Revue de presse internationale

À la Une: la visite d'Itamar Ben Gvir sur l'esplanade des mosquées suscite la colère dans le monde arabe

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Itamar Ben Gvir, le nouveau ministre israélien, d’extrême droite, en charge de la Sécurité nationale visite l'esplanade des mosquées. Le 3 janvier 2023.
Itamar Ben Gvir, le nouveau ministre israélien, d’extrême droite, en charge de la Sécurité nationale visite l'esplanade des mosquées. Le 3 janvier 2023. © Reuters
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La dernière visite d'un homme politique israélien sur place, celle d'Ariel Sharon en 2000, avait été l'un des éléments déclencheurs de la deuxième Intifada, c'est ce que rappelle la chaîne qatarienne Al Jazeera. Les Palestiniens craignent que cette visite remette en cause le statu quo sur le site, qui est sous administration jordanienne.

La Jordanie qui « condamne avec la plus grande fermeté » la venue du ministre israélien Itamar Ben Gvir sur l'Esplanade des mosquées. C'est même une « prise d'assaut » selon le quotidien jordanien Al Ghad.

En Egypte, youm7 (« Le Septième Jour ») assure que le « gouvernement de colonisation » israélien franchit « des lignes rouges », « tente d'imposer une nouvelle réalité politique », ce qui laisse présager d'une « escalade majeure », voire d'une « troisième Intifada », assène le journal.

La réouverture de la Chine et sa santé économique inquiètent de nombreux pays

L'épidémie de Covid-19 en Chine « va nuire à l'économie australienne », titre The Australian. Tandis que le journal suisse Le Temps souligne les incertitudes quant à la reprise économique dans le pays après la levée de la politique « zéro Covid ». L'économie chinoise devrait se contracter durant les trois premiers mois de l'année, précise The Economist.

Certes, la reprise économique, qui pourrait avoir lieu dès le mois de mars là-bas devrait tirer mécaniquement la croissance mondiale vers le haut, du fait de la taille énorme de l'économie chinoise. Cependant, cela pourrait se traduire dans le reste du monde par une plus forte inflation ou des taux d'intérêts plus élevés sur le reste de la planète, avertit l'hebdomadaire économique britannique.

On peut lire dans The Guardian une autre crainte : la reprise de l'économie chinoise pourrait avoir comme effet pervers une hausse de la demande mondiale d'énergie et de matières premières, sur des marchés qui étaient très tendus déjà en 2022 en raison de la guerre en Ukraine.

En Thaïlande, le Bangkok Post souligne tout de même un point positif à la réouverture de la Chine, à compter de ce dimanche : le retour attendu des touristes chinois dans le pays. Au total, 22 millions de visiteurs étrangers sont attendus dans le royaume cette année, en hausse par rapport à 2022, ce qui devrait stimuler la croissance locale.

Les réfugiés ukrainiens seront-ils aussi bien accueillis en Europe en 2023 que l'année passée ?

C'est la question posée par The Washington Post ce mardi... Après une formidable vague de solidarité sur le continent, qui a permis d'accueillir jusqu'à 8 millions d'Ukrainiens, les aides publiques pourraient diminuer cette année. Ce sera le cas en Pologne, souligne le quotidien américain dans un long reportage. Les dons des particuliers risquent de marquer le pas, eux aussi, car tous les pays voisins de l'Ukraine (qui accueillent l'essentiel de ces réfugiés) sont fortement touchés par l'inflation et la hausse des prix de l'énergie. Or, s'il est difficile d'estimer combien de réfugiés sont finalement rentrés en Ukraine, malgré la guerre, et combien pourraient quitter encore le pays, le journal souligne que l'hiver et les coupures d'électricité très importantes risquent de pousser certains habitants à fuir faute de réussir à se chauffer.

Le New York Times revient de son côté sur les effets de la guerre sur l'insécurité alimentaire dans le monde et notamment en Afrique. C'est l'une des conséquences les plus profondes du conflit selon le journal. Une crise « que Washington et ses alliés ne parviennent pas à endiguer » note-t-il. Le 20 décembre, la Maison Blanche a annoncé un assouplissement de son régime de sanctions, pour éviter qu'elles n'entravent l'aide alimentaire mondiale. Le journal souligne aussi la responsabilité de la Russie, et la très grande lenteur des inspections menées par Moscou sur les bateaux de céréales venus des ports ukrainiens, lenteur accrue ces dernières semaines d'après des chiffres des Nations-Unies.

Pelé enterré ce mardi

La Une de Folha de São Paulo est coupée en deux. En haut, on peut voir une photo aérienne du stade du Santos FC, avec le cercueil de Pelé au milieu, et une longue très longue file d'attente dans la rue le long du stade. En bas de cette même Une s'affiche la photo du corps de Benoît XVI, pape émérite mort ce samedi et veillé à la basilique Saint-Pierre à Rome.

Le journal brésilien Estadão dresse, lui, le portrait du patron d'une institution de la ville de Santos, où se réunissent de nombreux fans du club. Carlinhos, c'est son nom, a permis qu'une statue soit érigée dans la ville en l'honneur du meilleur joueur de tous les temps, en convainquant des amis plus riches que lui de financer le monument. Le journal raconte comment il a supplié la star de venir à l'inauguration de la statue, puis a pleuré quand l'ancien joueur est finalement apparu, convaincu par sa mère. La mère de Pelé, Celeste Arantes do Nascimento, âgée de 100 ans aujourd'hui, vit toujours à Santos. Ce mardi après-midi le cercueil de son fils passera devant sa maison. Ensuite, Pelé sera enterré dans un cimetière duquel on aperçoit le stade du Santos FC, où il a commencé à l'âge de 15 ans puis a passé l'essentiel de sa carrière de footballeur.

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