Revue de presse internationale

À la Une: la condamnation à la prison à vie pour Salah Abdeslam, 6 ans après les attentats de Paris

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Les co-accusés (de gauche à droite) Mohamed Amri, Mohamed Abrini et Salah Abdeslam, dans un croquis représentant le box des accusés pendant le procès des attentats du 13-Novembre, le 14 septembre 2021.
Les co-accusés (de gauche à droite) Mohamed Amri, Mohamed Abrini et Salah Abdeslam, dans un croquis représentant le box des accusés pendant le procès des attentats du 13-Novembre, le 14 septembre 2021. © Bénoît Peyrucq, AFP
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Un procès « qui marquera l'histoire » salue la presse internationale, après 10 mois d'audiences, « la longue traversée dans la douleur est terminée », écrit La Repubblica « avec ce verdict qui condamne la quasi-totalité des 19 accusés pour terrorisme, et avec la réclusion criminelle à perpétuité pour Salah Abdeslam, le seul survivant du commando djihadiste qui a fait du 13 novembre 2015 une nuit de terreur avec 130 morts et 350 blessés ». Une « peine de sécurité incompressible », qui rend pratiquement « impossible tout espoir de libération avant la mort pour Salah Abdeslam », souligne Le Temps. Une « peine historique », explique de son côté Le Soir « la plus lourde sanction prévue par le code pénal français », jusqu'ici « réservée aux psychopathes assassins d'enfants ». « Le verdict de l'attentat le plus sanglant de l'après-guerre fera jurisprudence », pour les crimes terroristes estime La Repubblica. « Pour les victimes et pour la France le procès a été un moment thérapeutique », souligne de son côté El Pais « qui a permis d'avancer le travail de deuil » pour les survivants et les proches des victimes qui ont pu raconter « l'horreur et les effets dévastateurs du terrorisme ». « Les attentats ont changé la société française à jamais » , estime également Die Welt . Mais si la « fin de ce maxi-procès de Paris clos un chapitre, elle ne ferme pas le livre », souligne encore El Pais qui note des procès encore à venir , « en septembre à Paris s'ouvrira le procès de l'attentat de Nice qui a fait 86 victimes et en octobre à Bruxelles le procès de l'attentat à l'aéroport de Zaventem qui a fait 32 morts », et « où plusieurs personnes condamnées à Paris, dont Abdeslam seront à nouveau dans le box des accusés ».

A Madrid, l'Otan renaît de ses cendres face à la menace russe

« Poutine a-t-il crée par inadvertance une Otan plus forte ? » fait mine de s'interroger le Washington Post qui explique « qu'avec un ennemi sur lequel se concentrer, l'Otan a retrouvé un objectif alors qu'il y a à peine 3 ans certains évoquaient la « mort cérébrale de l'organisation ». « L'invasion meurtrière de l’Ukraine » par la Russie a changé la donne, explique encore le quotidien américain qui parle du « message de défi envoyé à la Russie » depuis Madrid « où le président Biden et ses alliés ont annoncé un renforcement historique des forces sur le flanc est de l'Europe et accueilli dans leurs rangs la Finlande et la Suède ». Une détermination sans faille face à Moscou qui se traduira par « la plus grande expansion militaire américaine en Europe depuis la guerre froide », note de son côté le Wall Street Journal. « Les États-Unis ont déjà envoyé 20 000 soldats supplémentaires depuis le début de l'année », rapporte le Guardian « ce qui porte à 100 000 le contingent américain en Europe ». C'est le « nouveau rideau de fer de l'Europe », commente Metro, le quotidien britannique qui souligne la volonté des alliés de défendre « chaque pouce » du territoire de l'Otan.

L'Otan met également en garde la Chine

Si la Russie « représente la menace la plus importante de l'Otan », la Chine elle « constitue un défi stratégique », ont énoncé les alliés dans le cadre de leur nouveau concept stratégique, rapporte le New York Times qui explique « que c'est la première fois que la Chine est ainsi désignée par l'Alliance comme une source de préoccupation ». « Pour la première fois les défis de sécurité mondiale posée par Pékin seront analysés de manière systémique », souligne de son côté La Repubblica qui évoque notamment « les menaces constantes à l'encontre de Taïwan, la déclaration d'une alliance « sans limites » entre les présidents Xi Jinping et Vladimir Poutine, ainsi que les accusations constantes de Pékin d'un élargissement de l'Otan en Asie ». Accusations qui font d’ailleurs la Une de la presse chinoise, le quotidien nationaliste Global Times fustigeant « l’agenda expansionniste de l'Otan qui étend sa main noire à l'Asie et constitue une menace pour la sécurité mondiale ».

Xi Jinping à Hong Kong pour le 25ème anniversaire de la rétrocession

Premère sortie du président chinois « hors de la Chine continentale depuis 893 jours », note le Japan Times « depuis janvier 2020 et le début de la pandémie ». « Xi Jinping entame un tour de piste à Hong Kong sous le regard inquiet de la population locale » souligne de son côté le Washington Post alors que Pékin « a brutalement resserré son emprise sur l'ex-colonie britannique en écrasant les mouvements pro-démocratie ». Xi Jinping vient ainsi vanter « la renaissance de Hong Kong », mais reste visiblement mal à l'aise -nous dit encore le Post qui rapporte que -selon des médias locaux « le président chinois ne dormira pas cette nuit à Hong Kong, mais à Shenzhen de l'autre côté de la frontière continentale, avant de revenir demain pour les cérémonies ».

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