Revue de presse internationale

À la Une: Biden traite Poutine de «criminel de guerre» et promet une aide militaire massive à Kiev

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Le président américain Joe Biden promet un milliard de dollars d’armement supplémentaire à l'Ukraine.
Le président américain Joe Biden promet un milliard de dollars d’armement supplémentaire à l'Ukraine. © REUTERS/Tom Brenner
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C’est la première fois que le président américain porte une « accusation aussi dramatique » contre son homologue russe, commente The Washington Post, accusant Poutine d’être un « criminel de guerre », expression que Joe Biden avait « évitée pendant des semaines », souligne le quotidien, mais qu’il a finalement lâchée « de manière impromptue » à des journalistes à la fin d'une journée « forte en émotion quelques heures après le vibrant plaidoyer de Zelensky devant le Congrès américain ».

Un plaidoyer « particulièrement émouvant et passionné », reconnaît l’ensemble de la presse internationale. « Zelensky a montré des photos de villes ukrainiennes avant et pendant les bombardements russes, avec des scènes d’enfants morts, des mares de sang et des fosses communes », rapporte The Wall Street Journal. « Souvenez-vous de Pearl Harbour et des attaques terroristes du 11 septembre 2001 », a ainsi martelé le président ukrainien, « c’est cette terreur que les Ukrainiens vivent tous les jours ». Un discours salué par une standing ovation du Congrès américain, souligne The New York Times qui, à l’instar d’El Pais et du Guardian, dénonce « la poursuite des frappes russes contre les populations civiles en Ukraine ».

Massacre à Tchernihiv où 10 personnes ont été tuées hier « alors qu’elles faisaient la queue pour acheter du pain », rapporte le Washington Post, soulignant également « la dévastation à Marioupol, ville martyre », où l’on redoute un nouveau bain de sang après le bombardement hier d’un théâtre « où s’était réfugié plus d’un millier de personnes et dont le sort reste toujours incertain ». Comme le souligne le Post, « La Russie sera tenue pour responsable, promettent les États-Unis ». « La CPI, la Cour pénale internationale sera saisie », assure le Daily Telegraph, alors que le maire de la ville dénonce déjà « un crime de guerre ».

Pas de zone d’exclusion, mais des tonnes d’armes défensives pour les Ukrainiens

Toujours pas question pour l’Otan de risquer « une troisième guerre mondiale » en engageant un combat frontal avec la Russie dans le ciel ukrainien, explique Le Soir, mais les États-Unis veulent fournir à l’Ukraine de quoi « survivre à l’agression russe », en lui fournissant des armes « défensives ». Une aide américaine massive, « 800 millions de dollars, a annoncé hier le président Biden, soit un total de 1 000 milliards en une semaine », note le Wall Street Journal, qui détaille : « 800 missiles antiaériens Stinger, 9 000 armes antichars et des drones “kamikazes” qui se posent sur les blindés avant d’exploser ».

« Un équipement de pointe, et doté d’une technologie permettant de surmonter les défenses russes », explique de son côté le Washington Post, qui met en avant que « si les Ukrainiens ont pu détruire autant de chars, c’est en grande partie parce que ce matériel fourni par les alliés est facile à utiliser ». « Les Ukrainiens pourront ainsi contrer les attaques aériennes russes », estime également le quotidien suisse Le Temps.

Pourparlers de paix sur la « neutralité » de l’Ukraine

« Au milieu des bombardements, Russes et Ukrainiens discutent d’un plan de paix », titre El Pais et les négociations « ont fait des progrès significatifs », estime le Financial Times qui assure « qu’un plan en 15 points est sur la table », qui prévoit « un cessez-le-feu et le retrait des forces russes si Kiev accepte un statut de pays neutre, et des limites pour ses forces armées ».

Mais le président Zelensky qui a déjà « renoncé à ses ambitions de rejoindre l’Otan », refuse pour l’heure le compromis proposé, note encore le Financial Times qui souligne que « les responsables ukrainiens restent sceptiques quant à l’engagement de Vladimir Poutine en faveur de la paix », craignant « que Moscou ne cherche qu’à gagner du temps pour regrouper ses forces et reprendre son offensive ». « Toute paix durable dépend de la capacité à convaincre le Kremlin qu’il ne pourra pas remporter la victoire sur le champ de bataille », analyse également le Guardian.

La danseuse étoile du Bolchoï fuit la Russie, comme de nombreux artistes

Dernière défection en date : celle de la célèbre ballerine Olga Smirnova. « La star internationale du ballet de Moscou qui vient de dénoncer publiquement la guerre en Ukraine », note le Washington Post et quitte le pays pour rejoindre le Ballet national des Pays-Bas. Elle avoue « n’avoir jamais pensé (qu’elle) aurait un jour honte de la Russie », rapporte de son côté le Guardian, qui souligne que de nombreux danseurs classiques russes ont également publié des messages contre la guerre.

De quoi déjà inquiéter la Douma, le Parlement russe où la question de « l’opposition des artistes à la guerre a été récemment abordée », souligne le quotidien russe Kommersant, qui rapporte les propos d’un député pour qui « la confusion des artistes provient du fait que le pays a été trop longtemps soumis aux valeurs occidentales ».

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