À la Une: l'effroi aux Etats-Unis après le carnage de Buffalo, perpétré par un suprémaciste blanc
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Un nouveau massacre raciste, qui a fait -samedi dernier 10 morts majoritairement des Afro-Américains, froidement abattus « par un jeune suprémaciste blanc, inspiré par la théorie du « grand remplacement », explique le Washington Post qui à l'instar de l'ensemble de la presse internationale s'inquiète de « la montée de la violence raciale aux Etats-Unis », comme le titre le Guardian, « ce mal absolu » de la violence nationaliste blanche, commente de son côté Die Welt . « Cette théorie du grand remplacement autrefois confinée aux sites nationalistes blancs s'est généralisée », explique le New York Times « avec cette peur d'une Amérique dans laquelle les Blancs ne seraient plus demain la majorité numérique », cette théorie raciste « est devenue une force puissante dans les médias et dans le discours des conservateurs », souligne le quotidien américain. Elle a véritablement transformé le « nationalisme blanc en un appel aux armes international » estime même le Washington Post qui rapporte « qu'un Américain sur 3 se dit extrêmement préoccupé par le fait que les Américains de souche perdent leur influence économique, politique et culturelle aux Etats-Unis, en raison de l'augmentation de la population immigrée ». Une peur instrumentalisée « par des racistes marginaux mais également par nombre d'élus républicains », accuse encore le Post qui rappelle comment « Donald Trump a rempli ses discours de cette rhétorique incendiaire contre les immigrants », comment hier encore la sénatrice républicaine de l'Arizona Wendy Rogers qui estime « que les américains sont remplacés et envahis », a même suggéré hier que le massacre de Buffalo avait en fait « été perpétré par des agents fédéraux ». Joe Biden se rendra demain à Buffalo pour dénoncer à nouveau « ces crimes de haine ».
L’Otan accueille la Finlande et de la Suède à bras ouverts
« La décision de la Finlande et de la Suède d'abandonner leur neutralité militaire démontre à quel point le changement est profond en Europe face l'agressivité et l'ambition territoriale de la Russie », explique le New York Times pour qui « l'invasion de l'Ukraine a mis fin à une ère d'illusions européennes sur Moscou ». « Avec son aventurisme militariste, Poutine est le devenu meilleur recruteur pour l’Otan », ironise de son côté El Pais, le quotidien espagnol, qui se réjouit que l'Alliance soit ainsi « ressuscitée » après avoir été diagnostiquée comme étant « en état de mort cérébrale » par le président français Emmanuel Macron. « L'Otan va proposer aux 2 pays nordiques un processus d'adhésion rapide », note encore El Pais qui balaye les réticences de la Turquie menaçant d'opposer son veto à cette double adhésion « en raison du soutien de ces pays au groupes militants kurdes présents sur leurs territoires ». Une menace turque prise plus au sérieux par la presse allemande, le Frankfurter Allgemeine Zeitung redoute ainsi « un véritable embarras pour l'Occident , si le différend avec la Turquie tarde à être levé ». « Il faudra probablement faire des offres moralement douteuses à la Turquie », pour lever son veto, commente le quotidien allemand.
L'Otan convaincue de la « victoire de l'Ukraine » contre la Russie
Après presque trois mois de conflit, le secrétaire général adjoint de l'Otan Mircea Geoana estime « que l'Ukraine peut gagner la guerre, grâce au courage de ses soldats et l'aide de l'alliance atlantique » rapporte Die Welt. « Dans cette guerre d'usure, le temps joue en faveur des Ukrainiens », estime également un spécialiste militaire dans Le Temps qui note « que la progression des forces russes dans le Donbass est très lente, et que face à la résistance ukrainienne, l'armée russe pourrait bientôt manquer d'hommes et de matériel ». Selon les services de renseignements britanniques « la Russie pourrait déjà avoir perdu un tiers de ses troupes terrestres depuis le lancement de l'invasion », souligne le Guardian. Avec la reprise de la ville de Kharkiv, « la contre-offensive des forces ukrainiennes dans le nord-est pourrait marquer un tournant dans le conflit », estime de son côté La Repubblica « en compromettant ainsi l'avancée des russes plus au sud, entre Marioupol et Odessa ».
Marina Ovsyannikova poursuivie en justice par son ex-mari en Russie
La journaliste russe qui avait courageusement défié Poutine en plein direct à la télévision et qui travaille désormais pour le quotidien allemand Die Welt, « est poursuivie en justice par son ex-mari, un journaliste de Russia Today », qui menace « de lui enlever la garde de ses 2 enfants », rapporte le Guardian. Dans une interview sur le site russe dissident Holod, Marina Ovsyannikova révèle notamment que son fils aîné de 17 ans « la considère comme une traîtresse qui a ruiné la vie de toute la famille ». La journaliste qui continue de dénoncer la guerre en Ukraine vit actuellement à Berlin et vient de réaliser « un grand reportage sur la situation en Moldavie », également dans le viseur de Poutine. Elle dit recevoir chaque jour encore « des messages d'insultes de russes mais également d'ukrainiens qui l'accusent d'être une propagandiste russe ».
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