À la Une: Poutine agite à nouveau la menace nucléaire contre l'Occident
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Alors que les Occidentaux accélèrent leur aide militaire à l'Ukraine, le président russe a lui « supervisé hier le lancement d'un missile balistique » qui « fera, a-t-il dit, réfléchir à deux fois les ennemis de la Russie », rapporte le Wall Street Journal, qui explique que ce « missile hypersonique, le Sarmat 2 », surnommé « Satan 2 » par l'Otan, « est un missile intercontinental lourd, pouvant porter jusqu'à 10 ogives nucléaires et pouvant surtout échapper à tous les systèmes de défense antimissile existants ».
« C'est l'arme la plus mortelle du monde », s'épouvante le Daily Mirror, alors que le Guardian dénonce « l'avertissement lancé par Poutine ». « Même si ce n'est pas la première fois que le président russe rappelle aux Occidentaux qu'ils se frottent à une puissance nucléaire », souligne de son côté le New York Times, « ce nouvel avertissement alimente les craintes d'un Poutine isolé, qui pourrait se déchaîner de manière encore plus dangereuse ». « Les menaces de Poutine sont plus inquiétantes que le missile lui-même », estime également un spécialiste du désarmement dans le Washington Post, le quotidien américain qui estime néanmoins « que ces menaces n'altèreront pas la volonté américaine de continuer à mettre la pression sur Moscou, avec des sanctions économiques et la fourniture d'armes plus puissantes à l'armée ukrainienne ».
À Marioupol, la résistance « héroïque » des combattants ukrainiens s’épuise
« Le dernier bastion des résistants de Marioupol » s’affiche à la Une de nombreux quotidiens, alors que Vladimir Poutine vient d'ordonner à ses militaires de continuer à les assiéger. El País salue la résistance toute à la fois « héroïque et désespérée » de ces centaines de soldats ukrainiens qui « défient Vladimir Poutine », commente le quotidien espagnol, « alors que Marioupol est en majorité russophone, leur résistance est quelque chose que le Kremlin ne peut admettre ».
Mais alors que les résistants ukrainiens appellent désormais à l'aide « en disant vivre sans doute leurs derniers jours sinon leurs dernières heures », le quotidien suisse Le Temps redoute de son côté « que les Russes soient tentés d'utiliser des armes chimiques » pour les déloger. « À Marioupol, tout le problème de la guerre en Ukraine apparaît à la loupe », estime leSüddeutsche Zeitung, « un véritable soutien aux militaires et aux civils assiégés ne serait guère possible sans que les Occidentaux ne soient eux-mêmes entraînés dans le conflit », explique le quotidien allemand.
Scholz sous le feu de la critique, après son refus d’armer l’Ukraine
Le chancelier allemand n'en finit pas d'être étrillé par la presse allemande, qui lui reproche « d'être incapable de clore le débat sur la livraison d'armes lourdes à l'Ukraine », souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui dénonce « un véritable manque de leadership » qui pourrait menacer la coalition au pouvoir, dit le quotidien allemand, alors que même chez les Verts certains fustigent « des atermoiements qui risquent de voir l'attaque de Poutine contre l'Ukraine se transformer en 3ème Guerre mondiale ».
Au final, la position allemande « équivaut à un cavalier seul », ironise Die Welt, alors que le Reutlinger General-Anzeiger s'interroge sur l'indécision du chancelier : « Ne veut-il pas ou ne comprend-il pas le drame ? Scholz a-t-il peur de la Russie ? Il hésite, il tergiverse, freine sur les sanctions comme sur les armes, alors que le temps presse », martèle le quotidien.
Le débat Macron/Le Pen jugé « sans concession » mais pas déterminant
Cela même à la Une du Wall Street Journal, qui parle d'un affrontement musclé « entre Marine Le Pen qui a cherché à dépeindre Macron comme un dirigeant déconnecté des réalités économiques des ménages français », alors que de son côté Macron « a assimilé son adversaire à une marionnette du président Poutine ». « Vous parlez à votre banquier quand vous parlez à la Russie », cette attaque d'Emmanuel Macron, qui fait référence au prêt que le parti de Le Pen a contracté auprès d'une banque russe, est reprise également par le New York Times et le Financial Times.
Pour le Süddeutsche Zeitung, « Macron a (toutefois) semblé arrogant, et Le Pen incompétente ». Pas sûr que ce débat de près de 3 heures « change véritablement la donne », commente de son côté El País, pour qui « Macron reste le favori » même si le scrutin s'annonce serré, ajoute le quotidien espagnol, « et que Marine Le Pen réalisera sans aucun doute dimanche le meilleur résultat de l’histoire de l'extrême droite en France ».
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