À la Une: Washington redoute une «guerre d’usure» en Ukraine, avec un risque d'escalade
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Les sombres prévisions des services de renseignements américains font la Une d'une large partie de la presse internationale. Après déjà 2 mois et demi de conflit, Avril Haines, la patronne du renseignement américain, estime « que Poutine semble se préparer à un conflit prolongé en Ukraine », titre le Washington Post. « Une guerre d'usure sans fin », souligne de son côté le Guardian qui rapporte que Washington redoute également « que le président russe se tourne vers des mesures encore plus radicales pour atteindre ses objectifs », sans exclure « le recours à l'arme nucléaire s'il sentait que la guerre est perdue ».
Même la « prise du Donbass ne devrait pas signifier la fin de la guerre », note de son côté Die Welt qui met avant que Poutine compte également « sur l'affaiblissement de la détermination de l'Occident », à mesure « que les pénuries alimentaires, l'inflation et les prix de l'énergie s'aggraveront ». « Poutine mène (également) la Russie à la ruine », commente de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « mais il ne peut pas rentrer chez lui en tant que général vaincu », la perspective d'un règlement négocié s'avère donc d'autant plus compliquée, explique encore le quotidien allemand que « la forme que devrait prendre un compromis qui puisse sauver la face entre Moscou et Kiev reste un mystère pour ceux qui le réclament ».
La bataille autour de l'avortement exacerbe les divisions aux États-Unis
Alors la Cour Suprême devrait rendre sa décision finale d'ici à fin juin, la perspective « d'une abrogation du droit à l'avortement coupe l'Amérique en 2 », explique la correspondante du quotidien suisse Le Temps. Et qui souligne que si cette « bataille autour de l'IVG donne un coup de fouet à la campagne des démocrates » en vue des élections de mi-mandat, « il leur manque encore au moins 10 sénateurs au Congrès pour transformer l'arrêt Roe v.Wade en loi afin de protéger le droit à l'avortement ».
« Une autre génération doit se battre pour éviter l'humiliation forcée des femmes », commente de son côté le Suddeutsche Zeitung alors que de grandes manifestations « pro-choix » devraient avoir lieu le 14 mai à Washington, New York, Chicago et Los Angeles. « La perte de l'accès à l'avortement légal ferait reculer les femmes de plusieurs décennies », met en garde la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen, et aurait même « des effets dommageables sur l'économie américaine, la légalisation de l'avortement ayant permis à un grand nombre d'entre elles de terminer leurs études et d'augmenter leur potentiel accès à un travail bien rémunéré », rapporte le New York Times.
Alors que le Times s'inquiète « qu'après l’avortement, la contraception soit dans le viseur des Républicains » ; « Le gouverneur du Mississippi refuse (ainsi) d'exclure l'interdiction de certaines formes de contraception », souligne le quotidien britannique.
L'inquiétude aux Philippines, après la victoire de Ferdinand Marcos Junior
36 ans après la chute de son père, la victoire à la présidentielle du fils Marcos « suscite de la colère et des protestations aux Philippines », titre le New York Times qui souligne que dans ce pays d'Asie du Sud-Est de 100 millions d'habitants, « le nom de la famille Marcos reste toujours synonyme d'excès et cupidité, et un rappel douloureux des atrocités commises par le père ». « Les survivants de la torture de l'ère Marcos sont sous le choc », commente de son côté le Guardian qui s'inquiète « des menaces sur les droits de l'hommes dans le pays ».
« C'est l'avenir de la démocratie qui est jeu » estiment les détracteurs de Marcos junior, dans le Wall Street Journal : « après le mandat déjà turbulent de Rodrigo Duterte, un populiste au verbe dur qui durant 6 ans a déjà piétiné les droits de l'homme dans le cadre de sa guerre contre la drogue ».
La transition monarchique se met en place au Royaume-Uni
La presse internationale est unanime, après que le Prince Charles a donc remplacé mardi 10 mai la reine Elizabeth pour le traditionnel discours du trône au Parlement. « Une 1ère en 60 ans », qui semble indiquer « que la transition a irrévocablement commencé », estime Die Welt, alors que la reine, 96 ans, a dû déclarer forfait pour cause de problèmes de santé.
« C'est une régence qui ne dit pas son nom », commente le quotidien belge Le Soir. « L'Opération Transition » a commencé, reconnaît le Guardian, mais « la reine reste en charge », insiste le quotidien britannique. À l'instar du Times qui martèle également que « c'est toujours la reine qui commande », et qu'elle ne compte « certainement pas abdiquer ». Le prince Charles, 73 ans, se rapproche néanmoins un peu plus « des fonctions qu'il assumera un jour en tant que roi », concède le Times.
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