Revue de presse internationale

À la Une: les conséquences en cas d'abolition du droit à l'avortement aux États-Unis

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Des défenseurs du droit à l'avortement se sont réunis spontanément dans la soirée, lundi 2 mai, devant la Cour suprême à Washington.
Des défenseurs du droit à l'avortement se sont réunis spontanément dans la soirée, lundi 2 mai, devant la Cour suprême à Washington. REUTERS - JONATHAN ERNST
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Le droit à l'avortement « a toujours été principalement présenté comme une bataille politique », souligne Le Boston Globe. Mais son possible « renversement » constitue également « un problème économique ». Un avis partagé par le journal canadien Le Devoir qui rappelle que ce débat « repose souvent sur des arguments moraux, éthiques et politiques apparemment subjectifs et personnels ». Pourtant, poursuit le quotidien, « l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade » aura bien « un coût économique ».  

Pour sa part, Le Boston Globe met en avant la « pression exercée sur les entreprises américaines et sur tout employeur qui valorise les femmes sur son lieu de travail ». « Offrir l'accès à l'avortement, explique le quotidien, est également considéré comme un avantage concurrentiel pour recruter et retenir les talents dans un marché du travail tendu ». « Et ce prix, complète Le Devoir, ce seraient principalement les jeunes femmes, les femmes noires et leurs enfants actuels et futurs qui le paieraient ». 

Le journal poursuit son argumentation, en expliquant que le droit à l'avortement a eu pour effet « de réduire le nombre d’enfants vivant dans des familles monoparentales, grandissant dans la pauvreté, dépendant de l’aide sociale, ou victimes de négligence ou de violence ». À cet égard, Le Washington Post nous montre à quoi pourraient ressembler les États-Unis, sans ce droit à l'avortement. 

Dans un article intitulé « L'Amérique d'avant l'arrêt Roe v. Wade, racontée par ceux qui y étaient », le journal décrit une époque « marquée par la stigmatisation » des « relations sexuelles avant le mariage ». Une époque où la responsabilité « retombait (...) sur les épaules des femmes », les obligeant à « s'appuyer sur des réseaux clandestins pour mettre fin à leur grossesse ». C'est ce qui est arrivé à cette femme, citée en exemple, Dorrie Barron, 80 ans : « elle a subi deux avortements », relate Le Washington Post. « Le premier a été facilité par la mafia (...), le second par un réseau clandestin de femmes ». 

Les sacrifié(e)s de la guerre de Poutine

« Inutile de compter les morts, les femmes russes continueront d'accoucher », titre Le Temps. Par cette formule, le quotidien suisse entend résumer la « posture » du Kremlin vis-à-vis de son armée. « Une posture enracinée dans l'histoire martiale et patriarcale de la Russie ». Le journal met en avant l'apparente « indifférence » des autorités russes face au nombre de « soldats morts au combat ». Entre « 15 000 et 25 000 en Ukraine, selon les estimations », précise le journal. Le Temps explique qu'« en Russie, toutes les guerres sont des massacres sanglants, y compris de ses propres militaires ». « Être soldat en Russie n'a toujours voulu dire qu'une chose, résume le quotidien : mourir. De manière héroïque et en masse ». 

Et en effet, complète pour sa part Le New York Times, « les forces de Poutine se battent dans l'est de l'Ukraine pour satisfaire sa soif de victoire ». Le journal américain rappelle que le Kremlin « est déterminé à atteindre une certaine étape avant le 9 mai », jour où la Russie « commémore le triomphe de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie ». Une commémoration « que M. Poutine, dit-il, a transformé en quelque chose qui se rapproche d'une célébration religieuse ». 

L’accord politique entre LFI et le PS en France, inquiète la presse européenne

Une « union électorale de la gauche contre l'Europe », titre Le Frankfurter Allgemeine Zeitung. « La nouvelle star en France s'appelle Jean-Luc Mélenchon. Il incite les socialistes et les verts à désobéir à l'UE. Cela peut devenir un problème pour le président Macron », analyse le quotidien allemand, selon qui La France insoumise et ses alliés sont en train de « célébrer leurs adieux à l'Europe de Maastricht ». Même avis du côté d’El Pais. Le quotidien espagnol estime que « la formation dirigée par Jean-Luc Mélenchon pour les législatives de juin » marque une rupture avec « la tradition européiste du socialisme français », ouvrant la voie à « un populisme national ». Ce « pacte incite à désobéir aux lois européennes lorsqu'elles empêchent l'exécution des politiques nationales », poursuit El Pais qui y voit un véritable « séisme pour la famille social-démocrate française ». 

Ce qui s'est joué, nous explique de son côté De Standaart, c'est la survie du Parti socialiste. « Pour ne pas devenir insignifiant », analyse le journal néerlandais, il « s'est jeté dans les bras de Jean-Luc Mélenchon », quitte à « abandonner sa position pro-européenne ». Et cela n'est pas sans risque, le quotidien belge Le Soir : « le bloc de gauche, nous dit-il, est menacé de l'intérieur par les différences de fond entre ses composantes (...), avec un Mélenchon qui appelle à désobéir à certaines règles européennes ». 

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