À la Une: les Européens et les alliés soulagés après la victoire d’Emmanuel Macron
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C'est « un immense, un intense soulagement », s'exclame Le Soir, le quotidien de Bruxelles qui résume parfaitement le sentiment de la presse européenne aujourd’hui, qui se félicite « que le pire ait été évité », face à la menace d'une possible victoire de l'extrême droite; la réélection de Macron permet « à la France, mais aussi à l'Europe et au monde de mieux respirer », nous dit encore le Soir. Sentiment partagé par la presse espagnole et italienne, et plus encore outre-rhin, « la nette victoire de Macron protège l’avenir de l'Europe », estime le Suddeutsche Zeitung, qui souligne que Marine Le Pen « aurait conduit la France à s'éloigner de l'Allemagne et surtout à quitter l'Union européenne ». La victoire de Macron « est la meilleure nouvelle depuis longtemps pour l'Allemagne », s'enthousiasme même le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui prône une relance du « moteur franco-allemand » avec le chancelier Scholz. Une victoire pour l'Europe, mais également pour « l'Alliance occidentale face à la guerre en Ukraine », fait valoir de son côté le Wall Street Journal à l'unisson avec le Washington Post pour qui la victoire de Macron « est une bonne nouvelle pour l'Otan, et une mauvaise nouvelle pour Vladimir Poutine ».
Le monde « respire mieux », mais s'inquiète d'une France divisée
Le soulagement n'écarte pas l'inquiétude pour la suite, alors que Macron « va devoir répondre au défi d'unir une France fracturée », titre El Pais qui souligne que le président français va devoir « gouverner sans être aimé », alors que « seul un français sur 4 le voulait vraiment comme président ». « La plaie (des divisions françaises) est toujours béante », estime également Le Soir. Macron doit sa victoire en partie « grâce à la chance d'avoir été opposé à Marine Le Pen », commente le Wall Street Journal « et le fait que les français n'ont pas voulu livrer leur pays à l'extrême droite ». Mais le score de Marine Le Pen en très forte progression avec près de 42% des voix « est le signe d'une véritable défiance », souligne Le Temps, autant d'électeurs qui « vont devoir trouver un moyen de s'exprimer » pour éviter que le pays ne retombe dans la « colère et le chaos ». À sept semaines des élections législatives « Macron est ainsi à nouveau confronté à un défi majeur », estime également le Washington Post.
Washington annonce le retour de ses diplomates en Ukraine
Alors que les Russes poursuivent toujours « leurs bombardements massifs dans l'est et le sud du pays », deux des plus hauts responsables américains, le chef de la diplomatie Antony Blinken et le ministre de la défense Lloyd Austin ont ainsi fait hier « le déplacement à Kiev pour rencontrer le président Zelensky », rapporte l'ensemble de la presse américaine. « Une visite risquée et secrète », nous dit le New York Times, première visite américaine depuis le début de la guerre « pour réaffirmer de manière forte le soutien américain à L'Ukraine ». Avec la promesse d'une nouvelle aide militaire « de 322 millions de dollars » qui s'ajoutera aux deux paquets de 800 millions déjà débloqués pour la fourniture « d'artillerie lourde et de blindés » demandés par Kiev, précise le Wall Street Journal. Les États Unis vont également « reprendre leurs opérations diplomatiques en Ukraine », note le Washington Post, à Lviv dans l'ouest du pays « première étape vers la réouverture de l'ambassade des États-Unis à Kiev » avec la nomination attendue à sa tête de « Bridget Brink, l'actuelle ambassadeur en Slovaquie ».
L’UE prépare un embargo pétrolier « progressif » contre Moscou
« Bruxelles se prépare à frapper la Russie avec des « sanctions intelligentes » sur les importations de pétrole », titre le Times. Des « sanctions intelligentes », c'est à dire « un embargo pétrolier progressif, afin de minimiser les dommages économiques pour l'Europe », explique encore le quotidien britannique, qui souligne que selon le vice-président de la Commission européenne « Bruxelles présentera ainsi bientôt son 6e paquet de sanctions contre la Russie ». Un paquet toujours en cours de négociation, alors que l'Europe reste divisée sur la question d'un embargo pétrolier « L'Allemagne et la Hongrie » fortement dépendantes des hydrocarbures russes « s'opposent toujours à un embargo immédiat sur le pétrole », note encore le quotidien britannique.
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