À la Une: Vladimir Poutine intensifie encore la confrontation entre la Russie et l'Occident
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Après plus de huit semaines de guerre « infructueuses », le président russe « fait monter les enjeux de la confrontation », souligne le Guardian en coupant le gaz à deux pays de l'Otan et en avertissant simultanément l'Occident « de représailles fulgurantes » - a-t-il dit, agitant ainsi la menace nucléaire en cas de soutien à l'Ukraine. « Une guerre économique et des menaces apocalyptiques qui sont autant de signes de frustration de la Russie » commente encore le Guardian, alors que « depuis plus de 2 mois, Moscou attaque l'Ukraine sans atteindre aucun de ses objectifs », souligne également le Suddeutsche Zeitung.
De quoi augmenter « les craintes que la guerre en Ukraine ne déborde bien au-delà de ses frontières », redoute de son côté le New York Times qui souligne « qu'alors que la Russie rappelle au monde, sans subtilité, la taille et la puissance de son arsenal nucléaire », les responsables occidentaux commencent à s'interroger « sur la manière dont ils pourraient réagir à un essai nucléaire russe ou à une explosion de démonstration au-dessus de la mer Noire ou bien encore sur le territoire ukrainien ». « Une escalade nucléaire », dont personne ne veut, affirme le chef du Pentagone, souligne le Washington Post, mais que tout le monde redoute. « Ces menaces nucléaires et le désespoir du Kremlin, illustrent les enjeux effroyablement élevés du conflit le plus grave sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale », commente encore le Guardian.
L'Allemagne redoute une escalade vers une guerre mondiale
Même si Berlin vient de changer complètement de stratégie en décidant « d'approvisionner l'Ukraine en armes lourdes », le chancelier Scholz n'a jamais caché « ses réserves », et sa volonté « d'éviter à tout prix une confrontation militaire directe entre l'Otan et la superpuissance russe », rappelle le Guardian, alors que la fourniture massive d'armes à l'Ukraine pourrait être considérée par les Russes « comme un acte de cobelligérance ».
« Pas question de se laisser entraîner dans une guerre », a prévenu hier le chef de la CSU Markus Söder, rapporte le Suddeutsche Zeitung, alors que la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a de son côté souligné « que l'Allemagne pesait chaque pas », et que la fourniture de chars à l'Ukraine « ne constituait pas une entrée en guerre », mais juste « un soutien à l'Ukraine pour assurer son autodéfense ». « Certains Européens se demandent si les objectifs de guerre de Washington ne sont pas passés de l'aide à l'Ukraine à une attaque contre la Russie », note de son côté le New York Times. « Un objectif controversé », commente le quotidien américain et qui pourrait « alimenter le discours russe selon lequel les actions de Moscou en Ukraine visent à se défendre de l'Otan ».
Le Royaume-Uni invite l'Occident « à doubler son soutien militaire à l'Ukraine »
Pour Londres, « armer massivement l'Ukraine » est la seule réponse à apporter aux « menaces russes », explique le Times qui rapporte que la ministre des Affaires étrangères britannique Liz Truss a ainsi « appelé les Européens à aller encore plus loin en fournissant, au-delà des chars, des avions à l’Ukraine ».
Les Britanniques qui défendent également « les frappes ukrainiennes sur le territoire russe », de quoi enrager Moscou qui « menace de riposter », possiblement « même sur le territoire de l'Otan ». « Des sources militaires britanniques, souligne le Times « s'inquiètent d'ailleurs que les bases aériennes utilisées par les Occidentaux pour acheminer des armes vers l'Ukraine ne soient désormais considérées comme des cibles légitimes ».
Échange « surprise » de prisonniers hier entre la Russie et les États-Unis
« Incroyable », « étonnant », nous dit le Suddeutsche Zeitung, en pleine crise internationale. « Les gestes de bonne volonté existent donc encore », se réjouit même le journal russe Kommersant, alors que la Russie et les États-Unis « ont procédé hier à un échange de prisonniers spectaculaire », commente le Guardian « entre un ancien Marine emprisonné à Moscou et un trafiquant de drogue russe incarcéré lui aux États-Unis ».
Un échange « digne de la guerre froide », note La Repubblica, avec sur le tarmac de l'aéroport turc, les deux prisonniers « se croisant comme dans un film ». « C'est en tout cas la preuve que toutes les lignes de communication entre Washington et Moscou ne sont pas coupées », note de son côté le New York Times qui rappelle que la Russie détient toujours une basketteuse américaine, Brittney Griner qui risque « 10 ans de prison pour trafic de stupéfiants ».
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