Revue de presse internationale

À la Une: la Russie déterminée à mener sa guerre en Ukraine jusqu'au bout

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Un bâtiment bombardé dans la ville de Kharkiv, le 27 avril 2022 (photo d'illustration).
Un bâtiment bombardé dans la ville de Kharkiv, le 27 avril 2022 (photo d'illustration). © AFP - Yasuyoshi Chiba
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Si « les civils de Marioupol goûtent à la liberté » comme le rappelle le quotidien britannique The Independant, beaucoup de médias insistent sur la détermination de la Russie à mener cette guerre jusqu'au bout.

C'est le cas, par exemple, du Wall Street Journal qui indique que Moscou « raidit son occupation ». Et cela dépasse désormais le champ militaire : le quotidien américain raconte comment le Kremlin « introduit des roubles, des écoles russes et des statues de Lénine » dans les territoires occupés du sud de l'Ukraine.

« Pour les deux camps, poursuit le journal, l'éducation est un champ de bataille crucial ». Ainsi, dans la région de Zaporijié, « les forces russes tentent de rouvrir les écoles dans le cadre du projet de Moscou visant à "rééduquer" les habitants (...) et à éliminer le sentiment patriotique ». 

Pour cela, commente de son côté Le Temps, « l'agression, quels que soient ses buts réels, est invariablement mise en scène comme la guerre de libération d'un peuple ukrainien uni aux Russes par des liens du sang ». Le journal suisse explique que la Russie s'appuie sur « le mythe russe de la grande guerre patriotique » avec, bien sûr, son lot de « manipulations ». 

Nul doute, résume Le Temps, que « cette nostalgie a été un élément moteur de l'invasion de l'Ukraine ». 

Dans les territoires libérés par les forces ukrainiennes, l'ombre de la guerre risque de planer encore longtemps

« Mines et munitions menacent le retour des civils », titre Le Soir. Le quotidien belge raconte que « dans certaines zones libérées comme dans la région de Kiev, des Ukrainiens ont décidé de rentrer au bercail. Parfois pour n'y retrouver qu'un terrain de mines truffé de munitions non explosées ». 

Le journal y voit un « obstacle majeur au rapatriement ainsi qu'à la reprise de l'agriculture (...), l'un des piliers de l'économie nationale ». « Ces armes, ajoute Le Soir, pérennisent les risques même après la guerre » et « exportent le danger au-delà de la ligne de front ». 

Le journal belge en vient à cette conclusion : « déminer les centaines de milliers de kilomètres carrés contaminés prendra des décennies ». À titre d'exemple, « même en Belgique, on débusque encore des munitions non explosées datant des deux guerres mondiales ». 

La gestion controversée de la pandémie de Covid-19 par les autorités chinoises

« L'indignation traverse le mur de la censure », nous dit le New York Times, qui prend l'exemple de Shanghai où « les habitants en colère s'interrogent sur le coût des mesures » sanitaires décidées par les autorités. 

En effet, « au plus fort de la pandémie », souligne le journal américain, elles « ont investi des gratte-ciels de bureaux pour les transformer en centres d'isolement de masse ». L'objectif affiché est clair : « éliminer le Covid ». Mais si l'initiative a « renforcé le parti communiste chinois au pouvoir », elle a aussi et surtout « alimenté une profonde frustration à l'égard du gouvernement, de ses échecs et de ses excès », analyse le journal.  

Le South China Morning Post va encore plus loin, estimant que « les villes chinoises de premier plan » ont perdu « de leur éclat, à la suite des restrictions sanitaires imposées par le Covid-19 ». Le journal chinois raconte que ces restrictions ont même « poussé des habitants à se déplacer vers des villes plus petites » voire à « quitter complètement la Chine ». 

Le pays, résume Le Temps, est « la seule grande économie à rester fidèle à une stratégie draconienne d'élimination du Covid, avec des confinements douloureux ». 

Le quotidien suisse rend aussi hommage à Régine, décédée le 1er mai à 92 ans

« La "reine de la nuit" s'est éclipsée » nous dit le journal, tout saluant la mémoire d'une « noctambule inépuisable », d'une « chanteuse » et « femme d'affaire » qui « a régné sur plus de 20 boîtes de nuit dans le monde ». 

Des hommages que l'on retrouve jusque dans la presse outre-atlantique. Pour le New York Times, par exemple, Régine a su « donner un nouveau souffle à la vie nocturne ». Le journal rappelle que l'empire construit par cette « empresaria dodue et effervescente aux cheveux roux flamboyants » s'étendait jusqu'à New York « et au-delà ». 

Et c'est tout son parcours que retrace le New York Times, de l'« enfant juive abandonnée en bas âge par sa mère célibataire » à l'arrestation de son père par les nazis, « un réfugié polonais ivre ». 

Régine, poursuit le journal, s'est ensuite « cachée dans un couvent où elle a été battue », avant de vendre « des soutiens-gorge dans les rues de Paris ». C'est à ce moment-là, révèle le journal, qu'elle « s'est juré de devenir un jour riche et célèbre ».

© RFI

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