À la Une: Biden menace la Russie «d'une réponse de l'Otan» en cas d'utilisation d'armes chimiques
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« Si Poutine utilise des armes chimiques, nous répondrons », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung, reprenant ainsi le sévère avertissement lancé hier par Joe Biden. C’est la première fois que le président américain menace aussi directement la Russie « sans exclure une réponse militaire de l'Otan », explique encore le quotidien allemand, « alors que cette option avait été jusqu'à présent exclu au sein de l'Alliance atlantique ».
Joe Biden fait ainsi « monter les enchères avec la Russie », commente de son côté le Guardian, qui rapporte que « la crainte d'une attaque chimique ou biologique a dominé hier le sommet de l'Otan ». « Personne n'a envisagé une issue dans laquelle Poutine se retirerait, au contraire », explique également le New York Times. « La crainte est désormais qu'il ne redouble d'efforts en recourant à des armes chimiques, voire à des armes nucléaires tactiques ».
« Une menace prise très au sérieux par les alliés », souligne de son côté El Pais qui rapporte que l'Otan a ainsi décidé d'envoyer à l’Ukraine « des équipements de protection et de décontamination » pour se protéger contre de possibles attaques. La Maison Blanche a également « mis en place une «Tiger Team », une équipe de responsables de la sécurité nationale, pour préparer « une réponse des États-Unis, en cas d'attaque chimique ou nucléaire en Ukraine », rapporte de son côté le Times. « Des scénarios qui, il y a un mois encore, semblaient purement théoriques », analyse de son côté le New York Times, « mais qui au vu de l'impasse militaire russe » sont désormais à redouter.
Biden veut expulser la Russie du G20
« Dans leur offensive visant à isoler le président russe et à en faire un paria sur la scène internationale », explique El Pais, « Joe Biden et les grandes puissances occidentales veulent exclure la Russie du groupe des 20 principales économies mondiales ». À défaut, le président américain « souhaite que l'Ukraine soit invitée au prochain sommet du G20 qui doit se tenir à Bali, à l'automne prochain », souligne de son côté le Wall Street Journal, qui rappelle que la « Russie avait été exclue du G8 après son annexion de la Crimée en 2014 ».
Une exclusion de la Russie du G20 d'ores et déjà « contestée par la Chine », rapporte The Australian mais sans pour autant entamer, dit-il, la détermination américaine. « Pour Jack Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, il n'est pas question que la Russie continue comme si de rien n'était au sein des institutions internationales », rapporte le quotidien australien. Le Premier ministre Scott Morrison est également déterminé « à faire pression sur l'Indonésie » qui, en tant qu'hôte du sommet, aura le dernier mot, souligne encore The Australian, précisant « que les invitations officielles » pour le prochain G20 n'ont pas encore été lancées.
Rumeurs de « possible coup d’État » contre Poutine à Moscou
« Poutine risque "un coup d’État" de la part des services secrets russes », titre le Times, « la dissidence s'accroît au sein du FSB », rapporte également La Repubblica, qui souligne que selon des sources au sein même des services secrets russes, « les dissensions se multiplient au FSB, l'ex-KGB, contre la guerre et que la possibilité d'un coup de force pour renverser Poutine augmente de jour en jour ».
« Tenus pour responsables par Poutine de l'échec du renversement du gouvernement ukrainien », les espions seraient prêts à la rébellion, insiste encore le Times qui, comme La Repubblica, tire ses informations de « Vladimir Osechkin, un militant russe des droits de l'homme qui vit en exil en France ». Toujours en contact avec des agents du FSB, Osechkin « figure sur la liste des personnes les plus recherchées en Russie », précise le Times.
Russes et Ukrainiens échangent pour la première fois des prisonniers
« Premier échange de prisonniers civils et militaires depuis de début de l'attaque russe le 24 février dernier », note le Guardian. Un échange confirmé « tout à la fois par Kiev et Moscou ». « Onze marins pêcheurs capturés par la Russie en mer Noire et dix soldats ukrainiens » auraient été ainsi échangés contre dix soldats russes et onze prisonniers civils, des marins d'équipage russe », rapporte également Die Welt qui précise « que les soldats ukrainiens libérés ne sont pas ceux de Snake Island qu'on croyait morts au début de la guerre, mais qui sont toujours détenus en captivité par les Russes ».

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