À la Une: Zelensky à Washington, une visite «historique» après dix mois de guerre en Ukraine
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Un nouveau « voyage audacieux », dit le New York Times. Après sa « visite surprise hier à Bakhmout » sur la ligne de front où se déroulent les pires combats, « Volodymyr Zelensky fait le voyage à la Maison Blanche avant de s'adresser cet après-midi au Congrès américain ». Un voyage qui marquera « sa première apparition publique internationale depuis l'invasion de l'Ukraine il y a tout juste 300 jours », souligne de son côté le Washington Post, qui révèle que cette visite a été secrètement décidée « il y a neuf jours au cours d'un coup de fil entre les deux présidents ». Même les parlementaires américains « n'ont été prévenus qu'hier soir ». Un voyage sous très haute sécurité qui intervient « alors que l'assaut de la Russie entre dans une deuxième année brutale », explique le New York Times. « Après que la Russie a échoué dans sa tentative de conquête rapide laissant place, dit le Times, à des séries d'attaques dévastatrices contre les civils les laissant sans chauffage ni électricité dans le froid glacial de l'hiver ukrainien. »
Face à la « froide détermination » de Poutine de poursuivre les combats, Zelensky devrait à nouveau recevoir aujourd'hui la ferme assurance « que les États-Unis soutiendront l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra », rapporte le Wall Street Journal, avec l'annonce « d'une nouvelle aide américaine de 1,8 milliard de dollars et la livraison pour la première fois de missiles Patriot ». Devant le Congrès, « le président ukrainien tentera de vaincre les réticences d'une partie des républicains pour l'octroi l'an prochain d'une nouvelle tranche d'aides de 50 milliards de dollars », souligne encore le Post. « C'est à ces parlementaires américains que le président ukrainien a prévu de remettre le drapeau que lui ont donné les soldats ukrainiens hier, dans la ville assiégée de Bakhmout. »
« Des livraisons d'armes qui ne feront qu'aggraver le conflit », prévient Moscou
Colère du Kremlin alors que Vladimir Poutine a justement prévu aujourd'hui de « faire le point avec les plus hauts responsables militaires », après avoir reconnu « que la situation en Ukraine est extrêmement compliquée ». « Un aveu rare du président russe », commente le Guardian, qui pourrait se traduire par plus de brutalité. Poutine a ainsi déjà exhorté ses agences de sécurité à intensifier leurs efforts pour identifier « les traîtres et les espions ». En reconnaissant les « difficultés militaires dans les territoires annexés par la Russie », le Kremlin « prépare la population russe à une guerre longue » mais également sans doute « une nouvelle mobilisation » qui paraît « inévitable », analyse de son côté le Wall Street Journal.
La Chine submergée par l'explosion des cas de Covid
Un véritable « tsunami » de Covid, dit le correspondant à Pékin du Guardian. « Après le démantèlement brutal du régime zéro Covid, les cas montent en flèche et les hôpitaux s'empressent d'augmenter le nombre de lits en soins intensifs et de faire le plein de médicaments et de médecins ». Une « situation extrêmement inquiétante », souligne le Washington Post, alors même que le Global Times, le quotidien nationaliste chinois, reconnaît « le manque de personnel médical qualifié pour les soins intensifs ».
« Dans certains hôpitaux, des médecins et des infirmières sont obligés de travailler même après avoir été testés positifs », rapporte le Guardian. « Les crématoriums sont débordés », assure le Times, alors que le pays s'apprête à faire face « à un million de décès dus à la pandémie ». Chiffre repris par le Washington Post, qui s'alarme de son côté « que la situation chinoise n'entraîne une possible catastrophe mondiale, en générant de nouveaux variants du virus mais également en portant un coup à l'économie mondiale ». « Si la production chinoise ralentit, c'est le monde entier qui connaîtra les pénuries et l'inflation », prévient le quotidien américain.
En Afghanistan, les talibans interdisent aux femmes d'accéder à l'université
Et Die Welt de dénoncer un véritable « bannissement » des femmes, à l'instar du Guardian qui fustige « le cruel revirement du régime taliban », qui depuis sa prise de pouvoir l'an passé est revenu sur toutes ses promesses de respect des droits humains, « excluant les femmes des emplois publics, de voyager sans être accompagnées d'un homme, d'aller à l'école, au lycée puis maintenant à l'université ». « Les talibans ont rétabli la ligne dure des années 1990 », commente le New York Times, « réduisant à néant les droits des femmes ». « Une décision barbare » dénoncée par Washington, qui évoque « de nouvelles sanctions contre Kaboul », rapporte encore le Times.
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