Revue de presse internationale

À la Une: la presse s’inquiète du duel «serré» Macron-le Pen au second tour de la présidentielle

Publié le :

Les deux finalistes de la présidentielle française 2022, Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Les deux finalistes de la présidentielle française 2022, Marine Le Pen et Emmanuel Macron. AFP - JULIEN DE ROSA,CHARLES PLATIAU
Publicité

La presse internationale est unanime, c'est un duel « serré » et « incertain » qui va opposer à nouveau les 2 finalistes de la présidentielle française, un nouveau « face à face Macron-Le Pen », qui « n'a rien à voir avec celui d'il y a 5 ans », prévient le Frankfurter Allgemeine Zeitung. « La France s'engage dans une bataille brutale de 2 semaines pour décider de son avenir », commente également le Guardian qui estime « que Macron s'est positionné comme un progressiste pro-européen pour essayer de contrer ce qu'il appelle « le programme raciste, et nationaliste » de Marine Le Pen en dénonçant également sa complaisance avec le président russe Poutine ».

Même s'il a « amélioré son score de 2017 », avec près de 28% des voix, souligne le Times, « l'élection française reste largement ouverte », alors que Marine Le Pen a fait campagne « sur la crise du pouvoir d'achat et de l'inflation », 2 sujets, nous dit le quotidien britannique « qui sont devenus les principales préoccupations des électeurs ».

La presse pointe la « non-campagne » du président sortant

Macron « a pris la victoire pour acquise et s'est concentré sur l'Ukraine », souligne la Repubblica et « sa proposition de relever l'âge de la retraite à 65 ans et le scandale McKinsey des sociétés de conseil privé lui ont fait perdre le consensus », analyse le quotidien italien qui à l'instar d'El Pais note que Marine Le Pen a quant à elle réussi « sa dédiabolisation », « loin de la rhétorique xénophobe et agressive de l'extrême-droite historique », commente le journal espagnol. « Elle affiche une bienveillance à même de capter le vote de mécontentement contre un président qu'une partie de la population juge élitiste et arrogant ».

« Le débat d'entre les 2 tours » pourrait être déterminant, souligne encore le Guardian, qui comme une grande partie de la presse européenne met en garde contre « une victoire de l'extrême droite » qui « déstabiliserait l'Europe ». Préoccupation partagée par le Washington Post qui redoute lui « une secousse mondiale » en cas de victoire de Le Pen. « Le résultat du vote français sera décisif pour l'avenir de l'Union européenne tout entière », met en garde également le FAZ, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, pour qui « Macron va devoir se battre maintenant ».

Le général Dvornikov, « le boucher de Syrie », qui fait redouter le pire en Ukraine

Alors que la Russie s’apprête à lancer une offensive majeure dans l’est du pays, Moscou vient de nommer « le général Alexander Dvornikov » pour prendre le commandement des opérations militaires en Ukraine. Une nomination commentée avec la plus grande inquiétude dans l'ensemble de la presse mondiale, alors que ce général surnommé le « boucher de Syrie »  - souligne The Independent, « est l'ordonnateur des quelques 10 000 bombardements qui ont rasé notamment les villes d'Alep et de Homs en 2015, et détruit des hôpitaux et des sources d'eau ».

Dvornikov, 60 ans, « est un nationaliste du sang et du sol », souligne de son côté le Guardian : « il considère l'anéantissement des cibles civiles comme un moyen de gagner du terrain sur le champ de bataille ». Il a également « déjà combattu brutalement en Tchétchénie et dans le Donbass », souligne de son côté le Washington Post qui rapporte « l'extrême préoccupation de la Maison Blanche » qui redoute que cette nomination « inaugure une nouvelle série de crimes et de brutalités contre les civils ». Selon The Independent, « Dvornikov serait à l'origine de l'attentat à la bombe qui a tué au moins 52 personnes dans la gare de Kramatorsk vendredi dernier ».

Le chancelier autrichien Nehammer rencontre Poutine au Kremlin

Il sera « le premier dirigeant européen à s'entretenir ainsi -en personne avec le président Poutine depuis le début de la guerre », note le New York Times après avoir rencontré à Kiev le président Zelensky samedi dernier. Alors que les efforts des Européens semblent avoir eu ces dernières semaines « que peu d'effets sur Vladimir Poutine », souligne encore le quotidien américain.

Cette visite « d'un chef d'État européen, mais qui n'appartient pas à l'Otan » a néanmoins pour ambition « d'ouvrir un dialogue entre les 2 parties russe et ukrainienne », explique de son côté El Pais. Sans se faire trop d'illusion -reconnaît encore le quotidien espagnol, le chancelier Nehammer sera le porte-voix des Européens au Kremlin pour exiger « un arrêt des combats » et « l'ouverture de corridors humanitaires », alors que la Russie s'apprête à lancer son offensive au Donbass.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 03:49
  • 03:41
  • 04:13
  • 03:54
  • 03:48