À la Une: la fulgurante contre-offensive ukrainienne sème le doute et des critiques en Russie
Publié le :
« L'avancée retentissante des troupes ukrainiennes génère les premières fissures sur la scène politique russe », titre El Pais qui rapporte que la déroute des troupes russes dans le nord-est de l'Ukraine a conduit « les chefs de la propagande russe a appeler ouvertement à l'exécution des commandants qui étaient censés défendre le territoire perdu, tandis que d'autres voix pro-pouvoir appellent désormais à punir ceux qui ont convaincu Poutine que ses troupes seraient accueillies avec des accolades en Ukraine ». « Le doute gagne même la télévision d'État russe », où certains assurent « qu'on ne peut pas vaincre l’Ukraine », note de son côté Le Temps. « Des concessions brutales ainsi diffusées à des millions de téléspectateurs russes », commente le Washington Post « alors que pendant des mois ces mêmes experts et les responsables de la télé avaient dépeint l'invasion comme une « opération militaire » bien huilée qui atteignait ses objectifs de « dénazification » du régime de Kiev ». Même si le porte-parole du Kremlin martèle « que tout se passe comme prévu », « la version officielle semble se craqueler de partout » note encore Le Temps. Le quotidien suisse qui redoute que « ce soient les partisans de la ligne dure qui maintenant prennent le dessus » poussant à une « fuite en avant » « une guerre totale ». Hier « un parlementaire russe a appelé à une mobilisation générale, contre l’avis de Poutine », rapporte le New York Times « une mesure réclamée de longue date par les partisans d'une ligne dure ».
L’offensive ukrainienne relance le débat allemand sur la fourniture d'armes à Kiev
La presse allemande se fait écho de ce débat qui agite le pays. « L'offensive ukrainienne place le chancelier Scholz de plus en plus sur la défensive », note le Märkische Oderzeitung pour qui « son refus d'envoyer des chars de combats aux Ukrainiens en attendant une position commune des alliés » ne doit pas « devenir une excuse ». « L'Allemagne doit remplir ses obligations », estime également le Suddeutsche Zeitung. Tout en reconnaissant « qu'avec des chars modernes les ukrainiens pourraient mener leur offensive avec beaucoup plus de force », le Frankfurter Allgemeine Zeitung souligne néanmoins « que Berlin comme les américains redoutent que -trop de grandes victoires ukrainiennes ne poussent Poutine à une escalade de la guerre ». Voilà pourquoi, explique le quotidien allemand, « Washington n'a pas encore remis des chars de combat à Kiev ». Pour autant, insiste encore le FAZ « les alliés doivent maintenant s'interroger sur le but de leur soutien à l'Ukraine ». « C'est ensemble que l'UE et l'Otan doivent proposer des livraisons de chars de combat et rapidement », tranche de son côté le Neue Osnabrücker Zeitung, pour « apprendre à Poutine à avoir peur ».
L’extrême-droite et la droite aux portes du pouvoir en Suède
« L'avenir de la Suède est sur le fil du rasoir alors que le pays attend le décompte final des élections législatives de dimanche dernier », note le Guardian qui rapporte « qu'après 95% des votes dépouillés, le bloc de droite a obtenu 49,7% tandis que les partis de gauche sont à 49% ». En attendant le décompte final demain « il a néanmoins une certitude : le parti d'extrême droite, les Démocrates de Suède est le grand gagnant de ce scrutin en devenant le 2e parti politique du parti », commente Le Temps qui prédit « un véritable séisme politique » si le bloc de droite l'emporte demain « mettant ainsi fin à 8 ans de gouvernement social-démocrate ». « Jimmie Akesson le leader des démocrates suédois a réussi à faire passer son parti d'une bande néo-nazis et de suprématistes blancs à une machine à faire gagner des voix en dénonçant notamment une immigration excessive », explique le Times. Et « Il est désormais en position de faiseur de rois », ajoute de son côté le Guardian « en pleines négociations avec la droite traditionnelle » pour possiblement gouverner.
Au Royaume-Uni, les funérailles de la reine tournent au cauchemar sécuritaire
Avec « 750 000 personnes attendues dans la capitale britannique d'ici aux funérailles lundi prochain », c'est tout simplement « le plus grand défi de sécurité auquel le Royaume ait jamais été confronté », souligne le Guardian qui rapporte les « maux de tête » du chef de la police face à l'ampleur de l'évènement « avec des craintes allant des menaces terroristes aux manifestations, en passant de possibles mouvements de foules ». Autre casse-tête, la réception de dizaines de chefs d'État étrangers, « qui ont pour instruction d'arriver par des vols commerciaux et de se rendre ensemble en bus aux funérailles », note le Times. Mais « qui imagine Biden dans un bus », ironise de son côté le Guardian qui souligne qu'il y aura sans doute « une exception pour le président américain », qui nécessite un « dispositif de sécurité supplémentaire ».
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne