Revue de presse internationale

À la Une : Échange de prisonniers entre Washington et Moscou, dans un climat de guerre froide

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Photomontage : Viktor Bout, à gauche, un trafiquant d'armes russe, le 20 août 2010, et la star de la WNBA Brittney Griner, à droite, dans une salle d'audience avant un audience, à Khimki, à l'extérieur de Moscou, en Russie, le 27 juillet 2022. La Russie a libéré, jeudi 8 décembre, Brittney Griner lors d'un échange de prisonniers de haut niveau, les États-Unis libérant le célèbre marchand d'armes russe Viktor Bout.
Photomontage : Viktor Bout, à gauche, un trafiquant d'armes russe, le 20 août 2010, et la star de la WNBA Brittney Griner, à droite, dans une salle d'audience avant un audience, à Khimki, à l'extérieur de Moscou, en Russie, le 27 juillet 2022. La Russie a libéré, jeudi 8 décembre, Brittney Griner lors d'un échange de prisonniers de haut niveau, les États-Unis libérant le célèbre marchand d'armes russe Viktor Bout. © AP Photo/Apichart Weerawong, à gauche, et Alexander Zemlianichenko, File
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« Brittney Griner contre Viktor Bout, un échange de prisonniers digne de la guerre froide », titre La Repubblica, alors qu'une large partie de la presse internationale publie d'ailleurs les images de cet échange filmé par la télé russe sur un tarmac d'Abou Dhabi « en zone neutre » aux Émirats arabes unis, où l'on voit se croiser la basketteuse américaine et le trafiquant d'armes « point culminant d'un drame », dit le Wall Street Journal, « qui avait commencé en février dernier lorsque la championne olympique avait été arrêtée avec moins d'un gramme d'huile de cannabis dans ses bagages ». « Après dix mois de négociations tendues avec la Russie », cette libération est « un soulagement », commente encore le quotidien américain, « même si le prix à payer est extrêmement lourd ». « Le transfert de Viktor Bout, l'un des pires marchand d'armes au monde est difficile à digérer », estime également le Guardian, « c'est un succès pour la Russie et une défaite pour les États-Unis », assène Le Temps, alors que le Suddeutsche Zeitung dénonce lui « un échange injuste » en rappelant le pédigrée de Viktor Bout, surnommé « le marchand de mort », condamné à 25 ans de prison aux États-Unis « après avoir alimenté en armes des conflits en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie ». « Un sale type » selon les mots du patron de la CIA, souligne le Washington Post. « Biden a fait un pacte avec le diable, mais il a sans doute sauvé la vie d'une femme », tempère le Guardian.

À lire aussi : Qui est Viktor Bout, le trafiquant d'armes russe échangé contre la basketteuse Brittney Griner?

Les prisonniers américains, « leviers de pression » du Kremlin sur Washington 

« Après avoir fait pression pendant plus de dix ans pour la libération du trafiquant d'armes », Poutine a trouvé avec l'arrestation de la basketteuse américaine « le moyen de pression nécessaire pour parvenir à ses fins », commente le New York Times qui dénonce « l'utilisation de la douleur comme levier de négociation ». « Il n'est pas exclu que Brittney Griner ait été arrêtée que dans le but de faire libérer Viktor Bout », estime également le Suddeutsche Zeitung qui s'inquiète du « prix à payer » désormais pour que « Biden puisse espérer faire libérer l'homme d'affaires américain Paul Whelan, toujours incarcéré en Russie sous des accusations d'espionnage ».

Iran : la première exécution d'un manifestant soulève une indignation mondiale

« Mohsen Shekari avait 23 ans et il a été pendu hier », dit le New York Times, « pour avoir participé aux manifestations qui embrasent le pays depuis maintenant trois mois ». Une première exécution « parmi les onze manifestants condamnés à mort » qui a soulevé un « tollé mondial », souligne El Pais qui rapporte la pluie de condamnations, « des violences odieuses » pour le gouvernement britannique, « le mépris du régime iranien pour l'humanité est sans limite » a fustigé l'Allemagne, alors que les organisations de défense des droits de l'homme redoutent désormais « des exécutions quotidiennes de manifestants ». « La rapidité de cette première exécution est un signal clair de l'intensification des efforts du régime iranien pour intimider les manifestants », estime le New York Times, peut-être même « le signal de la fin de la tolérance ». Signe de cette extrême violence, « les forces iraniennes tirent désormais sur le visage et les parties génitales des manifestantes », rapporte de son côté le Guardian, qui cite des médecins iraniens qui note « que les hommes eux ont des blessures différentes, le plus souvent des plombs de chasse dans les jambes ou dans le dos ». « Une violence sexiste horrible », une façon pour « les miliciens religieux frustrés sexuellement, de se venger des femmes », explique un médecin iranien au quotidien britannique.

UE : la Croatie va intégrer l'espace Schengen en janvier prochain

« La Croatie va ainsi devenir le 27e membre dans l'espace de libre circulation Schengen de l'Union européenne », note Le Temps, qui rapporte également « l'amertume » de la Roumanie et de la Bulgarie « bloquées par le veto de l'Autriche et des Pays -Bas » pour des raisons migratoires. « Vienne craint notamment que la levée des contrôles à ses frontières n'augmente l'arrivée de migrants », explique El Pais, « alors que l'Autriche affirme avoir déjà enregistré 100 000 franchissements illégaux cette année ». Un « double veto » dénoncé par le Frankfurter Rundschau qui fustige « cette différence de traitement entre les États », en mettant en avant « que la Croatie est un pays touristique et que l'UE souhaite juste la liberté de circulation pour ses touristes, pas pour les gens qui souhaitent une vie meilleure », raille le quotidien allemand.

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