Revue de presse internationale

À la Une: Moscou gagne du terrain dans le Donbass, le groupe Wagner revendique la prise de Soledar

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Des tanks ukrainiens tirent sur des positions de première ligne près de la ville de Soledar, dans la région de Donetsk, le 10 juin 2022.
Des tanks ukrainiens tirent sur des positions de première ligne près de la ville de Soledar, dans la région de Donetsk, le 10 juin 2022. AFP - ANATOLII STEPANOV
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Même si Moscou reste prudent et que Kiev dément toujours la chute de la ville, dès hier la vice-ministre de la Défense ukrainienne a reconnu « que les combats à Soledar étaient désespérés », rapporte El Pais ; « après des mois de batailles intenses et sanglantes », le ministère de la Défense britannique affirme de son côté « que la majeure partie de la ville est bel et bien aux mains des mercenaires russes de Wagner », souligne de son côté le Guardian. Si la prise de Soledar est avérée, « cela constituera la première victoire stratégique de la Russie depuis six mois, après toute une série de pertes humiliantes », commente de son côté le New York Times qui estime néanmoins « que cette avancée ne signifie pas que la ville voisine de Bakhmout va elle aussi tomber », les forces ukrainiennes ont « renforcé leurs positions à l'intérieur et à l'extérieur de Bakhmout », insiste le Times « constituant ainsi un obstacle à la progression des troupes russes ». En attendant, le patron de Wagner, Evguény Prigozhin, se félicite lui bruyamment de la prise de Soledar avec ses mercenaires, l'homme d'affaires russe sans doute « pressé de faire main basse sur les mines de sel de la ville », dit le Frankfurter Allgemeine Zeitung mais également de « renforcer son influence sur la scène politique russe », « Prigozhin va essayer de vendre son groupe comme le seul à avoir obtenu un succès tangible en Ukraine », assure le quotidien allemand. Une analyse partagée par le Guardian pour qui « l'offensive de Soledar est susceptible d'approfondir la bataille à Moscou pour le pouvoir et l'influence dans la planification de la guerre en Ukraine ».

Les Occidentaux promettent d'accentuer leur soutien à la défense de l'Ukraine

« Promesse renouvelée hier par l'Union européenne et l'Otan » qui prévoient « un soutien sur le long terme », rapporte Le Temps et annoncent l'octroi de nouvelles armes par les alliés dont les modalités « seront discutées la semaine prochaine en Allemagne dans le cadre du groupe Ramstein ». Dès la semaine prochaine également, les États-Unis vont commencer « à former les forces ukrainiennes à l'utilisation des missiles Patriot », rapporte de son côté le Wall Street Journal. Une formation qui se déroulera à « Fort Sill une base américaine dans l’Oklahoma », où « une centaine de soldats ukrainiens vont ainsi apprendre en version accélérée le fonctionnement de ce système de batterie de missile de haute technologie » qui à lui seul, assure le quotidien américain « peut défendre un tiers de la capitale Kiev des frappes aériennes russes ». Outre les États-Unis, « l'Allemagne et le Canada ont également promis des Patriot à l'Ukraine ».

En Iran, un humanitaire belge condamné à la prison et au fouet

« La diplomatie des otages bat son plein en Iran », titre Le Soir qui dénonce la condamnation hier « d’un travailleur humanitaire belge à 40 ans de prison assortis de 74 coups de fouet ». Téhéran l'accuse de faits « d’espionnage, accusations auxquelles personne ne croit », insiste le quotidien belge qui fustige « la diplomatie des otages pratiquée par le régime iranien depuis de nombreuses années et qui consiste à arrêter puis condamner des binationaux ou des étrangers et à chercher ensuite à les échanger contre des agents iraniens qui purgent des peines de prison dans d'autres pays ». Des « otages politiques », dénonce également le Frankfurter Allgemeine Zeitung, à l'instar du Guardian qui précise « qu'il y a actuellement 4 américains, et au moins 7 français ainsi détenus comme otages dans les geôles iraniennes sans qu'aucune preuve n'ait été rendue publique ».

Comme Trump, Joe Biden rattrapé à son tour par la découverte de documents secrets 

La découverte de « cette dizaine de documents classifiés » dans l’un de ses anciens bureaux a de quoi causer un véritable « mal de tête politique » à Joe Biden, commente le New York Times, « alors que le président avait lui-même qualifié Donald Trump "d'irresponsable" pour avoir amassé des documents sensibles dans sa résidence de Mar-a-Lago ». « C'est un coup dur pour Joe Biden et une bouffée d'air frais pour Trump et le camp Républicain », analyse également le correspondant d'El Pais qui rapporte « comment Donald Trump a immédiatement demandé quand le FBI allait perquisitionner les maisons de Joe Biden et peut-être même la Maison Blanche ». Reste que « les deux affaires ne sont pas comparables », fait valoir le Washington Post qui met en avant la possession de « dix dossiers pour Joe Biden contre 300 pour Trump, avec une véritable volonté d'obstruction pour l'ex-président, là où Biden a mis ces documents immédiatement à disposition des Archives nationales », assure le Post. 

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