À la Une: Poutine menace l'Occident de représailles après les livraisons de chars à l'Ukraine
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Alors que l'Europe est au chevet de l'Ukraine en ce moment même à Kiev, le président russe n'a pas hésité le 2 février « à invoquer Hitler et les fantômes de Stalingrad pour justifier sa rhétorique guerrière », titre le Times. « Pour le 80e anniversaire du triomphe soviétique sur les nazis, Poutine a ainsi tenté de présenter l'invasion de l'Ukraine comme une entreprise vertueuse », commente également le New York Times, afin « de pousser les Russes à soutenir sa guerre, en décrivant les Ukrainiens comme les nazis des temps modernes, et en présentant tout aussi faussement l’offensive russe comme une guerre défensive ».
Un discours de propagande enflammé et assorti d'une « réelle menace contre les Occidentaux et particulièrement contre l'Allemagne qui va fournir ses chars Leopard à l'Ukraine », note de son côté Die Welt. Poutine a juré avoir de quoi « répondre » aux Occidentaux, dans « une allusion à peine voilée à l'arme nucléaire », note Le Temps. C'est « une vraie escalade », estime également le quotidien russe Kommersant qui juge « cette menace d'autant plus grave qu'elle devra être suivie d'effet, à défaut le discours martial de Poutine n'aurait aucun sens ». La presse allemande enrage également contre les menaces de représailles du Kremlin et « son torrent de mensonges propagandistes », raille le Frankfurter Allgemeine Zeitung pour qui « les seules menaces que Poutine veut éradiquer en Ukraine s'appellent la démocratie et les droits l'homme, et ce ne sont pas des menaces pour le peuple russe mais pour la dictature de Poutine ».
Malgré ces menaces, le chancelier Scholz souhaite continuer à parler à Poutine
« Le chancelier allemand a appelé hier [2 février, NDLR] le président russe à ouvrir des pourparlers de paix en retirant ses troupes d'Ukraine », rapporte Die Welt qui explique que « malgré les critiques, Olaf Scholz entend ainsi continuer à parler à Poutine », même si le chancelier estime que « la diplomatie n'occulte en rien le fait que la Russie mène une guerre impérialiste en Ukraine, et que par conséquent Kiev doit être aidée militairement ».
« Scholz continue à miser sur le dialogue avec le Kremlin car il souhaite à tout prix éviter une escalade qui conduirait à une guerre entre la Russie et les pays de l'Otan », explique de son côté le Tagesspeigel, c'est également pourquoi il refuse « la livraison d'avions de combat à l'Ukraine », en mettant en garde contre « une surenchère permanente en matière d'armement ». Une prudence soutenue par le Suddeutsche Zeitung qui juge « qu'au regard des enjeux, et du péril notamment d'être entrainé dans une guerre avec la Russie », le chancelier Scholz « a le droit de peser consciencieusement ses décisions, et surtout sans qu'on insinue qu'il aurait une réticente à soutenir l'Ukraine ».
Un ballon espion chinois dans le ciel américain tend les relations sino-américaines
Alors que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est attendu ce dimanche 5 février à Pékin, « l'apparition soudaine de ce ballon espion ne manquera pas de faire monter les tensions déjà vives entre les deux puissances », estime le New York Times qui, à l'instar de l'ensemble de la presse américaine rapporte comment cet énorme « ballon de surveillance chinois a déjà survolé un certain nombre des sites sensibles aux États-Unis, notamment au-dessus du Montana qui abrite de nombreux silos de missiles nucléaires américains ».
Le Pentagone et la Maison Blanche ont renoncé à l'abattre « en raison de risques de dégâts au sol », note de son côté le Washington Post qui souligne que « le Pentagone affirme également avoir pris des mesures d'atténuation -non divulguées pour empêcher Pékin de recueillir des informations supplémentaires ». Un incident « grave » qui a déclenché la colère des élus républicains, souligne encore le Post, qui « dénoncent l'échec du président Biden à sécuriser l'espace aérien américain ». Alors que le Global Times chinois, le quotidien nationaliste, se moque également du « système de défense aérienne américain indigne de confiance, qui n'est là que pour faire joli ». Cet espionnage est « un acte terriblement agressif », fustige de son côté le Wall Street Journal qui se demande même « si dans ces conditions, la visite de Blinken à Pékin va être maintenue ».
Hong Kong offre des milliers de billets d'avion gratuits pour relancer le tourisme
Hong Kong « va offrir 700 000 billets d'avion pour attirer les voyageurs après trois ans d'isolement pour cause de covid », explique le South China Morning Post qui parle d'une « campagne de promotion tous azimuts - à 231 millions d'euros pour faire revenir les touristes du monde entier dans la ville, avec des billets d'avion gratuits mais également des bons d'achats offerts et des invitations à des évènements festifs et culturels ». « Coup d'envoi de l'opération le 1er mars », se réjouit La Repubblica qui souligne que les « billets seront notamment distribués par la compagnie Cathay Pacific ».
Hong Kong espère ainsi booster son économie à la peine « si chaque visiteur amène deux ou trois compagnons les billets gratuits pourraient ainsi attirer 1,5 million de touristes », note encore le South China Morning Post, « ce qui permettra de stimuler le secteur hôtelier et de la restauration ». « Hong Kong a seulement accueilli 600 000 visiteurs en 2022 contre près de 56 millions en 2019 », souligne de son côté le Süddeutsche Zeitung.
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