Revue de presse internationale

À la Une: le duel à distance par discours interposés entre Poutine et Biden

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À 3 jours du premier anniversaire du début de la guerre en Ukraine, le président Poutine s'est adressé à la nation russe, tandis que son homologue américain Joe Biden doit prendre la parole depuis Varsovie, ce 21 février 2023.
À 3 jours du premier anniversaire du début de la guerre en Ukraine, le président Poutine s'est adressé à la nation russe, tandis que son homologue américain Joe Biden doit prendre la parole depuis Varsovie, ce 21 février 2023. © AFP/Sergei Bobylyov - Reuters/Evelyn Hockstein - Montage RFI
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« La confrontation est de plus en plus directe entre Biden et Poutine », commente le New York Times, alors que le président russe a fustigé ce mardi matin, « l'Occident qui menace l'existence de la Russie », dans un discours agressif auquel le président Biden devrait répondre dès cet après-midi lors d'une « allocution très attendue » à Varsovie. « Deux discours et deux visions du monde très différentes », fait encore valoir le Times, « à plus de 1 200 kilomètres de distance, chacun va promettre en tout cas de poursuivre la guerre jusqu'à ce que l'autre batte en retraite ». Et dans ce duel, c'est « Biden qui a en tout cas lancé le premier défi au maître du Kremlin avec sa visite surprise hier [20 février, NDLR] à Kiev pour réaffirmer son soutien indéfectible à l'Ukraine », commente El Pais. « Un défi et une humiliation pour Poutine », souligne le quotidien espagnol qui affiche en Une, comme la quasi-totalité de la presse internationale aujourd'hui, les images des présidents américain et ukrainien dans les bras l'un de l'autre, ou bien encore déambulant côte à côte dans les rues de Kiev.

« Un symbole très fort dans une zone de guerre », salue La Repubblica. « Des images qui resteront dans l'histoire », s'enthousiasme Die Welt, qui n'hésite pas à comparer cette visite « à celle de Kennedy à Berlin en 1963 ». « Aucun voyage en cette année de guerre ne surpasse la force symbolique de la visite de Biden à Kiev », estime également le Suddeutsche Zeitung. Alors que la presse américaine « mesure le courage et même le culot de Biden de se rendre dans une ville assiégée malgré les risques », comme le fait valoir le Wall Street Journal, de son côté la presse russe ironise, elle, « sur la mise en scène de cette visite », souligne la Komsomolskaya Pravda. « Avec même des effets sonores comme les sirènes d'alerte déclenchées pour le spectacle » alors qu'aucun raid aérien n'a eu lieu le 20 février à Kiev, assure le quotidien russe puisque « Biden avait prévenu le Kremlin de sa visite » et qu'un pacte de « non-agression avait été convenu ».

Une confrontation entre les États-Unis et la Russie qui inquiète la Chine

La Chine qui, tout en démentant fermement les accusations américaines selon lesquelles elle pourrait livrer des armes à la Russie, s'inquiète « d'un conflit ukrainien qui s'intensifie et devient même hors de contrôle », rapporte le South China Morning Post. Et la visite de Biden à Kiev « risque de déclencher une riposte plus violente de la part de la Russie », redoute le Global Times. Le quotidien nationaliste chinois fustige « une visite irrationnelle et égoïste ».

Alors que le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi est actuellement à Moscou, le Suddeutsche Zeitung, s'interroge de son côté sur les ressorts « de l'initiative de paix » que la Chine entend présenter en fin de semaine. « Un plan de paix qu'il faudra examiner », estime en tout cas le Times, « car il pourrait subordonner toute aide matérielle de Pékin à la Russie à sa volonté de négocier une sortie de crise ». La Chine comme l'Otan « sont déterminés à ne pas permettre une escalade mondiale du conflit ukrainien », analyse encore le quotidien britannique.

La participation des athlètes russes aux JO de Paris toujours incertaine

Alors que les autorités ukrainiennes exigent toujours « l'exclusion des sportifs russes et biélorusses aux Jeux olympiques, tant que la guerre d'agression de la Russie fait rage », rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le 20 février, une trentaine de pays, dont la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, ont en tout cas demandé au CIO « des clarifications sur la neutralité exigée comme condition pour la participation des sportifs russes », souligne le Guardian. Le CIO propose un retour des sportifs russes sous drapeau neutre à condition « qu'ils n'aient pas activement soutenu la guerre en Ukraine ». « Une définition de la neutralité qui manque de clarté », explique le South China Morning Post qui note néanmoins qu'aucun de ces pays signataires « n'appellent au boycott des Jeux ».

Après Twitter, Facebook annonce un nouveau service d'abonnement payant

Après avoir promis que Facebook serait toujours gratuit, Mark Zuckerberg, le patron de Meta qui chapeaute Facebook et Instagram, « emboite le pas à sa plateforme rivale Twitter pour faire payer l'authentification des comptes », note le Guardian qui s'interroge « sur la possible fin de l'orthodoxie du libre accès » aux réseaux sociaux. « Un passage à des plateformes payantes » vivement dénoncé dans la presse. À l'instar du Temps qui fustige « un véritable mépris des utilisateurs. [...] jusqu’à présent, dit-il les services étaient gratuits car nous étions le produit à vendre aux publicitaires, désormais nous restons le produit mais tout en payant, c’est une véritable double peine », fustige le quotidien suisse.

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