À la Une: accord historique à l’ONU pour protéger les océans
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Enfin ! se réjouit en cœur la presse internationale qui salue un « accord historique pour la protection des mers », comme le titre le New York Times. C'est « un succès retentissant pour la conservation marine », s'enthousiasme également le Suddeutsche Zeitung qui se réjouit « qu'après plus de 20 ans de négociations et 48 heures de pourparlers marathon la communauté internationale se soit enfin mis d'accord sur un traité qui va pour la première fois fixer des règles pour protéger la haute mer ».
La haute mer, « ce sont les deux tiers (60%) des océans du monde qui n'appartiennent à personne », en dehors des zones côtières nationales, explique de son côté La Repubblica qui se félicite « d'un accord qui va permettre de protéger la vie des océans, l'un des trésors les plus extraordinaires et les plus inconnus encore de la planète ».
Une satisfaction partagée par les militants écologistes qui, comme Greenpeace, parlent également « de tournant décisif pour la protection de la biodiversité », rapporte El Pais alors que le traité pose des bases pour créer « des réserves marines afin de protéger ainsi 30% des océans d'ici 2030 ».
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Et « il y a urgence », prévient encore le New York Times, « alors que la surpêche et le changement climatique qui acidifie les océans, constituent les principales menaces pour la biodiversité marine ». « Les requins et les raies par exemple, qui vivent en haute mer ont ainsi diminué de 70% depuis 1970 », rapporte le quotidien américain.
Un accord historique mais qui reste fragile
Car cet accord doit maintenant « être ratifié par les quelque 200 pays qui ont participé aux pourparlers », explique El Pais qui précise « qu'au moins soixante pays sont prêts à signer » mais qu'il s'agit d'agir vite « avant que les progrès durement acquis pour parvenir à ce traité ne soient perdus » comme le redoutent les militants écologistes.
« Le temps presse », estime également le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « alors que de nouvelles menaces apparaissent, outre l'exploitation des gisements de pétrole et de gaz, l'exploitation minière également des fonds marins attise toutes les convoitises, prévient le quotidien allemand, avec la volonté de récupérer au fond des océans des nodules de manganèse ou de cobalte ». Des extractions extrêmement polluantes qui pourraient remettre « complètement en cause » l'accord qui vient d'être passé à l'ONU.
La colère des Grecs ne retombe pas, après la catastrophe ferroviaire
Les images des heurts violents qui ont encore opposé les policiers et les manifestants à Athènes le 5 mars, s'affichent en Une d'une grande partie de la presse, qui comme La Repubblica rapporte « que les excuses du Premier ministre Mitsotakis n'y auront rien fait, [...] entre le deuil et la colère, les Grecs réclament toujours des comptes au gouvernement ».
« Un traumatisme national », dit le correspondant du Suddeutsche Zeitung, après une tragédie qui a fait au moins 57 morts la semaine passée, dans la collision frontale de deux trains entre Athènes et Thessalonique, principalement « des étudiants qui rentraient chez eux après un long week-end de vacances », et « il reste encore de nombreux disparus ».
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« L'état lamentable du système ferroviaire est sous les feux de la rampe », explique de son côté la correspondante du Guardian qui, comme son confrère de Die Welt, rapportent que « les Grecs veulent des réponses et mettent en garde contre le fait de faire du chef de gare le bouc émissaire de la catastrophe ».
Une « colère qui s'est transformée en rage », explique de son côté El Pais dans une Grèce « où rien ne fonctionne » dénoncent les manifestants. « Entre les hôpitaux à l'agonie et les écoles qui ferment », cette tragédie ferroviaire pourrait avoir « un coût politique élevé pour la Nouvelle démocratie, le parti conservateur du Premier ministre, avant les élections générales prévue au printemps ou au début de l'été », note le quotidien espagnol.
Le Royaume-Uni veut encore durcir sa législation sur l'immigration illégale
Cela fait la Une de l'ensemble de la presse britannique qui du Times au Guardian rapportent que « le Premier ministre Sunak devrait présenter dès demain [7 mars, NDLR] un nouveau projet de loi pour empêcher les migrants arrivant sur des petits bateaux de demander l'asile au Royaume-Uni ». « Ils seront interdits de séjour en Grande-Bretagne », titre le Times. Alors que le Daily Mail se félicite, de son côté, d'un projet qui espère-t-il, « mettra fin aux dangereuses traversées de migrants qui mettent leur vie entre les mains des passeurs ».
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Reste à définir où ces migrants seront renvoyés « alors que toutes les tentatives du gouvernement de les expulser vers le Rwanda ont été bloquées par les tribunaux », fait remarquer le Guardian, qui souligne que ce dossier de l'immigration illégale sera « l'un des principaux sujets » à l'ordre du jour du sommet franco-britannique qui se tiendra ce vendredi 10 mars à Paris.
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