À la Une: l'Ukraine rejette le cessez-le-feu proposé par Poutine pour marquer le Noël orthodoxe
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Une trêve de 36 heures devrait entrer en vigueur ce vendredi 6 janvier. Elle suscite le plus grand scepticisme et les critiques de Kiev et de Washington et de la presse internationale qui, à l'instar de l'éditorialiste du Temps, fustige « la trêve très stratégique de Poutine et du patriarche Kirill. [...] Lequel des deux a d'ailleurs poussé l'autre à annoncer cette trêve ? », se demande le quotidien suisse qui raille tout à la fois « le cynisme » du président russe et le côté « va-t-en-guerre » du patriarche orthodoxe, tous deux prêts à jouer les pacifistes de Noël « afin de calmer la population russe sous le choc des bombardements meurtriers du Nouvel an, et de donner également à l'armée russe quelques heures de répit ».
Analyse partagée par le New York Times qui voit dans l'annonce de ce cessez-le-feu, « un stratagème de relations publiques pour permettre à Poutine de se présenter comme un pacificateur, et d'utiliser la poursuite des hostilités pour vilipender l'Ukraine aux yeux de l'opinion russe et de l'opinion mondiale. [...] Poutine cherche seulement à se donner de l'air », comme le dit le président Biden, note de son côté Le Soir qui lui aussi raille « la proposition cynique du Kremlin », qui intervient, souligne-t-il, au moment où les alliés viennent de décider de renforcer encore « leur soutien militaire à l'Ukraine ».
Paris, Berlin et Washington vont fournir des blindés légers à Kiev
« Preuve que cette trêve de Noël russe ne modifie absolument pas la donne stratégique », commente encore Le Soir. « Après les AMX français, les Américains promettent ainsi l'envoi de blindés Bradley et les Allemands de leurs véhicules de combat d'infanterie Marder », et ce « dans l'espoir de créer une percée dans la guerre qui dure depuis dix mois », commente le Guardian. De quoi donner « un sérieux avantage aux troupes ukrainiennes sur le terrain », assure également le Wall Street Journal qui salue « un déploiement important du soutien occidental à un moment critique du conflit ».
Ajoutée à ces blindés, la fourniture par l'Allemagne d'une deuxième batterie de missiles Patriot, est le « signe que Berlin entend jouer un rôle de premier plan dans la gestion de la plus grande crise sécuritaire du continent européen depuis la Seconde Guerre mondiale », analyse le New York Times. À l'instar du Frankfurter Allgemeine Zeitung pour qui « ces livraisons d'armes prouvent que l'Occident prend au sérieux l'endiguement de la politique d'expansion russe ».
Les caricatures de Charlie Hebdo suscitent la colère de l'Iran
Après avoir menacé Paris de représailles, Téhéran est passé à l'action le 5 janvier en fermant l'Institut français de recherche en Iran. « Un institut vieux de plusieurs décennies », souligne le Washington Post et ce « en réponse aux caricatures publiées par le magazine satirique français se moquant du guide suprême iranien ». « Les mollahs iraniens ont véritablement pris ombrage de ces caricatures de l'Ayatollah Ali Khamenei qu'ils jugent dégoutantes et sacrilèges », commente de son côté El Pais pour qui « ces publications viennent exacerber les tensions diplomatiques qui agitent depuis longtemps déjà la France et l'Iran », en raison de « son programme nucléaire et des violations des droits de l'Homme ». Le quotidien espagnol précise également « que huit citoyens français que Paris considère comme des otages sont actuellement détenus en Iran ».
Alors que le régime iranien est confronté depuis quatre mois à un soulèvement inédit de sa population, « les caricatures de Charlie Hebdo qui dépeignent également la répression sanglante des manifestations », ont provoqué « une véritable crise diplomatique », estime également de son côté le Times qui rappelle que « les attaques meurtrières ont fait douze morts il y a huit ans, parmi les dessinateurs de Charlie Hebdo ».
Les mémoires du prince Harry font à nouveau trembler la couronne britannique
Un livre de mémoires au vitriol va paraître le 10 janvier prochain, mais dont les bonnes pages ont déjà fuité dans toute la presse et font scandale au Royaume-Uni. « Avec ses révélations explosives », dit Le Soir, « dévastatrices », se désole le Times avec notamment cet épisode où « Harry accuse son frère William de l'avoir attaqué physiquement et jeté à terre », en 2019 lors d'une « furieuse dispute au sujet de sa femme Meghan ».
Des accusations « gravissimes », voilà qui prouve « qu'après la série Netflix, Harry a encore des munitions pour s'en prendre à la famille royale », commente le Guardian. « C'est la plus grande crise à laquelle est confrontée la monarchie depuis 30 ans », s'affole même le tabloïd britannique The i. « Harry a vendu son âme pour des gros sous », accuse le Daily Express qui, comme l'ensemble de la presse, parle « de réconciliation désormais impossible entre les deux frères ». Un avis partagé du Suddeutsche Zeitung allemand au Washington Post qui, de son côté souligne « que le grand déballage » n'est pas encore terminé, « alors que Harry doit participer à deux interviews diffusés ce dimanche sur CBS aux États-Unis et ITV au Royaume-Uni ».
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