À la Une: l'Amérique pleure ses enfants morts après le massacre d'Uvalde
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La presse mondiale, comme la presse américaine, affichent en Une les photos émouvantes de ces 19 jeunes enfants assassinés, parmi lesquels « Uziyah Garcia, 8 ans, que son grand-père décrit comme le plus gentil petit garçon du monde, ou bien encore Xavier Lopez, 10 ans, qui venait lui d'être inscrit au tableau d'honneur », écrit le Washington Post. Des sourires d'enfants effacés à jamais, après la pire tuerie dans une école depuis 10 ans aux États-Unis. « L'Amérique pratique le sacrifice d'enfants, Uvalde (en) est la dernière offrande », s'insurge encore le quotidien américain qui n'a pas de mots assez forts pour dénoncer « la responsabilité des élus Républicains qui bloquent toute réforme des armes au Congrès ».
L’obstruction des Républicains pro-armes dénoncée par la presse mondiale
« Les Républicains offrent des pensées et des prières, mais pas de contrôle des armes pour arrêter les massacres », titre le Guardian. Alors que Le Temps insiste de son côté sur le profil du jeune meurtrier, Salvador Ramos, un adolescent de 18 ans, « trop jeune pour acheter de l’alcool, mais pas pour acquérir des fusils d'assaut », raille le quotidien suisse.
« Cela n'arrive que dans notre pays et nulle part ailleurs », a dénoncé le sénateur démocrate Chris Murphy, alors que de son côté le sénateur républicain Ted Cruz appelle déjà à encore plus d'armes « en suggérant des forces de l'ordre armées sur les campus », rapporte El Pais. Ted Cruz qui comme Donald Trump participeront le 27 mai à Houston au Texas à la convention de la National Rifle Association (NRA) « le puissant lobby pro-armes qui déverse des millions de dollars dans les campagnes des élus Républicains », souligne de son côté Die Welt.
En Ukraine, Sievierodonetsk presque totalement encerclée par les Russes
La conquête du Donbass à l'est de l'Ukraine est devenue « la bataille cruciale de la guerre » pour les Russes qui ont échoué à prendre la capitale et le nord du pays, après plus de 3 mois d'offensive brutale, explique le Times. Et dans la ligne de mire de cette conquête, la ville de Sievierodonetsk, l'une des plus grandes du Donbass « fait figure de prise stratégique », souligne de son côté le Guardian. Les Russes tentent de s'en emparer coûte que coûte, en « la pilonnant sans relâche ». « La ville est désormais quasi-enclercée », rapporte le Wall Street Journal qui fait état « de bombardements tellement intenses quelle sera bientôt réduite en cendres ».
Inquiète « d'un risque de débordement, la résistance ukrainienne réclame davantage d'armes lourdes pour égaler la puissance de feu russe », souligne le Times. « La Russie paye en tout cas cette offensive au prix fort », commente de son côté Die Welt. « Moscou perd tellement d'hommes qu'elle pourrait même être obligée de changer de stratégie », estime le quotidien allemand qui note « que le parlement russe vient d'ailleurs de supprimer la limite d'âge maximale pour s'engager dans l'armée ».
Boris Johnson refuse de démissionner, malgré le rapport accablant sur le « Partygate »
Le Premier ministre est « touché mais pas coulé », estime le Financial Times malgré la publication du rapport « véritablement accablant de Sue Gray », qui dans ses 40 pages décrit « comment l'alcool coulait à flots au 10 Downing Street ». Alors que le pays était en plein confinement, « les apéros s'enchaînaient dans la résidence du Premier ministre, des beuveries jusqu'à 4 heures du matin, avec parfois même des bagarres, du vomi, des tâches de vin sur les murs », détaille le Daily Mirror. « Voilà ce que Boris Johnson appelle une journée de travail », raille le Guardian, « les remords exprimés par le Premier ministre n'ont duré que 30 secondes », dénonce encore le quotidien.
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Et pourtant, ce rapport n'a pas « infligé de blessure mortelle au Premier ministre », explique le Financial Times même s'il a démontré qu'il était « inapte à diriger ». Les conservateurs « semblent résignés à le voir rester en poste », alors que les priorités du pays, notamment « la hausse du coût de la vie » impose de tourner au plus vite la page, implore le Daily Mail. Boris Johnson devrait prochainement annoncer « un paquet de mesures pour soutenir les ménages », souligne le Telegraph. « Une remise sur les factures d'énergie », qui « pourrait aider Downing Street à détourner l'attention du Partygate », assure le quotidien britannique.

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