À la Une: le rachat annoncé de Twitter par Elon Musk suscite des inquiétudes
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Cela fait la Une de l'ensemble de la presse internationale, qui parle de « bouleversement » et « d'incertitudes », après « la prise de contrôle » du puissant réseau social et de ses quelques 200 millions d'utilisateurs par le fantasque et richissime patron de Tesla, Elon Musk. L'homme le plus riche du monde qui n'a pas hésité à sortir « 44 milliards de dollars pour mettre la main sur Twitter », nous dit le Guardian. Un rachat qui soulève d'autant plus de questions, souligne le quotidien « qu'Elon Musk a toujours critiqué Twitter pour son manque de « libre expression ». « Que va-t-il donc se passer maintenant ? », s'interroge de nombreux quotidiens comme El Pais qui rappelle que Musk qui se présente comme « un absolutiste » de la liberté d’expression, s'est par ailleurs souvent distingué sur Twitter où il compte 83 millions d'abonnés avec des sarcasmes ou même de franches insultes « traitant de pédophile un plongeur dans une grotte thaïlandaise, ou bien encore pourchassant un ancien employé qui avait parlé à la presse ». Elon Musk va-t-il « supprimer la modération en place sur la plateforme sociale au nom de la liberté d’expression », s'interroge également La Repubblica, alors que le New York Times s'inquiète de possibles dérives, d'une porte ouverte à « la propagation de la désinformation », sur un réseau social « où les entreprises et les célébrités soignent leur image, mais qui est surtout utilisé comme un mégaphone par les dirigeants politiques ».
Ce rachat suscite « la joie des partisans de Donald Trump »
Les Républicains ont été prompts « à réclamer la réintégration de Donald Trump, banni de Twitter après l'assaut contre le Capitole en janvier 2021 » , rapporte le Washington Post qui souligne même si Trump a d'ores et déjà annoncé « qu'il ne souhaitait pas récupérer son compte », ses conseillers « doutent qu'il puisse résister longtemps à la tentation d'utiliser un service qui pourrait à nouveau l'aider à dominer la conversation en ligne dans course à la présidentielle de 2024 », s'inquiète le quotidien américain.
Ukraine : Moscou met en garde contre une « 3e guerre mondiale »
Alors que les Américains réunissent aujourd'hui en Allemagne une quarantaine de pays « pour armer et renforcer la défense de l'Ukraine », le ton monte entre Moscou et Washington, souligne le Washington Post. Le quotidien américain qui note que les mises en garde du chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov sur « une nouvelle guerre mondiale » interviennent alors que Washington a « durcit sa rhétorique envers Moscou », en affirmant que son objectif « était de voir la Russie si « affaiblie » qu'elle n'aurait plus le pouvoir d'attaquer ses voisins ». « Un véritable changement de cap, une transformation du conflit », analyse le New York Times, qui est passé « d'une bataille pour le contrôle de l'Ukraine à un conflit opposant plus directement Washington à Moscou ». Et ce alors même « que le président Biden était entré dans la guerre en insistant sur le fait qu'il ne voulait pas en faire une lutte entre les États-Unis et la Russie », souligne encore le quotidien américain qui voit « dans ce changement » la volonté de Biden « de déstabiliser le pouvoir russe », alors que dans le même temps la fourniture d'armements à Kiev pourrait donner au président Zelensky « une meilleure main, plus forte » pour les négociations futures, les « négociations espérées de cessez-le feu dans les prochains mois» .
Washington hésite à sanctionner la compagne supposée de Poutine
Les États-Unis « ont renoncé à la dernière minute » à imposer des sanctions à une ancienne gymnaste, Alina Kabaeva « qui serait la mère de plusieurs enfants du président russe », rapporte le Wall Street Journal qui met en avant « la crainte que de telles sanctions -si personnelles ne déclenchent la colère de Poutine et aggravent les tensions avec la Russie ». Alina Kabaeva 39 ans, est pourtant « soupçonnée d'avoir joué un rôle dans la dissimulation de la fortune personnelle de Vladimir Poutine à l'étranger », souligne encore le quotidien américain, « même si le président russe n'a jamais reconnu avoir eu de relation avec l'ancienne gymnaste », qui a été pourtant promue à la tête d'un puissant groupe de médias russe. Le département du Trésor américain garde néanmoins sous la main « un paquet de sanctions contre Kabaeva », en attendant « le feu vert des autorités américaines », rapporte de son côté le quotidien britannique le Times.
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