Revue de presse internationale

À la Une: l'Europe s'apprête à passer son 1er hiver sans gaz russe, en pleine crise énergétique

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Les tuyaux des installations d'atterrissage du gazoduc «Nord Stream 1» photographiés à Lubmin, en Allemagne, le 8 mars 2022.
Les tuyaux des installations d'atterrissage du gazoduc «Nord Stream 1» photographiés à Lubmin, en Allemagne, le 8 mars 2022. REUTERS - HANNIBAL HANSCHKE
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 « C'est un scénario très sombre qui se dessine pour l'Europe » commentent pareillement le Frankfurter Allgemeine Zeitung allemand et le quotidien espagnol El Pais après la décision de la Russie vendredi dernier de « ne plus envoyer de gaz aux européens via le gazoduc Nord Stream 1 ». « L'Allemagne doit se préparer à un sérieux ralentissement économique, et une récession pourra difficilement être évitée », prévient le FAZ alors qu'El Pais fustige « la volonté du Kremlin d'utiliser le gaz comme une arme économique pour déstabiliser les économies de l'Union européenne et briser leur unité dans la défense de l’Ukraine ». « Il ne fait aucun doute que le geste du Kremlin est politique », souligne également Die Welt qui rapporte d'ailleurs les propos cinglants du porte-parole du Kremlin Dimiti Peskov selon lesquels « les dirigeants européens sont responsables de la souffrance de leurs concitoyens quand ils verront leur facture d'électricité exploser » « et maintenant qu'il fait froid, situation va empirer », s'est encore réjouit Peskov.

Les gouvernements européens s'empressent d'adopter des mesures de soutien

Cela fait la Une du New York Times qui souligne la crainte des dirigeants européens « face à la montée du mécontentement populaire ». Le Times rapporte ainsi « les manifestations monstres en République tchèque le weekend end dernier où des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour protester face à la flambée des coûts de l'énergie ». Après Prague et Stockholm c'est Berlin « qui a dégainé le plus gros paquet d’aides, 65 milliards d'euros » souligne de son côté le Wall Street Journal qui s'inquiète « que la flambée des prix du gaz ne déstabilise complètement les entreprises européennes ». « Déjà de nombreuses usines envisagent de fermer leur portes » note de son côté le Times de Londres qui rapporte également les injonctions du président ukrainien Zelensky qui appelle les européens à surtout ne rien lâcher malgré les difficultés « une crise énergétique à court terme est incomparable face à la menace d'une guerre mondiale que fait peser Poutine ».

Remplacé par Liz Truss, Boris Johnson se fait étriller par la presse européenne

Il n'y a bien que le président ukrainien Zelensky pour regretter le départ de « son ami Boris », rapporte le FAZ. « Johnson s'en va » bon débarras estime en substance de son côté le Suddeutsche Zeitung qui raille « son héritage désastreux : il laisse derrière lui un pays dans lequel plus de 200 000 personnes sont mortes du Covid, un pays où l'inflation a dépassé les 10 % en juillet et où le coût de la vie et les prix de l'énergie augmentent plus rapidement que n'importe quel pays européen », fustige le quotidien allemand qui lui reproche également d'avoir « marginalisé le centre modéré en Grande-Bretagne ». « Un héritage véritablement empoisonné », commente également El Pais pour qui « Boris Johnson a ainsi réussi l'exploit de sortir par la petite porte », mais pour « combien de temps » s'interroge encore le quotidien espagnol qui comme le Suddeutsche Zeitung redoute qu'il ne se tienne « pas très longtemps à l'écart » et qu'il ne soit rapidement tenté « par un retour populiste en politique ».

Les chiliens rejettent massivement la proposition d'une nouvelle constitution

Un « rejet retentissant » dit le Washington Post avec près de 62% des suffrages « les électeurs chiliens ont dit non à une nouvelle constitution qui visait à transformer le pays en société plus égalitaire ». « Il s'agissait d'effacer l'ombre de Pinochet et de sa dictature brutale pour faire du Chili l'un des pays les plus à gauche du monde » note de côté le New York Times, « la nouvelle constitution aurait limité l'économie de marché et accordé des droits étendus aux peuples autochtones » explique le Wall Street Journal.  « Mais les chiliens ont décidé que cela allait trop loin ». « Ce rejet catégorique » commente le correspondant au Chili du quotidien américain « laisse le pays de 19 millions d'habitants profondément divisé sur son avenir ». « C’est un coup dur pour le jeune président chilien Gabriel Boric qui a été élu en décembre dernier avec un fort soutien des jeunes mais qui a vu depuis sa cote de popularité chuter alors que l'économie s'essouffle », note de son côté El Pais qui souligne que Boric « pourrait voir sa légitimité remise en question » alors que son mandat courre encore sur 4 ans.

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