À la Une: l'inaction de Donald Trump lors de l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021
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« Trump a choisi de ne pas agir », titre le Washington Post, après la huitième session publique de la Commission d'enquête parlementaire sur l'assaut du Capitole, ce jeudi 21 juillet. « Onze minutes après être rentré à la Maison Blanche, détaille de son côté le New York Times, Donald Trump a appris que la manifestation avait pris une tournure violente. Mais au lieu de d'ordonner une intervention militaire ou policière (...), poursuit le journal, Trump a continué à attiser les flammes de la discorde ».
Même son de cloche du côté du Wall Street Journal qui raconte comment l'ancien président américain « a passé des heures devant la télévision à la Maison Blanche, à regarder l'attaque du Capitole se dérouler (...), ignorant les appels de ses proches et partisans ». Et ce, précise le Boston Globe « alors même que les vies des agents des forces de sécurité, des membres du Congrès et de son propre vice-président [Mike Pence] étaient menacées ». « Les émeutiers le cherchaient et appelaient à sa pendaison », rappelle le Washington Post.
Les agents des services secrets se préparaient à mourir
En effet, ces agents chargés de la protection de Mike Pence étaient « de plus en plus inquiets à mesure que l'attaque s'intensifiait », raconte le Wall Street Journal. Ils ont été « tellement secoués par la fureur des partisans de Donald Trump qu'ils se sont mis à appeler leurs proches pour leur dire au revoir », ajoute le quotidien, qui décrit des agents « en état de choc ».
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Et comme l'explique le New York Times, c'est grâce à l'écoute des « transmissions radios des services secrets » que la Commission d'enquête parlementaire a pu obtenir toutes ces informations. Des témoignages qui – toujours selon le quotidien new-yorkais – « montrent de manière effrayante à quel point le vice-président Mike Pence s'est retrouvé dans une situation dangereuse ».
La BCE augmente ses taux d’intérêt
« Une BCE exigeante et tournée vers l'avenir », titre El Pais. Pour le quotidien espagnol, cette augmentation des taux d'intérêt de 0,5% « inaugure une nouvelle phase sévère » dans laquelle la « vigilance » reste de mise. En effet, analyse El Pais, « si la trajectoire des augmentations continues n'est pas modulée avec une extrême prudence, elle nuira à la croissance économique, à la reprise et à l'emploi. Et cela affectera tout le monde ».
D'autant, précise le Wall Street Journal, que cette « hausse des taux » intervient dans un contexte particulier, marqué par « une accumulation de défis » : qu'il s'agisse de la « crise énergétique imminente », de la « guerre prolongée chez nos voisins » et d’une « instabilité politique croissante chez nous ».
De son côté, le Frankfurter Allgemeine Zeitung s'interroge : « La hausse des taux d'intérêts constitue-t-elle un piège pour les épargnants ? ». Le journal allemand explique qu'il n'y a « pas que la BCE qui augmente ses taux d'intérêt ». C'est aussi le cas « de nombreuses banques ». Et « cela devrait continuer », avertit le quotidien allemand.
L’Italie face à un avenir politique incertain
« L'Italie, assommée par le départ de Mario Draghi », titre Le Temps, pour qui la démission du Premier ministre est « une mauvaise nouvelle dont l'impact se fera sentir bien au-delà » des frontières du pays. En effet, explique le journal suisse, « l'instabilité politique se prête peu aux réformes structurelles et fiscales ». Des réformes pourtant « demandées par l'UE ». L'Italie n'est pas non plus épargnée par « l'inflation » et doit, au même titre que ses voisins européens, « faire face aux conséquences énergétiques de la guerre en Ukraine ».
Alors, « comment expliquer ce qui peut apparaître totalement incompréhensible pour un non-Italien ? », s'interroge Le Soir. Pourquoi le « monde politique transalpin » a décidé d'envoyer Mario Draghi « à la retraite » ? Ce même monde politique qui, 17 mois plus tôt, « s'accrochait à "Super" Mario pour former un gouvernement d'union nationale (...) et affronter une situation exceptionnelle ».
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Pour le quotidien italien de centre-droit La Stampa, l'Italie court vers « la catastrophe ». Mais n'oublions pas, rappelle le journal, « que c'est nous qui avons élu ces amateurs ». Ceux que Le Soir appelle « les bouffons ». L'analyse du journal belge est d'ailleurs cinglante et sans appel : « si on pouvait récupérer en énergie chaque retournement de veste au Parlement de Rome, on aurait de l'électricité pour toute l'Europe ».
Le risque d’une montée de l’extrême-droite
« L’Italie est repartie pour une nouvelle aventure électorale », poursuit Le Soir. « Un processus qui culminera par des élections le 25 septembre », complète El Pais, pour qui ce scrutin marquera l'un des moments « les plus importants de l'histoire récente du pays ». Car l'Italie pourrait bien connaître un basculement politique, avec la candidate Giorgia Meloni, 45 ans, « grande favorite ». « Elle sort gagnante de cette crise où elle est la seule restée dans l'opposition (...) sans responsabilité quant à la situation actuelle », observe toujours Le Soir qui ne peut d'ailleurs pas s'empêcher de comparer la situation italienne à celle de deux de ses voisines européennes : « on ne peut que constater qu'Emmanuel Macron n'a pas de majorité en France » et que « la Grande-Bretagne n'a plus de Premier ministre ». Et non sans une pointe d'ironie, le journal belge conclut sur cette question : « Qu'en pense Poutine ? ». Car, comme le rappelle Le Temps, l'Italie est « particulièrement dépendante des apports russes », en ce qui concerne le gaz. « Pas de doute, résume le quotidien, que la perspective d'élections en automne plonge dans le désarroi ce pays (...) qui semble aujourd'hui impossible à gouverner. »
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