Revue de presse internationale

À la Une: situation toujours préoccupante à la centrale de Zaporijjia, où l'AIEA entend s'installer

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Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, s'adresse aux médias alors qu'une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique se prépare à visiter la centrale nucléaire de Zaporijia, à Zaporijia, en Ukraine, le jeudi 1er septembre 2022.
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, s'adresse aux médias alors qu'une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique se prépare à visiter la centrale nucléaire de Zaporijia, à Zaporijia, en Ukraine, le jeudi 1er septembre 2022. AP - Andriy Andriyenko
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Et les premiers commentaires du patron de l'AIEA -après 4 heures d’inspection hier jeudi, ne sont pas à même de lever les inquiétudes, note le Suddeutsche Zeitung, Rafael Grossi ayant jugé « que l'intégrité physique de la centrale nucléaire a été violée à plusieurs reprises », « une situation qui ne peut continuer à se produire ». Les experts onusiens devraient ainsi poursuivre leur mission dans les prochains jours « sans doute jusqu'à dimanche ou lundi » rapporte Le Soir qui souligne également la volonté de « l’AIEA d'établir une présence continue » ensuite à la centrale. Mais pour quels objectifs ? s'interroge le New York Times qui met en avant « qu’on ne sait toujours pas quelles mesures l'agence pourrait prendre pour empêcher que les combats acharnés dans la région ne provoquent une catastrophe nucléaire ». Car « L’AIEA n'a ni le pouvoir d'ordonner un cessez-le-feu, ni d'exiger la création d'une zone démilitarisée », explique encore le Times, « ce qui constituerait pourtant le moyen le plus rapide de limiter le risque d'une catastrophe ». « Autre controverse : la durée pendant laquelle les inspecteurs pourront effectivement rester dans la centrale », note de son côté le Suddeutsche Zeitung qui explique que Moscou n'a pas encore donné « officiellement son feu vert à une présence permanente de l'AIEA à la centrale de Zaporijia ». Alors que « les deux parties ukrainiennes et russes s'accusent mutuellement de vouloir saboter la mission », Rafael Grossi fait en tout cas le pari tactique « qu'une présence onusienne réduirait les bombardements sur la centrale », explique le quotidien allemand.  

En Russie, un nouveau décès suspect parmi les patrons du secteur de l'énergie

 « Le président de Lukoil, Ravil Maganov meurt en tombant de la fenêtre d'un hôpital de Moscou » titre le Guardian « quelques mois après que sa société a critiqué l'invasion russe de l'Ukraine ». « La chute mystérieuse » du patron de la deuxième plus grande compagnie pétrolière russe « est au moins le 6ème incident mortel cette année impliquant des dirigeants russes du secteur du pétrole et du gaz -dont la vie s'est terminée dans des circonstances sanglantes et bien troubles », commente de son côté le Washington Post. « Aucune de ces morts suspectes n'a été considérée comme des crimes », note le Times, qui met en avant que ce nouveau décès a été classé comme « accidentel ». « Même si la Russie connaît l'un des taux de suicides les plus élevés au monde chez les hommes » commente encore le quotidien londonien, « et même s'il est impossible de prouver quoi que ce soit, la mort de tous ces dirigeants alimente les soupçons de démêlés avec le Kremlin  qui pourrait se débarrasser ainsi de personnes qui en savent trop et pourrait représenter une menace ».

La Pologne rallume le débat sur les réparations de guerre avec l'Allemagne

« En pleine guerre en Ukraine, voilà qui pourrait mettre à rude épreuve les relations germano-polonaises » commente Die Welt qui fustige la demande de Varsovie qui réclame «1 300 milliards d'euros à Berlin en compensation des dommages causés durant la seconde guerre mondiale ». « Inacceptable », s'exclame également le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui souligne que « cela représenterait trois fois le budget fédéral annuel de l'Allemagne », et qu'il s'agit là « d’une exigence plus que douteuse sur le plan moral, une folie politique » raille encore le FAZ. « C'est une initiative politiquement motivée » explique de son côté le Tagesspiegel qui dénonce la volonté du PiS polonais de Jaroslav Kaczynski , le parti au pouvoir, de vouloir ainsi faire campagne « en jouant la carte anti-allemande » à un an des élections législatives. « Cela fait deux décennies que le PiS ravive le thème de la réparation chaque fois qu'il a besoin d'un bouc émissaire pour ses propres échecs », assène le Suddeutsche Zeitung. La demande polonaise a été rejetée par Berlin qui estime « que cette question des réparations est close depuis longtemps ».

Royaume-Uni : Liz Truss favorite pour succéder à Boris Johnson

 « Sauf coup de théâtre, Liz Truss devrait l'emporter lundi face à Rishi Sunak » explique le Times alors que tous les sondages lui donnent une large avance face à son rival. L'actuelle chef de la diplomatie britannique devrait ainsi devenir à 47 ans « la 3ème femme à occuper le poste de 1er ministre après Thatcher et Teresa May », note encore le Times qui souligne d'ailleurs que « la Dame de Fer a toujours été son idole ». De quoi inquiéter d'ores et déjà le Guardian, qui estime que Liz Truss n'a rien d'autre à proposer « qu'une politique de réduction des impôts alors que le pays est à la veille d'un choc économique majeur avec une inflation à 22% l'an prochain ». Mise en garde relayée dans le Sun également « pour qui les réductions d'impôt n'empêcheront pas les pauvres de geler en décembre prochain ».  

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