Revue de presse internationale

À la Une: face à la «guerre de terreur» du Kremlin, les Occidentaux renforcent leur aide à Kiev

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Un secouriste passe à côté d'une voiture en feu juste après les bombardements russes à Kiev, en Ukraine, le 10 octobre 2022.
Un secouriste passe à côté d'une voiture en feu juste après les bombardements russes à Kiev, en Ukraine, le 10 octobre 2022. © AP / Roman Hrytsyna
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« La campagne de terreur de Poutine », comme le titre Die Welt, s'affiche en Une de l'ensemble de la presse internationale, avec ces images bouleversantes « de victimes civiles, hébétées, ensanglantées, des images de destruction », dit le Guardian, qui suscitent les plus vives condamnations du camp occidental, fustigeant « des crimes de guerre » et « une escalade inacceptable », a dénoncé hier le patron des Nations unies António Guterres. En orchestrant « ces bombardements massifs contre les civils en Ukraine, Poutine donne aux partisans de la ligne dure en Russie ce qu'ils voulaient », commente le New York Times. « Alors que la pression monte chez lui après les revers de l'armée russe, Poutine cède à ceux qui lui reprochent de ne pas s'être montré plus agressif dans son offensive contre l'Ukraine », estime également le Wall Street Journal.

Cette « escalade dévastatrice constitue un tournant dans la guerre », analyse de son côté le Washington Post. « C'est la course folle d'un Vladimir Poutine aux abois », commente également Le Temps. Le quotidien suisse qui estime « qu'en frappant les civils ukrainiens, le chef du Kremlin s'engage dans un nouveau système de guerre de terreur ». Visant non pas à gagner des positions militaires, précise le Wall Street Journal, mais « à briser le moral des Ukrainiens, les affaiblir en plein hiver en détruisant les infrastructures énergétiques », avec l'idée même « de plonger l'Ukraine dans le Moyen Âge », comme l'a fait valoir l'ancien président Medvedev.

Le président Zelensky, invité au G7, demande un plus grand soutien militaire

Un « soutien renforcé » promis dès hier par les Américains, et qui va se concrétiser très rapidement, fait valoir Die Welt, avec déjà dans les tous prochains jours « l'envoi d'un premier système de défense anti-aérienne » fourni par l'Allemagne. « Les tirs de missiles russes hier, notamment sur Kiev, ont montré l'urgence d'une telle livraison promise en juin dernier », explique encore le quotidien allemand, qui précise qu'au total « quatre de ces systèmes ultramodernes » seront mis à disposition des Ukrainiens.

L'Union européenne va de son côté accélérer « la formation des soldats ukrainiens », souligne le Times, « jusqu'à 15 000 soldats seront ainsi formés sur le sol européen au cours des deux prochaines années, avec des quartiers généraux opérationnels en Allemagne et en Pologne », précise le quotidien britannique, qui souligne que de son côté « le Royaume-Uni a déjà formé 5 000 Ukrainiens, et que 5 000 autres devraient terminer leur formation dans les quatre prochains mois ».

En Asie, la Corée du Nord fait à nouveau « monter la pression nucléaire »

C'est un véritable « avertissement nucléaire lancé à la Corée du Sud et aux États-Unis », explique le correspondant à Pékin de La Repubblica, qui souligne que les médias nord-coréens « ont rompu le silence hier pour rendre publics les sept tests de missiles, conduits par le grand leader Kim Jong-un en personne au cours des 15 derniers jours ». « Autant de simulations de frappes nucléaires tactiques visant des installations militaires en Corée du Sud », commente le Washington Post, pour qui Pyongyang manifeste ainsi sa colère après « la reprise en août dernier des exercices militaires conjoints entre Américains et Sud-Coréens ».

« Si les États-Unis se disent ouverts au dialogue, l'administration Biden n'a pas voulu accorder l'allègement des sanctions que Kim recherche », commente encore le Post, qui s'inquiète de « l’intensification des tensions » alors que la Corée du Nord est également suspectée de préparer « un nouvel essai nucléaire ». « Selon les services sud-coréens, l'essai pourrait avoir lieu entre le 16 octobre et le 7 novembre », note le Japan Times, « entre l'important congrès du Parti communiste chinois et les élections de mi-mandat américaines ».

La contestation gagne les secteurs économiques en Iran

Après les commerçants du bazar de Téhéran, ce sont les « salariés du secteur pétrolier » qui se mettent à leur tour en grève pour soutenir les manifestations des lycéennes et des étudiants contre le régime, des manifestations qui s'étendent à tout le pays « malgré la répression brutale un mois après la mort de Mahsa Amini », souligne le Wall Street Journal. Selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, « des dizaines de travailleurs d'une usine pétrochimique dans le sud de l'Iran ont ainsi débrayé, bloqué les routes, brûlé des pneus et scandé des messages hostile au régime », rapporte encore le quotidien américain, qui souligne que « le gouvernement iranien n'a encore fait aucun commentaire officiel sur ces troubles dans le sud du pays ».

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