Revue de presse internationale

À la Une: Biden accuse Poutine de mener un «génocide» en Ukraine

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Le président américain Joe Biden dans l'Iowa, le 12 avril 2022.
Le président américain Joe Biden dans l'Iowa, le 12 avril 2022. © AP / Carolyn Kaster
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Alors que la Russie poursuit sa brutale et sanglante offensive en Ukraine, Joe Biden « intensifie encore sa rhétorique sur le conflit », explique le Washington Post. Après avoir déjà qualifié Poutine de « criminel de guerre » et de « boucher », le président américain a pour la première fois hier dénoncé « un génocide ». Un terme jusqu'à présent employé par le président Zelensky, mais que les responsables américains « avaient soigneusement évité », souligne de son côté le New York Times.

Un génocide suggère « un effort pour éliminer tout ou partie d'un groupe spécifique », précise le Washington Post. Le journal rapporte que si Biden laisse aux juristes « le soin de qualifier la tragédie en cours en Ukraine », il est clair, en tout cas pour lui, que Poutine « essaie d'effacer l'idée même d'être ukrainien ».

« Une escalade des mots » qui intervient alors que Poutine promet lui de « poursuivre la lutte », justifiant de son côté sa « rhétorique » guerrière, souligne le Guardian, en faisant valoir « des objectifs clairs et nobles », « pour aider les gens dans le Donbass », a dit le président russe contre les forces nazies. « Une menace existentielle » qui justifierait sa guerre en Ukraine. « Poutine a bâti toute sa rhétorique sur cette idée que la guerre a été imposée à la Russie », explique un politologue, toujours dans le Guardian. « Une rhétorique qui a été acceptée par la population russe », et qui justifie « toutes les douleurs et tous les sacrifices ».

Le grand ami de Poutine, Viktor Medvedtchouk, arrêté en Ukraine

« Les services de sécurité ukrainiens ont capturé le meilleur ami de Poutine », titre The Independent, qui rapporte que le député et homme d'affaires ukrainien Medvedtchouk est « un intime du président russe depuis plus de 20 ans ». « Poutine est même le parrain de sa fille », précise également le quotidien russe Kommersant. « Medvedtchouk, 67 ans », avait récemment fui son assignation à résidence après qu'il a été inculpé l'an passé « de haute trahison » et de « tentative de pillage des ressources naturelles en Crimée », souligne le quotidien belge Le Soir. « Il était le principal agent d'influence du Kremlin en Ukraine », assure également le New York Times, qui rapporte que le président Zelensky propose désormais « de l'échanger contre des Ukrainiens retenus en captivité en Russie ».

Tollé en Allemagne, alors que l'Ukraine refuse la visite du président Steinmeier

« Un affront diplomatique sans précédent », un véritable « camouflet », la presse allemande est vent debout contre la décision ukrainienne « de désinviter Steinmeier », titre le Süddeutsche Zeitung, qui dénonce une décision « imprudente ». « Les dirigeants ukrainiens peuvent avoir des motifs de mécontentement, mais pas de bonnes raisons d'offenser ainsi le chef de l'État allemand ».

Frank-Walter Steinmeier est accusé par les Ukrainiens « d'avoir été trop russophile », explique de son côté le Badische Zeitung, qui met en avant « la frustration de Kiev » et estime que Zelensky se trompe de cible. « Cet affront va lui coûter des sympathies et va augmenter les réserves contre un engagement plus fort de l'Allemagne en faveur de l'Ukraine », prévient le quotidien allemand. « Un tel affront ne profite à personne », juge également le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Même si l'invitation à Kiev a été maintenant lancée au chancelier Scholz, « la mise à l'écart de Steinmeier ne peut réjouir que le président Poutine », commente de son côté le Süddeutsche Zeitung.

Boris Johnson rattrapé par le « partygate » et mis à l’amende

Alors « qu'il se pensait sorti d'affaire, savourant aux côtés de Zelensky le week-end dernier à Kiev sa stature d'homme d'État de premier plan », explique le Telegraph, Boris Johnson est rattrapé « par le scandale des fêtes interdites pendant le confinement anti-Covid » et condamné à une amende.

« Il devient ainsi le premier Premier ministre britannique à avoir commis une infraction pénale pendant son mandat », souligne le Times. Du jamais-vu au Royaume de sa gracieuse majesté, « de quoi raviver les inquiétudes des députés conservateurs quant à son leadership », analyse le Financial Times. « J'ai enfreint ma propre loi, mais je refuse de partir », raille en titre de son côté le Guardian, qui fustige « le refus de Boris Johnson de démissionner », comme le réclame un grand nombre d'élus, mais également « 57 % de l'opinion publique », selon un récent sondage.

L'intégralité de notre suivi quotidien et en direct de la guerre en Ukraine.
L'intégralité de notre suivi quotidien et en direct de la guerre en Ukraine. © Studio graphique FMM

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