À la Une: l'étau politico-judiciaire se resserre dangereusement sur Donald Trump
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« Après 18 mois d'enquête et des milliers d'auditions » dans l'affaire de l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021, la commission spéciale du Congrès a accusé Donald Trump « d'incitation à l'insurrection et de complot à l'encontre des États-Unis, le renvoyant devant le ministère de la Justice pour d'éventuelles poursuites », rapporte l'ensemble de la presse internationale qui parle « d'un renvoi au pénal certes non contraignant mais véritablement historique ». « Première fois dans l'histoire américaine qu'un ancien président est ainsi renvoyé par le Congrès devant la justice en vue de poursuites », note le New York Times. « Un renvoi stupéfiant et sans précédent », souligne le correspondant du Guardian alors que le Washington Post parle « de jamais vu dans l'histoire des États-Unis, mais comme on avait jamais vu non plus un président tenter d'empêcher le transfert pacifique du pouvoir ».
Les accusations de la commission parlementaire « reviennent à dire que Donald Trump et certains de ses collaborateurs ont tenté un coup d'État visant à subvertir le processus démocratique aux États-Unis », explique de son côté le correspondant du Times, qui comme l'ensemble de la presse souligne « qu'il appartient maintenant au ministère de la Justice d'évaluer les conclusions de la commission et de décider d'agir ou non ». Le ministère de la Justice mène déjà sa propre enquête, note le New York Times, « s'il décidait de ne pas poursuivre Donald Trump, il devrait sérieusement expliquer en quoi ses conclusions diffèrent de celles de la commission d'enquête du Congrès », commente le quotidien américain.
Trump crie à « la persécution politique », sa candidature présidentielle fragilisée
Ces nouvelles menaces judiciaires sont assurément « un nouveau coup dur pour l'ex-président de 76 ans » qui a annoncé le mois dernier sa candidature à la présidentielle de 2024, commente le Guardian, « alors que ses soutiens républicains s'éloignent déjà de lui depuis les élections de mi-mandat où nombre de ses alliés ont perdu des courses cruciales ».
Sans compter le nombre d'affaires dans lequel il se débat par ailleurs et qui pourrait lui faire une nouvelle inculpation, notamment « pour avoir emporté des documents gouvernementaux dans sa résidence privée après son départ de la Maison Blanche », souligne le Süddeutsche Zeitung. Pour Trump, c'est « une nouvelle semaine en enfer » qui commence, note de son côté Le Soir, « alors qu'une réunion parlementaire pourrait dès ce mardi décider de publier les déclarations de revenus de l'ex-président », de quoi « lui enfoncer définitivement la tête sous l'eau », assure le correspondant du quotidien belge.
Les craintes d'une entrée de la Biélorussie dans le conflit ukrainien
Des craintes ravivées après la visite lundi de Vladimir Poutine à Minsk chez son allié biélorusse Loukachenko. « Première visite en trois ans durant laquelle les deux présidents ont discuté de la nécessité de former "un espace de défense unifié" », rapporte le New York Times, qui rappelle que la dernière fois que Moscou et Minsk ont signé « un accord visant à renforcer leurs liens militaires et que la Biélorussie a indiqué vérifier l'aptitude au combat de ses troupes », c'était « à la veille de l'invasion russe de l'Ukraine ».
Après dix mois de guerre, Kiev redoute ainsi « une nouvelle offensive terrestre qui utiliserait la Biélorussie comme rampe de lancement », note de son côté le Wall Street Journal, qui souligne que « même si le pays refuse d'être entraîné dans le conflit, la pression de Moscou pour ouvrir un nouveau front semble s’accentuer ». « L'armée biélorusse semble en tout cas bel et bien se préparer à la guerre », rapporte le correspondant du Temps, « en multipliant en tout cas les manœuvres conjointes avec les Russes ces dernières semaines ».
Elon Musk va-t-il abandonner la direction de Twitter ?
C'est la question qui agite toute la presse aujourd’hui, alors que « selon les résultats d'un sondage-référendum qu'il a lui-même lancé dimanche, plus de 57% des internautes – soit 17 millions de personnes – lui ont demandé de passer la main », rapporte le Washington Post, qui note que depuis, « le milliardaire a semblé vouloir invalider ce résultat en dénonçant des votes issus de faux comptes ». « Mais personne ne peut forcer Elon Musk à partir », souligne de son côté le Guardian, qui note néanmoins « qu’il utilise généralement ces sondages sur Twitter pour valider des décisions qu'il a déjà prises ».
Sentiment partagé par Die Welt, pour qui « Musk pourrait ainsi se retirer sans avoir l'air d'y être contraint après des semaines chaotiques causées par sa gestion polémique de Twitter » depuis son rachat en octobre dernier. Le quotidien allemand croit même savoir qui pourrait lui succéder : « Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, aussi conservateur qu'Elon Musk et avec qui il s'est longuement affiché dimanche lors de la finale de la Coupe du monde au Qatar ».
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