À la Une: l'inquiétude de Bruxelles face à la poussée électorale de l'extrême droite dans l'UE
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« Ce n'est pas un bon automne pour l'Union européenne », s'inquiète le Suddeutsche Zeitung qui voit se profiler « une union d'europhobes », après la Hongrie « qui aux yeux du Parlement européen n'est plus une démocratie », après la Suède « où les populistes de la droite dure seront bientôt au gouvernement », c'est au tour de l'Italie de succomber à l'extrême droite « avec la victoire quasi-annoncée de Giorgia Meloni et son parti les Frères d'Italie aux élections législatives du 25 septembre » . « Une future Première ministre italienne », souligne le quotidien allemand « qui a adhéré à une organisation de jeunesse néo-fasciste lorsqu'elle était ado, et qui considère toujours le dictateur Mussolini comme un grand italien ». Cette « résurgence du radicalisme en Europe » inquiète également le Times qui voit dans cette montée du nationalisme principalement des ressorts racistes « l'hostilité à l'immigration et la suspicion à l'égard des musulmans ». Alliée avec Forza Italia de Berlusconi et la Ligue de Salvini, « l'arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni pourrait diriger l'Italie vers une nouvelle déchéance », commente de son côté le Guardian, même si contrairement à Salvini « elle n'exige pas une sortie de la monnaie unique et soutient les sanctions contre la Russie ». Mais « on peut craindre qu'une fois au pouvoir elle se débarrasse de son déguisement de mouton pro-européen pour montrer ses crocs nationalistes » analyse également le New York Times « pour revenir au protectionnisme, céder à ses partenaires de coalition favorables à Poutine et s'attaquer au droit à l'avortement, aux homosexuels et aux normes libérales de l'UE ». Avec Meloni « la démocratie cèderait face à une expérimentation néo-autoritaire » désastreuse, insiste de son côté La Repubblica.
La reine enterrée, la vie redémarre en Grande-Bretagne sur fond de crise économique
Après 12 jours de commémorations durant lesquels le pays s'est complètement figé, les affaires reprennent sur fond « de profondes inquiétudes des Britanniques qui redoutent de ne pouvoir payer leurs factures de chauffage à l'approche de l'hiver », note le Wall Street Journal qui souligne que la nouvelle Première ministre Liz Truss a déjà promis toute une série de mesures « du gel des factures d'énergie pour les ménages à un vaste plan de soutien aux entreprises ». « C'est une pluie d'annonces libérales et impopulaires qui va tomber sur le Royaume cette semaine », raille de son côté le Guardian qui fustige « les totems idéologiques de Liz Truss sur le libre marché, la déréglementation et le rétrécissement de l'État ». L'opposition travailliste « peut d'ailleurs se frotter les mains », assure encore le quotidien alors que parmi les mesures à venir « l'abolition du plafond sur les bonus des banquiers marquera Liz Truss à vie ». Un pessimisme partagé par le Daily Mail qui annonce « les menaces de grève des enseignants et des médecins alors que le gouvernement leur a offert des augmentations de salaire inférieures à l'inflation qui frôle désormais les 10% ».
Indignation et colère en Iran après la mort d'une jeune femme en garde à vue
L’émotion ne retombe toujours pas et les manifestations se multiplient après le décès vendredi dernier de Mahsa Amini, une jeune kurde de 22 ans arrêtée par la police des mœurs pour avoir « mal mis son voile », rapporte Le Temps, « les autorités parlent d’un arrêt cardiaque, alors que les manifestants soupçonnent des violences lors de son arrestation ». Depuis son enterrement samedi, « des manifestations ont ainsi éclaté dans une douzaine de villes et sur les campus universitaires de Téhéran », note le New York Times « des femmes ôtent leurs foulards et l'agitent en signe de défi », et les foules « appellent à la fin de la République islamique - selon des vidéos partagées par des journalistes iraniens ». De quoi ébranler le régime iranien ? se demande Le Temps qui note « que de nombreuses personnalités ont en tous cas fait part de leur indignation, même parmi les caciques de la République islamiste : l'ancien président réformateur Khatami a réclamé une enquête ». En attendant, la répression des forces de sécurité contre les manifestations « aurait déjà fait au moins quatre morts et des dizaines de blessés », rapporte le New York Times.
Variole du singe : la Chine met en garde « contre tout contact avec des étrangers »
C'est « une annonce qui a fait sensation », dit Die Welt, « l'épidémiologiste en chef chinois appelant les gens à éviter « tout contact physique avec des étrangers » alors qu'un premier cas de monkeypox, de variole du singe, vient d'être diagnostiqué en Chine. Voilà qui a créé un tollé sur les réseaux chinois, certains internautes criant « à la discrimination », rapporte le quotidien allemand. Ce qui a contraint l'épidémiologiste a changer son message pour viser seulement « les étrangers récemment arrivés de zones touchées par le virus », note de son côté le South China Morning Post qui cite « les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France ou bien encore le Brésil ».
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