À la Une: scandale de corruption du «Qatargate», un suspect «clef» prêt à tout déballer
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« Alors qu'à Strasbourg le Parlement européen débat de la manière d'améliorer ses pratiques pour plus de transparence, à Bruxelles l'ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri a décidé de passer à table », rapporte El Pais. Incarcéré depuis le 9 décembre dernier, après la découverte de valises pleines de billets pour 600 000 euros à son domicile, « celui qui est considéré comme le meneur de ce complot de corruption présumée au profit du Qatar et du Maroc », s'est engagé, le 17 janvier, à collaborer pleinement avec la justice belge en échange « d'une réduction de sa peine de prison qui n'excédera pas un an », précise le quotidien belge Le Soir.
« Panzeri, le repenti veut tout déballer », titre également le Suddeutsche Zeitung qui se félicite « qu'il y ait maintenant un espoir que ce scandale de corruption soit pleinement élucidé. » Notamment, insiste le quotidien allemand, « le rôle de l'ex-vice-présidente du Parlement, la Grecque Eva Kaili toujours incarcérée, elle aussi ». En attendant les nouvelles « révélations juteuses de Panzeri », écrit encore Le Soir, « ce dernier aurait déjà indiqué aux enquêteurs avoir remis 120 000 euros en liquide à l'eurodéputé socialiste belge Tarabella » dont l'immunité parlementaire vient d'être levée.
« Malgré le paquet de réformes annoncées par la présidente du Parlement européen pour lutter contre la corruption et les ingérences étrangères, [...] le scandale n'est donc pas près de s'éteindre », commente Le Temps
Outre le Qatar, la justice belge se penche sur le rôle du Maroc
Selon l'enquête dirigée par le parquet fédéral belge, « le Qatar, mais également le Maroc, auraient tenté d'influencer les décisions et les résolutions du Parlement européen par l'intermédiaire de Panzeri qui aurait distribué les pots de vins via son association à but non lucratif Fight Impunity », rapporte Le Soir.
« Derrière ce scandale plane l'ombre du royaume chérifien, qui est toujours passé entre les gouttes d'une éventuelle condamnation », souligne de son côté Le Temps. Le quotidien suisse qui parle « d’un sujet tabou », de la « gêne visible » à Strasbourg le 17 janvier, alors que le Parlement européen se « penchait sur le rôle présumé du Maroc dans ce scandale de corruption. [...] Un tabou peut-être en passe de s'effriter ? », s'interroge le quotidien suisse qui note que, ce mercredi 18 janvier, le Maroc sera encore à l'ordre du jour du Parlement, avec « la question de la liberté d'expression dans le Royaume, et la persécution que subirait notamment le journaliste d'opposition Omar Radi ».
Boris Pistorius, le nouveau ministre allemand de la Défense face au défi de l'Ukraine
Alors que « l'Allemagne est pressée par ses alliés de fournir des armes lourdes à l'Ukraine, [...] le nouvel homme fort de l'armée allemande », Boris Pistorius « va devoir se surpasser », écrit le Suddeutsche Zeitung. « Il n'aura en tout cas pas le temps de s’échauffer, Pistorius va devoir prouver sa capacité de démarrage à froid », commente de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui explique que le nouveau ministre est d'entrée de jeu « confronté à la décision que sa prédécesseuse et le chancelier ont jusqu'à présent éludé : à savoir la livraison de chars de combat à l'Ukraine ».
Qualifié de « sérieux et ayant les pieds sur terre, malgré son manque d’expérience militaire, Pistorius va devoir sauter dans le grand bain dès demain jeudi », écrit Le Temps en rencontrant, « à Berlin son homologue américain LLoyd Austin avant la réunion des alliés à Ramstein vendredi, où il devra se prononcer sur la fourniture à Kiev des chars de combats allemands ». « Une mission extrême », juge Die Welt.
La ville d'Amiens réclame un tableau disparu à la popstar Madonna
Il s'agit d'un tableau du XIXe siècle qui représente une scène mythologique de « la Diane chasseresse et du séduisant berger Endymion ». Une œuvre signée Jérôme-Martin Langlois que la chanteuse américaine a acheté pour « plus d’un million de dollars aux enchères il y 30 ans à New York », rapporte le Guardian. Seulement voilà, ce tableau a « officiellement disparu du musée d'Amiens lors d'une offensive allemande pendant la Première Guerre mondiale ».
Madonna aurait-elle acheté « l’original disparu ou simplement une copie ? », s'interroge La Repubblica qui souligne que la maire d'Amiens demande en tout cas à la star américaine « de bien vouloir lui prêter le tableau, et ce, afin d’augmenter les chances de la ville d'être désignée capitale européenne de la culture en 2028 ».
« Madonna n'a pas encore réagi », note de son côté le Times, qui fait valoir « que si elle accède à cette demande, et qu'il s'avère qu'il s'agit bien de l'original manquant, l'État français pourrait décider de conserver le tableau ».
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