À la Une: l'Ukraine redoute le pire, après l'assassinat de la fille d'un proche du Kremlin
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Même si les Ukrainiens « démentent fermement être à l'origine de cette attaque à la voiture piégée » qui a donc samedi soir coûté la vie à Daria, la fille de l'idéologue ultranationaliste Alexandre Douguine et grand promoteur de la guerre en Ukraine, « la question est maintenant de savoir si la Russie va se servir de cet assassinat comme d'un prétexte supplémentaire pour intensifier ses attaques contre l'Ukraine », dit le Guardian.
« Alors que les faucons russes n'ont pas tardé à accuser Kiev, ce drame pourrait bel et bien annoncer une nouvelle radicalisation de la Russie », fait également valoir le correspondant à Moscou du quotidien belge Le Soir, qui note qu'avant même cet assassinat, le président Zelensky avait mis en garde contre « contre une éventuelle escalade "cruelle" des attaques russes en Ukraine, alors que le pays s'apprête à célébrer cette semaine le 31e anniversaire de son indépendance ». « Rien ne prouve que cet attentat à la voiture piégée soit lié à la guerre en Ukraine », estime de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « même si on ne peut pas exclure non plus que ce soit l'œuvre des Ukrainiens », souligne le quotidien allemand, qui pointe également du doigt « la violence de l'élite russe qui a toujours été dirigée vers l'intérieur ».
La piste russe pas écartée, Poutine face à la menace intérieure
Alors que l'enquête vient tout juste de démarrer, « certains opposants russes avancent, sans preuve, que l'attentat pourrait avoir été perpétré par des partisans de la guerre afin de galvaniser le soutien à une relance plus musclée de la campagne militaire en Ukraine », rapporte le New York Times,qui met également en avant que « d'autres se demandent s'il ne s'agit pas d'un moyen de faire taire ceux qui comme Douguine souhaite que Poutine intensifie ses efforts ».
« Quel que soit l'auteur de cet attentat, une chose est sûre en tous cas : l'attaque perpétrée près de Moscou pose un grave problème stratégique à la Russie », estime un spécialiste américain dans La Repubblica. « De même qu'il renforce déjà ses défenses en Crimée, le Kremlin va ainsi devoir se poser la question du renforcement de la sécurité intérieure », commente le quotidien italien, « ce qui va détourner les ressources nécessaires au front, tout en déstabilisant la société russe ». « Politiciens, conseillers et partisans du gouvernement, toute l'élite se sentira désormais en danger. »
Singapour va abroger la loi criminalisant les relations sexuelles entre hommes
Une petite révolution dans la très conservatrice Singapour qui fait la Une d'une large partie de la presse internationale aujourd’hui, et notamment du quotidien de Hong Kong, le South China Morning Post, qui salue la suppression « d'une loi archaïque, vestige du régime colonial britannique qui criminalisait les relations sexuelles entre hommes ».
« Il s'agit de reconnaître les mœurs sociales actuelles », a fait valoir le Premier ministre de Singapour, « même si les Singapouriens doivent se méfier des efforts croissants de l'influence étrangère », a-t-il mis en garde en soulignant « qu'il continuerait d'ailleurs à défendre le mariage comme l'union d'un homme et d'une femme », rapporte encore le quotidien chinois. Un pas important dans la reconnaissance des droits des homosexuels dans la cité-État, souligne de son côté le Guardian, même si Singapour « continue de censurer tous les contenus médias et télé qui promeuvent les "styles de vie" de la communauté gay ».
Boris Johnson manque déjà aux électeurs conservateurs britanniques
« Ramenez-nous Boris », titre le Times qui a mené une vaste étude et un sondage auprès des électeurs conservateurs, qui montre que ces derniers qui avaient pourtant « souhaité le départ du Premier ministre en juillet dernier, s'en mordent aujourd'hui les doigts » alors que le duo de prétendants à sa succession « Rishi Sunak et Liz Truss n'ont pas prouvé au pays qu'ils feraient mieux que Boris Johnson ».
En pleine crise du coût de la vie, Truss et Sunak « ne déclenchent aucun enthousiasme », souligne encore le Times, pire encore les électeurs conservateurs leur reprochent à tous les deux « d'avoir gravement endommagé la réputation de leur parti en évinçant Boris Johnson avant de mener une lutte acharnée pour lui succéder ». 49 % des électeurs Tories préfèreraient ainsi que Johnson reste en place, contre 18 % en faveur de son remplacement. Un peu tard cependant pour les regrets, Boris Johnson devrait quitter son poste dans les prochaines semaines, et c'est Liz Truss qui devance toujours Sunak dans les sondages pour accéder à Downing Street, note de son côté le Guardian.
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