À la Une: le «Qatargate», le scandale de corruption présumée qui ébranle le Parlement européen
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« L'affaire du "Qatargate" », comme l'appellent El Pais et La Repubblica fait trembler le Parlement européen, alors qu'en pleine Coupe du monde « le Qatar se voit soupçonné d'arroser de gazodollars l'institution européenne », titre Le Soir. Le quotidien de Bruxelles qui parle de véritable « séisme » après que la justice belge a lancé vendredi dernier « une retentissante opération mains propres » qui a conduit à la saisie de près « d'un million d'euros, dans des sacs, en liquide » et à l’arrestation de cinq personnes dont la vice-présidente du Parlement européen, la Grecque Eva Kaili, désormais derrière les barreaux. Inculpée pour corruption, « Eva Kaili est le visage du scandale » titre le Suddeutsche Zeitung. « Sûre d'elle, intelligente », la jeune quadra est « la Lady Macbeth des socialistes grecs », commente La Repubblica, « une ancienne journaliste télé ambitieuse et populaire dit-il, qui a fait très rapidement carrière en politique, en dénonçant notamment la corruption en Grèce ».
Et toute la presse de rappeler l'une de ses dernières interventions au Parlement européen « où le mois dernier », souligne le New York Times, Eva Kaili avait salué « la force de la diplomatie sportive » qui avait poussé le Qatar vers « une transformation historique avec des réformes inspirantes pour le monde arabe ». « C'est probablement le plus gros scandale de corruption de l'histoire du Parlement européen », s’émeut Die Welt, entre « pots de vins et corruption », d'autres « arrestations pourraient suivre alors que l'enquête se poursuit », note de son côté Le Soir.
Un scandale qui fragilise dangereusement le Parlement européen
C'est « tout Bruxelles qui se retrouve au pilori », estime le Suddeutsche Zeitung alors « que la moralité est l'arme la plus puissante du Parlement européen ». C'est une trahison « des idéaux européens », fustige également le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les eurodéputés « sont sous le choc, inquiets pour l'image de l’institution », commente Le Temps, pour qui « les gagnants de ce scandale sont les eurosceptiques comme le Premier ministre hongrois Viktor Orban ».
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« Orban doit bien se marrer », dit d'ailleurs le Suddeutsche Zeitung, « alors qu'il y a peine deux semaines la Commission européenne a privé la Hongrie de subventions pour manque d'efforts dans la lutte contre la corruption ». « Les députés européens devraient en tout cas maintenant transformer leur indignation en énergie pour combler les lacunes en matière de transparence », insiste de son côté le FAZ, « une manière de limiter les dégâts, même la réputation ternie du Parlement ne pourra pas être entièrement sauvée de cette manière », s'inquiète le quotidien allemand.
Le FBI arrête le fabricant de la bombe de Lockerbie, attentat qui avait fait 270 morts
« Trente-quatre ans après l'attentat » qui a détruit en vol un avion de ligne américain au-dessus de Lockerbie en Écosse, « un agent du renseignement libyen, expert en explosifs Abou Agila Mohammad Massoud a été arrêté par le FBI et extradé de Libye vers les États-Unis où il sera jugé pour acte de terrorisme », rapporte le New York Times.
« C'est une véritable percée dans l'une des enquêtes terroristes les plus longues et les plus tentaculaires du monde », se félicite le Wall Street Journal qui souligne que « selon les procureurs américains, le suspect libyen a admis avoir fabriqué la bombe » qui a conduit à la destruction du vol 103 de la Pan Am, tuant ses 259 passagers et 11 personnes au sol et « faisant de cet attentat, la plus grande attaque terroriste contre des civils américains avant le 11 septembre 2001 », souligne le Washington Post. « Les experts juridiques émettent néanmoins des doutes quant à la recevabilité des aveux du suspect, note le New York Times, aveux qui ont été obtenus en prison, dans une Libye déchirée par la guerre ».
Après quatre semaines autour de la lune, le vaisseau Orion est de retour sur terre
L'image de la capsule spatiale suspendue sous ses parachutes au-dessus de l'océan s'affiche à la Une de nombreux quotidiens aujourd'hui qui saluent tous le « succès de la mission Artemis 1 », qui ouvre « la voie au retour de l'homme sur la lune », s'enthousiasme El Pais. Cette « première mission test sans équipage, va permettre un premier vol habité autour de la lune en 2024, précise le FAZ, avant un alunissage avec des astronautes sur le pôle sud de la lune prévu en 2025 ». Mais d'ici là, souligne le New York Times, « tout dépendra de Space X, la société d'Elon Musk chargée par la Nasa de construire un atterrisseur lunaire, un contrat à trois milliards de dollars », qui nécessitera « toute une série de merveilles technologiques jamais réalisées auparavant ».
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