À la Une: Biden accuse Poutine de mener un «génocide» en Ukraine
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Alors que la Russie poursuit sa brutale et sanglante offensive en Ukraine, Joe Biden « intensifie encore sa rhétorique sur le conflit », explique le Washington Post. Après avoir déjà qualifié Poutine de « criminel de guerre » et de « boucher », le président américain a pour la première fois hier dénoncé « un génocide ». Un terme jusqu'à présent employé par le président Zelensky, mais que les responsables américains « avaient soigneusement évité », souligne de son côté le New York Times.
Un génocide suggère « un effort pour éliminer tout ou partie d'un groupe spécifique », précise le Washington Post. Le journal rapporte que si Biden laisse aux juristes « le soin de qualifier la tragédie en cours en Ukraine », il est clair, en tout cas pour lui, que Poutine « essaie d'effacer l'idée même d'être ukrainien ».
« Une escalade des mots » qui intervient alors que Poutine promet lui de « poursuivre la lutte », justifiant de son côté sa « rhétorique » guerrière, souligne le Guardian, en faisant valoir « des objectifs clairs et nobles », « pour aider les gens dans le Donbass », a dit le président russe contre les forces nazies. « Une menace existentielle » qui justifierait sa guerre en Ukraine. « Poutine a bâti toute sa rhétorique sur cette idée que la guerre a été imposée à la Russie », explique un politologue, toujours dans le Guardian. « Une rhétorique qui a été acceptée par la population russe », et qui justifie « toutes les douleurs et tous les sacrifices ».
Le grand ami de Poutine, Viktor Medvedtchouk, arrêté en Ukraine
« Les services de sécurité ukrainiens ont capturé le meilleur ami de Poutine », titre The Independent, qui rapporte que le député et homme d'affaires ukrainien Medvedtchouk est « un intime du président russe depuis plus de 20 ans ». « Poutine est même le parrain de sa fille », précise également le quotidien russe Kommersant. « Medvedtchouk, 67 ans », avait récemment fui son assignation à résidence après qu'il a été inculpé l'an passé « de haute trahison » et de « tentative de pillage des ressources naturelles en Crimée », souligne le quotidien belge Le Soir. « Il était le principal agent d'influence du Kremlin en Ukraine », assure également le New York Times, qui rapporte que le président Zelensky propose désormais « de l'échanger contre des Ukrainiens retenus en captivité en Russie ».
Tollé en Allemagne, alors que l'Ukraine refuse la visite du président Steinmeier
« Un affront diplomatique sans précédent », un véritable « camouflet », la presse allemande est vent debout contre la décision ukrainienne « de désinviter Steinmeier », titre le Süddeutsche Zeitung, qui dénonce une décision « imprudente ». « Les dirigeants ukrainiens peuvent avoir des motifs de mécontentement, mais pas de bonnes raisons d'offenser ainsi le chef de l'État allemand ».
Frank-Walter Steinmeier est accusé par les Ukrainiens « d'avoir été trop russophile », explique de son côté le Badische Zeitung, qui met en avant « la frustration de Kiev » et estime que Zelensky se trompe de cible. « Cet affront va lui coûter des sympathies et va augmenter les réserves contre un engagement plus fort de l'Allemagne en faveur de l'Ukraine », prévient le quotidien allemand. « Un tel affront ne profite à personne », juge également le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Même si l'invitation à Kiev a été maintenant lancée au chancelier Scholz, « la mise à l'écart de Steinmeier ne peut réjouir que le président Poutine », commente de son côté le Süddeutsche Zeitung.
Boris Johnson rattrapé par le « partygate » et mis à l’amende
Alors « qu'il se pensait sorti d'affaire, savourant aux côtés de Zelensky le week-end dernier à Kiev sa stature d'homme d'État de premier plan », explique le Telegraph, Boris Johnson est rattrapé « par le scandale des fêtes interdites pendant le confinement anti-Covid » et condamné à une amende.
« Il devient ainsi le premier Premier ministre britannique à avoir commis une infraction pénale pendant son mandat », souligne le Times. Du jamais-vu au Royaume de sa gracieuse majesté, « de quoi raviver les inquiétudes des députés conservateurs quant à son leadership », analyse le Financial Times. « J'ai enfreint ma propre loi, mais je refuse de partir », raille en titre de son côté le Guardian, qui fustige « le refus de Boris Johnson de démissionner », comme le réclame un grand nombre d'élus, mais également « 57 % de l'opinion publique », selon un récent sondage.

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