À la Une: un an de guerre meurtrière et dévastatrice en Ukraine, sans espoir de paix
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À la veille de la date anniversaire de l'invasion russe, de nombreux quotidiens publient des suppléments spéciaux, ce jeudi 23 février, à l'instar de La Repubblica sur ce « conflit brutal, né au cœur de l'Europe et qui change le monde ». Un an « d'une profonde tragédie humaine », estime le New York Times, alors que le Guardian détaille les ravages d'une « guerre d'usure » qui a poussé « des millions d'Ukrainiens à fuir leur pays alors que plus de 7 000 civils ont été tués dont des centaines d'enfants et sans doute coûté la vie à plus de 100 000 soldats ukrainiens. [...] L'l'économie et les infrastructures essentielles sont dévastées et les ressources clefs sont sous contrôle russe », note encore le quotidien britannique qui, tout en saluant « le courage et la détermination étonnants des Ukrainiens face à la brutalité de l'invasion russe », s'inquiète des « coûts qui augmentent de jour en jour alors que la guerre n'est pas près de se terminer ».
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Depuis un an, « l'Ukraine n'a pas vécu un seul jour sans craindre les bombardements », souligne de son côté El Pais. « Pour les Ukrainiens, c'est une année de pertes, de résilience et de peur », commente également le Washington Post qui publie de nombreux témoignages, où l'on peut entendre toute la détresse des Ukrainiens. Comme cette habitante de Zaporijjia : « "Je me réveille chaque matin en pensant que je suis en vie", dit-elle, "mais que cela pourrait être mon dernier jour". » Une vie où l'espoir a, pour certains, disparu, « nous n'avons plus aucun avenir ici », assure une habitante de Kiev.
Une guerre brutale qui pousse Kiev à rejeter toute idée de négociation
« Chaque crime de guerre russe a renforcé la conviction des Ukrainiens qu'il s'agit d'une lutte existentielle », explique le Guardian, « avec la crainte qu'un règlement négocié ne soit qu'une occasion pour Poutine de se réapprovisionner et de se préparer à un nouvel assaut. »
« Un an dans les tranchées ont endurci le président ukrainien », assure également le New York Times qui explique que « l'expérience et la tragédie ont eu raison de lui » alors qu'il était arrivé au pouvoir « en pensant que la paix avec Poutine était possible », Volodymyr Zelensky est convaincu désormais « que la victoire militaire est la seule solution ».
Alors que le conflit va entrer demain dans sa deuxième année, rares sont en tout cas les éditoriaux dans la presse internationale qui appellent à « une paix négociée dès maintenant », comme le prône le philosophe allemand Jürgen Habermas dans le Suddeutsche Zeitung. « La recherche d'un accord de paix est un fantasme », tranche le Wall Street Journal, « alors qu'un an de guerre n'a pas changé Poutine qui veut toujours conquérir l'Ukraine ». Les Occidentaux « doivent donc fournir à Kiev les armes dont elle a besoin pour vaincre Poutine. C'est le chemin le plus rapide vers la paix », assure le quotidien américain.
Montée des tensions au Proche-Orient, après un nouveau raid israélien meurtrier
Un nouveau raid « anti-terroriste israélien qui a fait 11 morts et plus de 100 blessés hier [22 février, NDLR] à Naplouse en Cisjordanie, après une fusillade qui a duré plusieurs heures entre les forces de sécurité israéliennes et des groupes palestiniens », rapporte le New York Times. Le quotidien américain souligne qu'un raid similaire s'était déjà soldé par la mort de dix Palestiniens le mois dernier à Jénine.
« Un massacre » dénoncé par les autorités palestiniennes, et qui menace de « provoquer un nouveau bain de sang », redoute le correspondant du Guardian. Crainte partagée par le Haaretz qui s'interroge « sur la nécessité d'une telle opération à Naplouse, qui plus est en plein jour, au milieu de la population civile ? ». Au risque maintenant de déclencher « des attaques de vengeance et des roquettes depuis Gaza », souligne le quotidien israélien.
Une mystérieuse boule de fer s'est échouée sur une plage japonaise
Après l'affaire du ballon espion chinois, ce « nouvel objet non identifié » intrigue la presse qui décrit, à l'instar de l'Asahi Shimbun, « une grande et mystérieuse sphère métallique, d'un mètre cinquante de diamètre et de couleur brun oranger qui est apparue mardi dernier sur une plage à 150 kilomètres au sud de Tokyo ».
« Les autorités locales ont admis qu'elles n'avaient aucune idée de ce que c’était », rapporte le Guardian, « mais tout en écartant néanmoins tout risque d’explosion ». « Rien n'indique également qu'il puisse s'agir d'un objet espion venu de Chine ou de Corée du Nord », souligne de son côté le New York Post. Alors que « la présence de deux poignées sur la boule rouillée pourrait indiquer qu'il s'agit tout simplement d'une grosse bouée d'amarrage », les réseaux sociaux, eux, s'amusent de « nouvel Ovni tombé du ciel », alors que d'autres y voit possiblement « un œuf de dinosaure, [...] l'œuf de Godzilla ».
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