Revue de presse internationale

À la Une: l'étau russe se resserre autour de Marioupol qui serait sur le point de tomber

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Le théâtre de Marioupol détruit dans des bombardements, le 10 avril 2022.
Le théâtre de Marioupol détruit dans des bombardements, le 10 avril 2022. REUTERS - STAFF
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« Après plus de 40 jours d'une résistance héroïque à Marioupol », les forces ukrainiennes complètement encerclées « se préparent à livrer leur dernière bataille », titre le Times. Pour les soldats de la 36e brigade de marine retranchés dans une usine sidérurgique près du port, « c'est l'ultime combat », nous dit également le Guardian. Même si les Ukrainiens démentent les affirmations des forces pro-russes assurant que la ville est déjà tombée, « la bataille pour Marioupol semble sur le point de se terminer », souligne Die Welt.

La ville portuaire du sud-est du pays n'est plus « qu'un amas de ruines », décrit encore le quotidien allemand : « détruite à plus de 90% après un mois et demi d'un siège extrêmement brutal ». Selon le maire de la ville, « plus de 10 000 civils ont déjà été tués, peut -être même 20 000- dit-il étant donné le nombre de corps dans les rues ».

« Une ville martyre, sans eau, sans nourriture depuis des semaines, la situation humanitaire y est catastrophique », souligne de son côté La Repubblica. Et le pire est encore peut-être à venir, explique le Guardian qui rapporte les craintes désormais « de possibles attaques chimiques », pour hâter la chute la ville.

Des bombes au phosphore contre Marioupol ?

Avertissement lancé par le « ministère de la Défense britannique », nous dit le Times, qui assure « que de telles bombes au phosphore blanc ont déjà été utilisées dans la région de Donetsk au Donbass ». « La crainte grandit que la Russie ne passe à l'utilisation des armes chimiques », titre également le New York Times, qui souligne que le Pentagone enquête également sur la possibilité de telles attaques, alors même qu'un commandant pro-russe a affirmé à la télévision « qu'il fallait désormais se tourner vers les armes chimiques pour faire sortir -je cite les taupes de leurs trous ».

Référence, bien sûr, à la résistance ukrainienne à Marioupol. « Poutine semble prêt à intensifier considérablement la brutalité de la guerre », estime encore le quotidien américain alors que « la capture de Marioupol lui permettrait d'achever un pont terrestre entre la Russie et la Crimée », « un passage stratégique, vital pour l'effort de guerre russe », souligne le New York Times avant « la grande offensive annoncée sur le Donbass ».

Grande « purge » dans les services de renseignements russes

« Signe de la fureur de Poutine face aux ratés de l'invasion russe », souligne le Times, « une purge stalinienne massive » est en cours au FSB où « plus de 150 agents auraient été démis de leurs fonctions, alors que le chef du département responsable de l'Ukraine aurait quant à lui été envoyé en prison ».

Informations révélées par le très sérieux site d'investigation Bellingcat, rapporte le Times qui précise « que tous les espions ainsi évincés étaient des employés du 5e bureau, une division crée dans les années 2000 quand Poutine était le patron du FSB ». Le 5e bureau était notamment en charge « de la déstabilisation de l'Ukraine, soutenant les personnalités politiques pro-russes et en tentant de fomenter des troubles parmi les groupes d'extrême-droite », rapporte encore le Times.

La journaliste russe « anti-guerre » devient la correspondante de Die Welt

Marina Ovsiannikova qui avait courageusement « brandi une pancarte "non à la guerre" en direct durant le journal télévisé », il y a tout juste un mois, vient d'être recrutée par Die Welt en tant que correspondante free-lance en Russie. Elle signe aujourd'hui son premier papier dans le quotidien allemand, et raconte ce qu'est devenue sa vie à Moscou après son coup d'éclat du 14 mars dernier.

Une vie « d’après » où elle se dit « victime d'un incroyable harcèlement sur les réseaux sociaux, tant de la part des Ukrainiens qui la traitent d'agent du FSB que des Russes qui l'accusent d'être un agent des services britanniques », Au quotidien, ce sont des brimades, « carte de piscine bloquée, pneus crevés ». Marina Ovsiannikova avoue néanmoins se réjouir « que de nombreuses personnes lui écrivent pour soutenir son combat contre la propagande du Kremlin ». Même « si les Russes ont peur » admet-elle, « dans une dictature, en pleine guerre, quand chaque mot, dit-elle, est dénoncé comme une trahison pour laquelle on risque 15 ans de prison ».

© RFI

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