Revue de presse internationale

À la Une: le come-back historique de Lula, élu pour un 3e mandat compliqué à la tête du Brésil

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L'ancien président et candidat à la présidence du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, célèbre sa victoire entouré de ses partisans, lors de la soirée électorale du second tour de l'élection présidentielle brésilienne. Sao Paulo au Brésil, le 30 octobre 2022.
L'ancien président et candidat à la présidence du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, célèbre sa victoire entouré de ses partisans, lors de la soirée électorale du second tour de l'élection présidentielle brésilienne. Sao Paulo au Brésil, le 30 octobre 2022. REUTERS - CARLA CARNIEL
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Une victoire sur le fil, à 51%, contre le président sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro. La victoire de Lula a été saluée par tous les dirigeants du monde entier, soulagés et quelque peu étonnés sans doute comme la presse internationale « de cet incroyable retour en force de Lula », titre le Guardian, « un retour extraordinaire pour un homme qui était en prison pour corruption il y a encore 3 ans », souligne de son côté le Wall Street Journal. Une courte victoire, mais un bonheur extrême qui s'affiche à la Une de la presse brésilienne « le Brésil respire à nouveau avec la fin de l'ère Bolsonaro », titre le grand quotidien brésilien O'Globo qui salue « un véritable jour de fête pour les peuples indigènes mais également pour la planète avec le retour de la protection de l'Amazonie ». La « re-démocratisation du Brésil est en marche » estime encore le quotidien brésilien qui mesure néanmoins les « énormes défis » qui attendent Lula pour son 3e mandat « alors que le pays qu'il va diriger dans 2 mois est au bord de la récession, avec une inflation galopante, une croissance faible, un pays au bord de la faim et de la misère », détaille O'Globo à l'instar de la Folha de Sao Paulo qui ajoute à ces difficultés économiques « un congrès aux mains des bolsonaristes » dans un pays fracturé. « Il ne s'agit pas seulement de sauver la forêt amazonienne, et de sortir 33 millions de Brésiliens de la pauvreté » insiste également le correspondant d'El Pais, « la tâche est encore plus difficile, Lula va devoir convaincre les Brésiliens de nécessité d'unir leurs forces et d'entamer une reconstruction nationale ». « Un défi titanesque », estime le quotidien espagnol.

Jair Bolsonaro toujours muré dans le silence

Un étrange silence selon O'Globo qui note « que c'est la première fois qu'un candidat à la présidence ne reconnaît pas sa défaite le jour même ». Après l'annonce de la victoire de Lula hier soir, « Jair Bolsonaro aurait été directement se coucher » dit encore le quotidien brésilien qui estime « qu'il y a une inquiétude raisonnable quant à la réaction à venir du vaincu », Bolsonaro ayant préparé le terrain « pour contester une défaite avec depuis des mois des allégations de fraude », souligne également le Washington Post. « Acceptera-t-il la défaite ? » s’interroge également le New York Times. « Les deux mois et demi qui restent avant l'investiture de Lula en janvier prochain s'annoncent en tout cas tumultueux », estime de son côté le correspondant d'El Pais, qui ne croit pas à une transition en douceur alors que d'ici à janvier « Bolsonaro conserve tous ses pouvoirs présidentiels ».

La Russie réinstaure son blocus alimentaire pour faire pression sur Kiev

La Russie qui a mis en avant des « attaques de drones contre sa flotte en mer noire » pour « bloquer à nouveau les exportations de céréales ukrainiennes ». Un prétexte pour reprendre son « blocus alimentaire », dénonce le Wall Street Journal qui explique « qu'en pleine déroute de ses troupes sur le terrain, Poutine se sert de cette arme de la faim pour augmenter la pression sur l'Ukraine et les Occidentaux ». « La Russie veut également empêcher Kiev d'utiliser les revenus céréaliers pour acheter de nouvelles armes », souligne de son côté Die Welt. « Cette sortie de la Russie de l'accord sur les céréales est en cas catastrophique pour les pays pauvres », titre en Une le Financial Times qui redoute une « crise alimentaire mondiale », et dénonce un « chantage indécent » de la Russie.

La tragique bousculade de Séoul bouleverse le monde entier

Les images du drame s'affichent en Une de la presse internationale bouleversée par le nombre élevé de victimes, plus de 150 morts, « des jeunes gens qui voulaient faire la fête après 2 ans de covid et qui sont morts asphyxiés, écrasés » dans un « mouvement de foule incontrôlé » dit le New York Times. « Nous sommes tous un peu Coréens », s'émeut également La Repubblica, alors que la presse coréenne cherche des réponses à la tragédie « aurait-elle pu être évitée ? » s'interroge en Une le Korea Herald qui pointe du doigt « le manque de contrôle des forces de sécurité sur la gestion de la foule ».  « Cela n'aurait jamais dû se produire », estime également le KoreaTimes qui en appelle à « une véritable évaluation de la tragédie pour éviter que cela ne se reproduise ». « C'est une leçon pour toutes les villes du monde en pleines festivités », estime de son côté le quotidien nationaliste chinois Global Times, en accord pour une fois avec le Washington Post.

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