avis de l’ensemble de la presse internationale – « une concession importante », faite à la Russie au moment où, comme le souligne le Guardian « la capitale Kiev est pilonnée par les obus et les missiles russes ». C’était l’une des exigences de Poutine « que l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan soit définitivement exclue », explique encore le quotidien britannique – qui estime néanmoins que malgré le renoncement du président ukrainien « la Russie vise désormais beaucoup plus, rien de moins – nous dit le Guardian qu’un changement de régime et une domination de toute l’Ukraine ». Voilà pourquoi le président Zelensky va de nouveau « presser l’Occident de lui fournir une aide militaire et réclamer la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne », explique le Washington Post.
Alors qu’il doit s’adresser par vidéo – cet après-midi devant le Congrès américain, le New York Times s’attend « à un discours à la fois suppliant et provocateur » de Zelensky, un leader charismatique, – estime le Times, mais capable également « de faire honte aux dirigeants mondiaux qui n’offrent pas une aide suffisante à son pays ». Le président Biden prévoit d’annoncer aujourd’hui « une aide supplémentaire de 800 millions de dollars » à l’Ukraine, mais devrait rester « inflexible dans son refus de fournir des avions de combat » à l’Ukraine, note encore le New York Times.
La visite inédite de trois dirigeants européens, à Kiev sous les bombes
« Une visite spectaculaire », titre le Washington Post des trois chefs de gouvernements polonais, tchèque et slovène qui « malgré les risques ont fait hier le voyage en train jusqu’à Kiev assiégée » pour rencontrer le président ukrainien « et démontrer ainsi leur soutien à l’Ukraine ». Le New York Times salue également en une « le courage de ces trois dirigeants européens », à l’instar du Suddeutsche Zeitung qui rapporte leur volonté et « leur devoir d’être là où l’histoire se passe ». « Cette visite inédite pourrait en entraîner d’autres », estime de son côté Le Temps, le quotidien suisse qui n’exclut pas que « le président du conseil européen Charles Michel, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen ou bien encore le président Macron, le président en exercice de l’Union fassent également le déplacement à Kiev ». Une démonstration de « solidarité symbolique, mais nécessaire » pour montrer au Kremlin tout le soutien international à la cause ukrainienne, explique le New York Times qui rapporte que « Volodymyr Zelenski exhorte d’ailleurs d’autres dirigeants à se rendre à Kiev ».
Biden à Bruxelles la semaine prochaine, pour un sommet extraordinaire de l’Otan
« La gravité de la crise ukrainienne conduit Biden à Bruxelles pour participer au sommet de l’Otan et de l’UE », explique El Pais qui souligne qu’il s’agira jeudi prochain du « premier face à face entre le président américain et les dirigeants alliés après de nombreuses réunions virtuelles, depuis le début de la guerre » ; Joe Biden « souhaite être présent pour réaffirmer l’engagement « à toute épreuve des États-Unis auprès des alliés de l’Otan ». « Une éventuelle rencontre avec le président Zelensky », n’est pas totalement exclue note encore le New York Times qui rapporte que la Maison Blanche s’est par ailleurs lourdement moquée des sanctions russes annoncées mardi contre Joe Biden, Antony Blinken et même Hillary Clinton, sanctions qui « leur interdisent notamment de se rendre à Moscou ». « Aucun de nous n’avait planifié un voyage touristique en Russie, et aucun d’entre nous n’a de compte bancaire auquel nous ne pouvons accéder », a ainsi ironisé la porte-parole de la Maison Blanche.
La journaliste russe qui a dénoncé la guerre en Ukraine à la télé a été libérée
Rebaptisée « l’héroïne de la vérité » par le Frankfuter Allgemeine Zeitung, Marina Ovsiannikova a été libérée mardi « après 14 heures d’interrogatoire par la police », à Moscou — et condamnée à une « simple amende de 30 000 roubles - 250 euros », rapporte le Washington Post. Le Kremlin n’a pas voulu en faire une martyre, en la « persécutant davantage », explique le Guardian qui s’inquiète néanmoins pour son avenir en Russie où elle risque toujours « des poursuites au pénal, passibles désormais de très lourdes peines de prison ». « 15 000 personnes ont déjà été arrêtées en Russie pour avoir manifesté contre la guerre en Ukraine », rappelle le quotidien britannique qui explique que « si la plupart d’entre elles s’en sortent avec de simples amendes, d’autres passent en jugement puis sont envoyés dans des prisons surpeuplées au fin fond du pays ».

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