Revue de presse internationale

À la Une: les risques d'une escalade après l'envoi de chars de combat occidentaux à l'Ukraine

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Des chars d'assaut allemands lors d'un exercice militaire à Munster, décembre 2018 (photo d'illustration).
Des chars d'assaut allemands lors d'un exercice militaire à Munster, décembre 2018 (photo d'illustration). © AP/Philipp Schulze
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La quasi-totalité de la presse salue la fourniture de ces chars de combat pour aider l'Ukraine à faire face « au rouleau compresseur russe, [...] pour freiner Poutine », comme le titre le quotidien britannique The I. Les risques d'une escalade du conflit inquiètent également de nombreux titres de presse : « Le problème est que la Russie prévient depuis des jours que l'envoi de chars Leopard serait "extrêmement dangereux" car cela permettrait à l'Ukraine d'attaquer des zones que le Kremlin considère comme russes, notamment la Crimée », fait valoir La Vanguardia. « Ce qui va obliger la Russie à intensifier ses attaques, et conduire à une nouvelle escalade de la guerre », s'inquiète le quotidien espagnol.

La fourniture des chars est « le prélude à une guerre terrestre d'une ampleur inédite en Europe depuis plus de sept décennies », commente de son côté le New York Times qui reconnaît que même « si les États-Unis et l'Allemagne insistent sur le fait qu'ils n'ont aucune envie d'attaquer la Russie, ces décisions, souligne le Times, augmentent considérablement la portée de ce qu'ils sont prêts à faire pour expulser les troupes de Poutine ». Et toujours en parlant d’escalade, fait valoir le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « l’Ukraine réclame maintenant des missiles à longue portée et des avions de chasse ». Le chancelier Scholz a beau « écarter catégoriquement la possibilité de donner des avions », c'est « le prochain débat qui va agiter l’Allemagne », assure le FAZ.

La brutale riposte de la Russie qui bombarde l’Ukraine, et menace l’Otan

Le Kremlin dénonce « l'engagement direct » des Occidentaux dans le conflit en Ukraine. « L'Allemagne a déclenché une guerre contre la Russie », estime le quotidien russe Izvestia. Alors que Kommersant s'interroge de son côté sur le fait « que l'Otan semble désormais avoir moins peur des risques d'escalade du conflit au-delà des frontières de l'Ukraine et ne semble pas non plus craindre une guerre nucléaire ».

► À lire aussi : À quoi servent les chars sur le champ de bataille?

La presse allemande est particulièrement inquiète des risques de représailles de Moscou, qui pourrait, redoute le Suddeutsche Zeitung, « s'attaquer aux gazoducs norvégiens dont l'Allemagne tire près de la moitié de son gaz », ou bien encore lancer des « cyberattaques dans tout le pays ». Et ce « sans écarter la menace nucléaire », insiste le quotidien allemand qui rappelle les avertissements de Fiona Hill, l'experte américaine sur la Russie, pour qui « quiconque pense que Poutine n'utilisera pas quelque chose de cruel en sa possession devrait réfléchir à nouveau ».

Après Twitter, Donald Trump va également pouvoir revenir sur Facebook

Après deux ans de suspension, son compte Facebook va être réactivé. Donald Trump va ainsi retrouver « son mégaphone sur les réseaux sociaux à l'approche des élections de 2024 », titre le Washington Post qui rappelle qu'il avait été exclu de Facebook « à la suite de l'attaque lancée par ses partisans contre le Capitole ». Trump va pouvoir « retrouver ses abonnés 87 millions sur Twitter et 34 millions sur Facebook », note le New York Times, « deux plateformes extrêmement puissantes » alors que l'ex-président est engagé dans une nouvelle course à la Maison Blanche.

« Facebook est notamment un excellent levier financier », fait valoir le Wall Street Journal qui rapporte que le réseau social avait permis à Trump de lever « 113 millions de dollars » entre 2018 et 2021. Mais « s'il fait un retour sur Facebook et Twitter pour alimenter sa campagne avec sa théorie du complot, la décision de réactiver son compte pourrait s'avérer fatale », met en garde le Washington Post. Le quotidien américain qui insiste sur la nécessité que les responsables de ces réseaux sociaux tiennent leur promesse « d'adopter une ligne dure en cas d'infraction ».

Un iceberg géant de la taille de Londres s'est détaché en Antarctique

Les images font la Une de nombreux quotidiens. La vue aérienne est « spectaculaire », écrit le Washington Post, où l'on voit ce gigantesque iceberg de « 1550 kilomètres carrés, soit 500 milliards de tonnes de glace » se détacher de la banquise de Brunt en Antarctique. Un « vêlage », c'est ainsi qu'on appelle le décrochage naturel des icebergs, qui « n’aurait rien à voir avec le réchauffement climatique, font valoir les scientifiques », rapporte La Repubblica. Même si, souligne encore le quotidien italien, « l’étendue des glaces en Antarctique a atteint l'an passé son plus bas niveau en 44 ans, [...] une fonte inédite due à des températures records ». Il reste maintenant à « trouver un nom à ce nouvel iceberg », les glaciologues y travaillent, souligne El Pais.

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