À la Une: les États-Unis renforcent leur aide militaire à l'Ukraine, avant la bataille du Donbass
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Alors que les « négociations de paix sont gelées et que Moscou a confirmé son objectif de s'emparer de l'ensemble du Donbass », les États-Unis renforcent encore leur soutien militaire avec une nouvelle aide « de 800 millions de dollars, soit un total de 2,4 milliards de dollars depuis l'offensive russe en Ukraine », souligne le Wall Street Journal. « Une aide véritablement massive » pour préparer ce qui pourrait être demain « les plus grandes batailles de la guerre », souligne encore le quotidien américain.
Face aux forces russes qui poursuivent leur regroupement à l'Est en prévision « d'une attaque imminente », rapporte le Washington Post, le Pentagone a donc « puisé dans ses réserves d'armes » pour fournir « pour la 1ʳᵉ fois à l'Ukraine des obusiers de 105 mm, des systèmes de défense radars et des mines anti-personnel et des drones de combats ».
Tout un équipement de pointe « pour aborder cette nouvelle phase de la guerre », et qui s'accompagnera également « d’une formation » des soldats ukrainiens, note de son côté le New York Times. « Une formation qui avait jusqu'à présent été limitée au minimum », et qui va donc reprendre « malgré le risque que cette implication américaine ne conduise à une escalade des tensions avec Moscou », souligne de son côté le Washington Post.
La France refuse de suivre Biden qui dénonce « un génocide »
Et voilà qui a suscité « la colère du président Zelensky », explique le Guardian, notamment la remarque du président Macron « que le terme de génocide ne pouvait pas s'appliquer, car les Ukrainiens et les Russes sont "des peuples frères" ». « L'escalade des mots » n'apportera pas la paix, a encore justifié le président français.
À l'instar de Berlin, il souligne qu'il est clair « que l'armée russe a commis des crimes de guerre » en Ukraine. La presse américaine rapporte de son côté que la diplomatie américaine, le département d’État « ne reprend pas le terme de génocide, tant qu'il n'a pas été qualifié en droit par la justice internationale », souligne USA Today qui met en avant « la complexité de prouver un génocide ».
« La ligne de démarcation entre crimes contre l'humanité et génocide est difficile et parfois source de divisions », explique également le Guardian. Le journal britannique souligne que « le TPI pour l'ex-Yougoslavie a ainsi jugé que le massacre de Srebrenica contre les musulmans bosniaques constituait un génocide, mais pas les massacres perpétrés par les forces serbes dans d'autres municipalités ». Parmi les alliés des États-Unis, « le Canada parle également de génocide, alors que l'Australie condamne des crimes de guerre », note encore le Guardian.
L'offensive russe pousse la Finlande et la Suède vers l'Otan
« Moscou provoque l'expansion de l'Otan vers le Nord », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung. La guerre de Poutine « pourrait rapprocher l'Alliance aux portes de la Russie », souligne de son côté le Washington Post qui explique « que la Finlande a décidé de lancer un débat immédiat sur adhésion à l'Otan », et que la Suède va suivre également.
« Que deux démocraties bien établies cherchent désormais refuge sous le parapluie sécuritaire de l'Alliance atlantique devrait inquiéter Moscou », commente le FAZ. Le journal allemand estime néanmoins que le Kremlin « continuera bien sûr à propager son récit complotiste selon lequel une Otan agressive se rapproche de plus en plus de la pauvre Russie ».
« L'adhésion de la Finlande et de la Suède serait une débâcle stratégique pour le Kremlin », estime de son côté le Times, qui souligne « que les soldats de l'Otan seraient ainsi à moins de 160 kilomètres de Saint-Pétersbourg, la ville natale de Poutine, et aux portes de la Péninsule de Kola, la puissante base navale de la Russie ». Compte tenu des relations des deux pays avec l'Otan, « leurs demandes d'adhésion pourraient être acceptées rapidement », note le New York Times, « probablement fin juin au sommet de l'Otan à Madrid ».
Boris Johnson fragilisé, après la démission du ministre de la Justice
« Nouveau coup dur pour le Premier ministre », titre The Independent, alors que le « ministre de la Justice Lord Wolfson a démissionné hier, suite aux révélations du Partygate ». Première démission d'un ministre pour « condamner l'attitude de Boris Johnson qui, mis à l'amende pour avoir enfreint les règles du confinement, refuse de partir ».
« Des actions incompatibles avec l'État de droit », a fustigé le ministre démissionnaire, rapporte le Guardian, alors que l'éditorialiste du Times martèle « qu'un législateur ne peut pas violer la loi, et que Boris Johnson doit donc démissionner ». Le Premier ministre se prépare « à une tempête potentielle », dès la semaine prochaine, souligne encore le quotidien, « avec le retour de vacances des députés ».
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