Revue de presse internationale

À la Une, panique autour de l'avenir du réseau social Twitter

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Le logo du réseau social Twitter (image d'illustration).
Le logo du réseau social Twitter (image d'illustration). AP - Gregory Bull
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Les difficultés de Twitter sont à la une de la presse dans le monde : la panique au sujet de l’avenir du réseau social est évoquée partout.

Twitter menacé de disparition ? 

En Asie, le China Daily titre sur « l’exode de masse des salariés », le Japon Times s’interroge sur la vie après Twitter. En Europe, la Repubblica estime que « la sécurité sur le réseau social est en danger » et le Guardian suggère tout simplement à ses lecteurs d’imprimer tous leurs tweets et de les mettre dans une boite s’ils souhaitent les conserver. C’est bien sûr aux Etats-Unis que la presse est la plus étayée sur le sujet. Le New York Times rappelle qu’outre les défis internes qu’affronte l’entreprise, Twitter risque une enquête fédérale : elle a été demandée hier par sept sénateurs démocrates qui s’interrogent sur les violations de la protection de la vie privée des internautes, à la suite des changements de la politique interne sur la gestion des données des utilisateurs. Le Washington post livre pour sa part les témoignages de salariés qui ont quitté le navire. « Je connais six services essentiels qui n’ont plus d’ingénieurs » dit l’un d’entre eux, et il prévient « Il n'y a même plus une équipe squelettique pour gérer le système. Il continuera à fonctionner en roue libre jusqu'à ce qu'il rencontre quelque chose, et alors il s'arrêtera. » Le quotidien américain rapporte également qu’hier (jeudi) soir, une projection pirate a été organisée sur la façade des locaux de Twitter à San Francisco. Elon Musk y a été traité de « milliardaire inutile », de « bébé de la banqueroute » de « parasite suprême », entre autres noms d’oiseaux.

Dysfonctionnements chez Meta

Mais chez les géants de la Tech il n’y a pas que Twitter qui est dans la tourmente. Le Wall Street Journal révèle d’importants dysfonctionnements au sein de Meta, la maison mère de Facebook. « Des employés de Meta licenciés pour avoir kidnappés les comptes d’utilisateurs » titre le journal qui explique que des agents de sécurité chargés de garder les locaux de Meta ont eu accès aux mécanismes internes de la plateforme, conçus pour aider les utilisateurs qui ont par exemple oublié leurs mot de passe ou dont les comptes ont été piratés. « Certains d’entre eux ont accepté des milliers de dollars de pots de vin de la part de pirates informatiques en échange de l’accès aux comptes des internautes » détaille le Wall Street Journal qui précise « De nombreux utilisateurs dépendent des réseaux sociaux pour faire des affaires, et avoir la main sur leurs comptes Face Book ou Instagram peut être lucratif. L’accès à ces comptes peut se revendre des dizaines de milliers de dollars sur les forums en ligne ». Et le quotidien cite l’exemple d’un mannequin dont le compte Instagram a été dérobé. Elle a versé 7000 dollars à un intermédiaire qui était en contact avec un employé de Meta pour récupérer ses 650 000 abonnés. « Le licenciement de ces salariés indélicats illustre un problème de fonds » conclue le journal « Meta a trois milliards d’utilisateurs à travers ses plateformes, mais quasiment aucun service clientèle. » 

la gestion du géant de la cryptomonnaie FTX : une débâcle sans précédent

La presse revient aussi sur la faillite du géant des crypto-monnaies FTX, qui a laissé plus d’un million d’utilisateurs désemparés, incertains de revoir un jour leurs fonds. Le site Bloomberg  publie un document judiciaire déposé ce jeudi auprès d’un tribunal des faillites du Delaware. Il contient l’analyse de John Ray, le nouveau patron de la plateforme, et elle est cinglante : « Dans ma carrière », déclare-t-il, « je n'ai jamais vu un échec aussi complet des mécanismes de contrôle d'une entreprise et une absence aussi flagrante d'informations financières fiables » Et John Ray, qui a supervisé de nombreuses restructurations d’entreprises, poursuit : « de l'intégrité compromise des systèmes à la concentration du contrôle entre les mains d'un très petit groupe d'individus inexpérimentés, cette situation est une débâcle sans précédent .» Ce jugement sanglant n’empêche pas l’ancien patron de FTX de continuer à s’exprimer. Depuis les Bahamas, Samuel Bankman Fried a accordé une interview au site Vox. Il concède avoir commis des erreurs et regrette avoir déclaré la faillite de son entreprise « si je ne l’avais pas fait j’aurais pu lever des fonds et rembourser entièrement mes clients en un mois », assure-t-il avec une arrogance qui ne se dément pas lorsqu’il affirme plus loin « les régulateurs américains foutent la merde. Ils ne protègent pas du tout les consommateurs ». En Espagne, El Pais revient aussi sur cette affaire dans un éditorial mais conclut à l’inverse « La réglementation est un outil imparfait mais nécessaire. Le marché de la cryptographie repose sur des infrastructures délibérément conçues pour le protéger de la surveillance. Pour devenir un rouage légitime de la machine financière, il lui faut sortir de l'obscurité. »

Le crash de la plateforme de vente en ligne Ticketmaster

Enfin dernier dérapage en ligne du jour, celui de la plateforme de vente en ligne Ticketmaster. La vente de billets pour les concerts de Taylor Swift, une superstar de la pop américaine était prévue ce vendredi, et elle a été annulée par TicketMaster. Le principal vendeur de l'industrie musicale a enregistré un nombre record de réservations en ligne, et invoque « un stock de billets insuffisant pour y répondre » explique The Times à Londres. Le patron de la plateforme se justifie sur CNBC : « la demande aurait pu remplir 900 stades, cela a dépassé toutes nos prévisions. » Ce cafouillage attise les critiques sur l’entreprise relève The Times qui rappelle que des sénateurs américains se sont inquiétés publiquement de sa situation de monopole. 

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